Argentine,  Le coin des backpackeuses

Le coin des backpackeuses : Qui dit Argentine dit… Tango !!!

Lorsqu’on est arrivés en Argentine, j’avais dans la tête un certain nombre de clichés : bien évidemment le bon vin, la bonne viande et le… tango. Pour moi le tango c’était la danse de l’amour, sensuelle, romantique voire même un peu fleur bleue… En creusant un peu le sujet je me suis rendue compte que, à l’origine en tout cas, c’était surtout une danse et un chant de gros cochons, de mecs affamés qui n’avaient pas vu de femmes depuis longtemps !!

Chaud, chaud le tango !!

Quand le tango est né à la fin du XIXème au bord du rio del plata à Buenos Aires, dans les quartiers populaires, ce sont les communautés gauchos (paysans de la pampa), indiennes et noires qui se retrouvaient dans des petits bals pour danser et chanter. En fait les participants étaient majoritairement des mecs, contraints de danser entre eux par manque de femmes. Le tango était pratiqué dans les lieux de débauches et les coins malfamés de la capitale argentine et les paroles évoquaient le plus souvent la virilité, la séduction, les peines de cœur ou encore les désirs inassouvis (Aie aie aie !! Il a d’ailleurs pu être décrit comme l’« expression verticale d’un désir horizontal »), dans des termes… très très crus !

Danse « des bas fonds », si aujourd’hui le tango fait partie de l’identité argentine il n’a pas toujours fait l’unanimité ! Eh oui, avant d’être adopté par la bourgeoisie locale et de devenir l’emblème du pays, il a été pendant longtemps méprisé. Puis, le tango s’est exporté en Europe par l’intermédiaire des marins où il a reçu un meilleur accueil avant de retourner à ses origines, en Argentine où il a été finalement accepté et a évolué en danse de salon, avec une complexification des pas notamment !

Buenos Aires, ville du tango

En arrivant à Buenos Aires, j’étais bien décidée à découvrir avec mes compères de voyage ce qu’est réellement le tango, et surtout à l’expérimenter ! Bon ok, ça ils n’étaient pas du tout au courant et surtout… Kiki ne savait pas que je comptais lui faire prendre un cours !

Comme je le disais un peu plus haut, le tango est désormais incontournable en Argentine, et on a d’ailleurs le plaisir de tomber par hasard dans la rue sur quelques pas de danse dessinés sur le sol, qui permettent de s’essayer à esquisser quelques mouvements pour une première approche… pas très probante pour notre part !

 

 

On a donc décidé avec Rodrigo, Laura, Jérôme et Nico d’aller tester un premier cours pour voir ! Allez savoir pourquoi les filles trépignaient d’impatience pendant que les mecs se la jouaient « mouais… bof… je sais pas… ». Bref la minorité l’a finalement emporté et nous voilà partis pour un premier cours qui sera certainement aussi le dernier… Certains n’ayant pas été très convaincus par leur prestation d’un soir 😉

Finalement on a décidé que le tango en version danse c’était pas trop pour nous, nos talents devant certainement se trouver ailleurs 😆 … et on s’est laissés guider par Rodrigo et Laura pour aller cette fois-ci écouter du tango !

Le tango, un chant à écouter dans les pulperias

Depuis son apparition, le tango a beaucoup évolué, y compris dans ses paroles. A partir des années 1910, ce chant va devenir plus grave, plus plaintif et même mélancolique. Les paroles expriment souvent l’histoire d’un amoureux abandonné, mais aussi la nostalgie du pays. Aujourd’hui, le tango est un art toujours bien vivant en Argentine, il ne se joue pas que pour les touristes en mal de découvertes et les Argentins sont friands de petits concerts dans les pulperias, ces petits bars traditionnels, populaires et intimistes, fréquentés essentiellement par une clientèle de quartier.

Dans la pulperia où Rodrigo et Laura nous ont emmenés, on s’est retrouvés au milieu d’une clientèle d’habitués venus pour boire un verre mais essentiellement pour écouter du tango tout en le vivant. Tout se fait très simplement, sans chi-chi, trois musiciens / chanteurs se relaient dans un coin de la salle, à quelques centimètres du public, et c’est parti. Les gens participent, connaissent les paroles, certains chantent et semblent vraiment transportés par la musique. Quant à nous, on est vraiment tombés sous le charme de cette ambiance particulière.

 

 

Enfin, on a aussi pu découvrir les aspects plus touristiques du tango… Par exemple quand de charmantes demoiselles habillées en danseuses proposent des séances photos dans les rues du quartier de Caminito… Certains n’ont d’ailleurs pas pu résister au plaisir de la photo avec la charmante demoiselle… 😉

 

 

Infos pratiques

Où écouter du Tango : El Boliche de Roberto (Bulnes 331 à Buenos Aires) sinon dans les pulperias de Buenos Aires.
Où apprendre à danser le Tango : La Cathédrale (Sarmiento 4006 à Buenos Aires) entrée 100 pesos avec cours inclus. Cours débutants et confirmés 21h-22h30 environ et ensuite possibilité de danser librement.

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