Polynésie Française

Tahiti ou la magie des îles…

Nouvelle étape, nouvelle ambiance : nous voilà arrivés à Tahiti, ce mythique petit bout de terre perdu au beau milieu du Pacifique, cœur de la Polynésie française !

La Polynésie, c’est 118 îles et îlots répartis en 5 archipels, assez éloignés les uns des autres et entre lesquels il faut voyager en avion, sauf à se lancer dans une traversée de plusieurs jours de bateau. Pour ces raisons, on décide de se limiter aux îles de Tahiti et Moorea, les « îles du vents » de l’archipel de la Société.

Papeete, la petite capitale polynésienne

Tahiti est une île volcanique, avec une étroite bande de terre habitée sur la côte, et un centre montagneux, hostile, avec de profondes vallées et une végétation assez dense. Au nord-ouest se trouve Papeete, capitale et seule véritable ville de Polynésie, qui à elle seule regroupe 120.000 des 270.000 habitants du pays. Autant dire que les 117 autres îles ne sont pas trop trop peuplées… Pour autant, Papette n’a rien d’une mégapole ni d’une citée hyper-active. En fait la ville est assez morne, voire franchement endormie le week end ou le soir dès 21-22h. Pour le visiteur néanmoins, la ville présente quelques intérêts, et est un bon point de départ pour des balades ailleurs sur l’île, et on décide donc d’y consacrer quelques jours. On est accueillis en couchsurfing par Magalie, qui vit en Polynésie depuis plus de 15 ans, et qui nous file plein de bons conseils pour notre séjour.

Dans Papeete même, on visite d’abord le marché, où on peut faire le plein de poissons, légumes et objets d’artisanat local. On se balade ensuite sur le front de mer, bien réaménagé, et on se pose dans les agréables jardins de Paofai, d’où l’on a une belle vue sur la baie et où on peut observer les entraînements de Va’a (pirogue polynésienne). On visite également le petit « musée de la perle« , en fait plutôt une boutique de perles avec un coin musée. La perle est l’un des produits phare de la Polynésie, élevée dans les îles, presque un symbole ; on en trouve de diverses formes (les plus recherchées sont celles parfaitement rondes), teintes (elles ne sont pas toutes noires, certaines vert, violet…), avec divers degrés de pureté… Et donc il y en a à tous les prix !

La côte ouest de Tahiti

A l’ouest, la côte de Tahiti est assez urbanisée, sur une quinzaine de kilomètres à partir de Papeete. Il faut attendre le PK 18 (ici les adresses sont indiquées en « points kilométriques ») pour trouver la première belle plage de sable blanc (il y en a peu, en fait, à Tahiti), la plage de Vaiava.

On se fait une petite après midi plage entre la visite de deux Marae, des sites archéologiques polynésiens. Jusqu’au 18e Siècle (époque de la colonisation), Tahiti n’était pas unifiée (et la Polynésie encore moins), et il existait de nombreux clans rivaux. Chacun était dirigé par un roi et était organisé autour d’un Marae, une esplanade avec un autel qui était le centre de la vie sociale et politique, avec également une dimension religieuse. Il reste des vestiges de certains de ces Marae et de Tikis, des sculptures anthropomorphes (à visages humains) représentant des ancêtres divinisés. Le Marae Arahurahu surtout est intéressant, assez bien conservé et dans un cadre imposant, au cœur d’une vallée profonde et encaissée.

Le jour de notre visite, on a de la chance : on apprend par Magalie que justement, le soir même il y a sur ce site un concert de Takanini, un groupe Polynésien (issu des Marquises, l’archipel du nord du pays) très populaire ici. On décide donc de rester, et c’est dans ce lieu majestueux, avec les ruines et les palmiers éclairés par les projecteurs, qu’on assiste à un super concert de reggae polynésien, précédé d’un spectacle de danses marquisiennes assurés par les écoles de danses locales, vraiment impressionnant (genre haka néo-zélandais qui dégage beaucoup de puissance – mais heureusement il y a aussi des danseuses dans un style beaucoup plus gracieux ;-)). Dans l’assistance, beaucoup de tahitiens qui viennent en famille, posent leur péué (une grande natte tressée) et s’installent tranquillement dans une ambiance décontractée et très agréable. Bref, on passe une soirée pleine de découvertes et vraiment cool !

Le lendemain, on visite le Musée « de Tahiti et des iles », très intéressant sur l’arrivée des peuples polynésiens vers le 15e Siècle, les modes de vie des clans, les traditions polynésiennes, notamment dans les domaines de la musique ou encore des tatouages (véritable institution ici, depuis des siècles), puis l’impact de la colonisation qui a profondément bouleversé les modes de vie.

Le soir, en compagnie de Magalie et de quelques uns de ses amis, on se rend dans le village d’Arue pour la fête de la musique. Cette fois, l’intérêt du concert est plus variable : les groupes sympas de musique polynésienne alternent avec des gros nazes qui se sont fait offrir l’avion depuis la métropole pour venir massacrer des reprises…

La presqu’île et les cousins des îles

Vient ensuite l’heure de retrouver Alain, le grand cousin de Célia, et sa femme Martine. C’est une première rencontre au bout du monde avec ces « cousins des iles », installés ici depuis 3 ans.

Ils vivent sur Tahiti Iti, « la petite Tahiti », surnommée « la presqu’île », en fait quasiment une deuxième île, reliée à l’île principale (Tahiti Nui) par un étroit isthme. Tahiti Nui est très belle, la végétation y est dense et le lagon (étendue de mer à l’intérieur de la barrière de corail) d’un bleu superbe (ah non, pardon, de plusieurs superbes nuances de bleu !). Depuis la maison d’Alain et Martine, la vue sur l’isthme et la grande île est magnifique.

Avec eux ou sur leurs conseils, on explore la presqu’île. On se rend d’abord à la plage de Maui, très belle, pour un bon petit restau en bord de lagon et une dégustation de spécialités tahitiennes : poisson cru au lait de coco, tartare de thon… Un régal !

On fait ensuite un tour du côté de Teahupoo, que les surfeurs connaissent pour sa vague légendaire.

La montée au belvédère du plateau de Taravao est un peu loupée à cause de la pluie… Oui oui, il pleut aussi à Tahiti, et pas à moitié… D’ailleurs la semaine est particulièrement arrosée, bien qu’on soit en saison sèche.

On explore aussi la partie est de la presqu’île, du côté du village de Tautira. Outre une marche sympa le long du lagon, l’intérêt de l’endroit c’est le snack qui s’y trouve, le snack « du bout du monde ».

On y mange bien, dans une ambiance cool cool. On y va une première fois à deux ; on arrive à 13h, c’est l’heure de la fermeture et il n’y a que nous (il faut s’adapter aux horaires en Polynésie !). On peut quand même manger, mais alors dehors : le deal c’est qu’on nous installe et on nous donne nos plats, après le snack ferme et tout le monde se barre ; on n’aura qu’à remettre les assiettes dans l’évier derrière le restau. Quand on vous dit que les choses se font à la cool dans les îles ! Quand on retourne dans ce snack, c’est cette fois en compagnie d’Alain et Martine ; là encore, c’est en toute décontraction : on trouve ici de supers fruits de mer, par contre pas de vin (pas de licence) ni de desserts (pas envie !), mais on peut apporter les siens. On débarque donc avec la glacière, et le patron qui est un copain d’Alain et Martine s’installe tout naturellement avec nous pour quelques verres !

Nos dernières balades nous ramène sur Tahiti Nui, la grande île, pour en explorer la côte est, jusqu’au trou du souffleur (trou dans la roche dans lequel la mer s’engouffre violement et forme parfois un petit geyser) et les 3 cascades de Faaurumai que l’on découvre après une petite marche dans la forêt.

On terminera notre exploration de l’île par une petite balade à la pointe vénus réputée pour sa belle plage de sable noir, lieu de rendez-vous des familles de Papeete.

Puis on prend la direction du ferry avec pour prochaine destination : Moorea !!

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