Namibie

Infos pratiques et bons plans pour voyager en Namibie

On doit dire qu’on a eu un gros coup de cœur pour la Namibie, un pays qu’on attendait avec impatience de visiter, et qui ne nous a pas déçu tout au long des trois mois qu’on y a passé, tant ses paysages et sa faune sont impressionnants. C’est aussi un pays atypique qu’on a découvert, qui nous a forcé à adapter notre mode de voyage : un territoire étendu et très peu densément peuplé avec de grandes zones désertiques, pas tant de routes que ça (qui sont souvent des pistes) et dont la plupart passent par la capitale (Windhoek), des transports en commun très limités, tout ça nous a conduit à restreindre le côté backpack et à organiser notre visite du pays en plusieurs boucles tout en louant à plusieurs reprises une voiture.

Les formalités avant le départ et à l’arrivée en Namibie

Depuis le 1er avril 2025 il faut un visa pour un court séjour en Namibie (jusqu’à 90 jours). Il coûte 1600 N$ (environ 80 euros), et il peut être demandé en ligne sur le site du Ministère namibien des affaires étrangères (https://eservices.mhaiss.gov.na/#). On ne peut pas donner tellement plus de précisions puisqu’on a eu la chance d’entrer dans le pays trois jours avant l’entrée en vigueur de la loi exigeant un visa et qu’on y a donc échappé !

La sécurité en Namibie

Là c’est une rubrique assez simple, globalement : RAS. Le pays est sûr, aucun problème particulier ne s’y pose.

Il faut quand même déconseiller fortement le camping sauvage, non pas en raison de risques d’agressions mais parce que même en dehors des parcs des mauvaises rencontres animales sont fortement possibles.

Suggestion d’itinéraire en Namibie

Windhoek occupe une position centrale et est sur un nœud de communication. On a organisé notre parcours en 3 boucles avec à chaque fois un retour à Windhoek pour rendre la voiture, bosser et repartir :

Les transports et locations de voiture en Namibie

Il faut être conscient que les transports en commun namibiens sont faibles dans tout le pays et même inexistants dans de nombreuses zones.  

On a pu trouver des shuttles (des minibus) entre Windhoek et Swakopmund (Carlos Shuttle, Welwitschia Shuttle) avec en général un départ par jour pour chaque compagnie, des tarifs autour de 300 à 350 N$ par personne, et un trajet d’une durée de 4 heures 30 environ.

Il y a aussi des bus Intercape qui circulent sur la B1, par exemple pour monter vers Rundu (mais pas tous les jours) ou pour descendre jusqu’à la frontière sud-africaine.

Au-delà, ça se complique : la location de voiture devient incontournable, et c’est même souvent un 4×4 qui s’impose vu que de nombreuses routes ne sont pas goudronnées (surtout vers Sesriem et le sud, ou encore dans le Damaraland ; par contre pour le Waterberg et le parc d’Estosha on s’est dit qu’une voiture classique aurait suffi). Les routes sont classées en 4 catégories (A, B, C, D) : l’unique route A et les B sont toujours goudronnées (Tar Road), les C le sont parfois mais sont majoritairement des pistes de gravier (gravel road) en bon état, les D sont aussi des pistes mais en moins bon état et parfois plus en sable qu’en gravier.

Même avec un 4×4 les crevaisons sont courantes (on en a eu 3 sur nos premiers 15 jours), il vaut mieux rouler pas trop vite, et toujours éviter de rouler de nuit (essentiellement pour éviter de se taper un animal en vadrouille). En dehors de ça, la conduite n’est pas spécialement dangereuse, d’autant que de nombreuses pistes sont très peu fréquentées. Dernière particularité : on roule à gauche !

Du point de vue des contrôles de police, on en a eu très peu, et un seul racket, dans le Waterberg (on te trouve une infraction mineure, pour nous le fait d’avoir allumé les phares mais pas sur le bon mode en journée, puis une fois le permis de conduire dans la main du flic on t’invite à payer « l’amende » en liquide plutôt que d’aller la payer au prochain commissariat à une heure de tout puis revenir la chercher. Du coup le montant devient négociable…).

Au sujet des agences de locations en Namibie : il y a les classiques, Europcar qui a des tarifs intéressants pour les véhicules classiques, Avis qui est hors de prix, et puis une multitude d’agences locales. La plus importante est Gondwana, fiable et avec des tarifs corrects (notamment pour son 4×4 discount, le Jimny, autour de 1000 N$ par jour), on a aussi testé à deux reprises une petite agence très bien, Osino Car hire qu’on recommande (Toyota Hilux à partir de 1000 N$ par jour).

Aux tarifs indiqués il faut ajouter la question de l’assurance : il y a en général une franchise importante (sachant que la plupart des assurances rachat de franchise européennes, incluses dans les cartes bancaires, ne couvrent pas les locations de 4×4 !) et les loueurs proposent de la réduire (sans la supprimer totalement) moyennant un surcoût élevé (500 N$ par jour) : c’est facultatif, à chacun de faire ses calculs et de prendre ou non ses risques ! Les loueurs proposent aussi souvent une assurance « pneus » : mais même si les crevaisons sont fréquentes elle est à notre avis beaucoup trop chère pour être intéressante (en général 250 N$ par jour), sachant qu’une crevaison se répare pour 200 N$ max et que si le pneu est vraiment éclaté et non réparable le prix d’achat d’un nouveau est a priori autour de 3000 N$ (donc pour une location excédant 10 jours il faudrait en éclater deux pour que l’assurance vaille le coup, et c’est quand même assez peu probable avec une conduite normale).

Les modèles de 4×4 les plus couramment loués sont le jimny (une sorte de pot à yaourt lent et inconfortable, mais économique) et le Toyota Hilux, en manuel ou automatique, et éventuellement avec tente de toit. Dans tous les cas on part avec 2 roues de secours (et c’est pas du luxe !), des réserves d’essence (le Toyota à un double réservoir de 2×70 L, le jimny a une capacité de seulement 40 litres mais en général on a deux bidons de secours pour 40 litres en plus), un compresseur pour regonfler les pneus (il faut adapter la pression selon qu’on roule sur route goudronnée ou sur piste).

Il est important au moment de la prise du véhicule, de bien se faire tout expliquer (comment marche le compresseur, où sont les roues de secours et le matériel), car tout ça va probablement servir !

Nos hébergements en Namibie

On vous donne dans cette rubrique la liste des hébergements qu’on a testé en Namibie.

  • A Windhoek, on a séjourné à chaque fois au coliving Kamadjona, géré par Tuta, un endroit surtout dédié aux séjours prolongés mais Tuta peut aussi louer une chambre à la nuit. Quelques chambres dans une maison sympa avec jardin et piscine, et une super ambiance ! Tarifs selon durée du séjour.
  • A Sesriem (Dead Vlei) on s’est posé au camping du NWR à l’entrée du parc. Camping plutôt pas mal pour un désert, grands emplacements, piscine, restau basique. Cher (670 N$ par personne et par nuit).
  • En route vers le sud, le camping de Mount D’Urban est un lieu paradisiaque face à une grande vallée déserte, le calme absolu ! 450 N$ par nuit pour un emplacement avec salle de bain individuelle, terrasse ombragée et braï !
  • A Lüderitz, on a loué l’ancienne maison du gouverneur, une grande bâtisse à l’ancienne très confortable, qui est sur booking sous le nom de « 3 bedroom house with great view » (1750 N$ la nuit, ensuite négocié à 1200 N$ pour une nuit supplémentaire).
  • A Oranjemund, une destination qu’on ne recommande vraiment pas mais qui peut être un point de passage en provenance de l’Afrique du Sud, on s’est échoués pour une nuit à la Oryx Guesthouse, très correcte (chambre avec sdb 1055 N$, repas ultra copieux 207N$).
  • Au niveau du Fish river canyon on a séjourné un peu avant Hobbas au Canyon roadhouse (325N$ par personne la nuit), un endroit atypique à la déco ouest américain – route 66, avec un campsite très bien (et aussi des chambres très chères), piscine.
  • Sur la route du retour vers Windhoek, on a fait un arrêt au Kalahari Anib lodge, qui propose des chambres (chères) et des spots de camping.
  • A Swakopmund on a trouvé un logement type bnb, Diana’s Family Self Catering, un appartement avec terrasse dans le quartier d’Ocean View un peu excentré mais du coup beaucoup plus abordable que les logements du centre (880 N£ par nuit). On peut le trouver sur googlemap et réserver directement par whatsapp auprès de Diana (+264 81 124 1062).
  • Dans le Brandberg, on a campé à l’incontournable Whyte Lady Lodge, camping avec tout ce qu’il faut, tarif environ 450 N$ par nuit pour deux
  • A Twyfelfontein c’est au camping Mowani qu’on a passé une nuit (emplacement de campsite et tentes de « glamping »), vue superbe et calme total.
  • Dans le Waterberg il y a deux possibilités de logement : le campsiste et les chalets du NWR, et le Wilderness Waterberg lodge, on donne plus de détail dans ce post.
  • A Tsumeb on a passé quelques nuits à la Villa Africa Guesthouse & Tsumeb Backpackers, qui propose des chambres simples à prix corrects (830 N$ la nuit pour une chambre double avsc sdb), dommage que la manager et la propriétaire soient odieuses tant avec les clients qu’avec les employées.
  • Enfin à Etosha on a campé à Namutoni camp puis passé une nuit en chambre à Okaukuejo camp et Dolomite camp, on détaille tout ça dans ce post.

Le budget pour un voyage en Namibie

La monnaie namibienne est le Dollar namibien (N$), et en 2025 le taux de change était d’environ 20 N$ pour 1 euro. On retire facilement du liquide dans tout le pays, avec peu de frais aux distributeurs, et on peut quasiment partout payer par CB.

Au niveau des prix, le coût de la vie est inférieur à la France, mais on ne peut pas dire que la Namibie soit un pays bon marché.

Quelques idées de prix :

  • Au niveau hébergement, on a en général réussi à trouver autour de 40 euros par nuit pour deux (cf. la liste ci-dessus), pour un appart’ en bnb ou une chambre dans une guesthouse. Les campings coûtent plutôt autour de 20-25 euros l’emplacement (sauf celui de Sesriem qui coute le triple !), les chambres et chalets du NWR sont par contre hors de prix (à partir de 150 euros la chambre basique), idem pour les lodges privés qui attaquent à partir de 200 euros la nuit (et montent très au-delà).
  • Au niveau des transports, l’absence de transports en communs suffisant force rapidement à louer une voiture, ce qui représente forcément un budget, surtout pour un 4×4. Après des recherches poussées on n’a jamais pu trouver plus bas que 1000 N$ hors taxe par jour (pour le jimny de Gondwana ou un Hilux d’Osino), sans rachat de franchise et sans la tente de toit. Par contre il n’y a pas de péage et l’essence coûte en 2025 environ 20 N$ (1 euro) le litre, sachant que notre 4×4 consommait autour de 9l/100km.
  • Au niveau nourriture: les prix dans les supermarchés sont un peu plus bas qu’en France, avec des différences selon les produits et selon les chaines. Woermann (qui est l’option qualité) est plus cher que Spar ou le OK Food, la viande coûte vraiment très peu, les fruits et légumes sont plus proches des prix français. Dans les restaurants les prix sont raisonnables, on a souvent un bon plat autour de 200 N$ ou moins, une bouteille de vin autour de 250 N$, une pinte de bière pour 50 N$, un expresso pour 30-40 N$. Il est d’usage d’ajouter environ 10% de pourboire (on écrit sur le ticket ce qu’on veut donner).
  • Au niveau des activités: Pour le coup ce n’est pas un trop gros budget. Les parcs nationaux coûtent moins cher qu’en Afrique du Sud, avec un tarif fixe de 150N$ par personne et par jour + 50 N$ pour la voiture (tarifs 2025 valables au moins pour Etosha, le Waterberg, Sesriem), ce qui est plutôt raisonnable (par contre le NWR se rattrape sur les logements !), Kolmanskop (le village fantôme à côté de Lüderitz) coûte 180 N$ par personne. Une exception : l’excursion d’une journée à Sandwich Harbor depuis Walvys Bays c’est du délire (à partir de 3000 N$ par personne), on a donc laissé tomber.

 

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