Grèce (crète) : la côte sud, entrer mer et montagne d’Agia Galini à Zaros
Pour explorer un bout de la côte sud de la Crète qui est un peu éloignée de notre camp de base de Polémarchi, on décide de partir en week-end et de se poser pour deux jours à Agia Galini, qu’on atteint tout droit en sortant de la vallée d’Amari (qu’on a adoré et dont on parle dans cet autre post). En sortant des montagnes on découvre une première vue plongeante sur ce village suspendu au-dessus de la mer, le cadre est magnifique.
Et vu de l’intérieur, il n’est pas mal du tout non plus, ce village tout blanc posé dans un pli de montagne, avec la masse du Psiloritis en arrière-plan. On se pose à l’hôtel Hariklia avec son agréable terrasse face à la mer et on commence par faire un tour du village. On constate vite que fin novembre il n’y a pas foule, on ne se bouscule pas dans ses ruelles et escaliers qui descendent vers la mer, pas plus que sur son petit port avec sa longue jetée (au pied du rocher à partir duquel, dans la mythologie grecque, Icare a décollé). Tant mieux, on est au calme pour apprécier les lieux et on aime bien l’ambiance endormie de cette période hors saison. Le soir, le restau – bar old town rassemble les rares visiteurs et quelques habitants, ce sera notre rade pour le week-end !
Depuis l’entrée du village, on peut se faire une bonne idée de la situation géographique du village : la vue est dégagée sur la vaste baie de Messara et les montagnes.
Le lendemain après un petit expresso sur la plage (il reste un seul café – restau plus ou moins ouvert, ouf sauvés !), on prend la direction de l’est, pour une série de visites de sites archéologiques. On fait un premier arrêt pour voir le site de Phaistos (visite 1h, tarif hiver 4 euros), le deuxième site minoen en importance après Knossos. Les ruines sont belles et plus compréhensibles qu’à Knossos, et l’emplacement du site, sur une colline en surplomb des plaines remplies d’oliviers, rajoute à son intérêt.
On prend ensuite la direction du site d’Agia Triada (30 minutes, tarif hivers 2 euros), plus petit et à flanc de colline face à la mer. En prime, on trouve au-dessus des ruines antiques une petite église byzantine charmante.
Enfin vers le village de Kamilari, on fait un rapide arrêt pour voir la tombe à tholos (c’est à dire circulaire), en hauteur devant les oliviers et la mer.
Puis on va faire un tour à Matala, une petite station balnéaire qui doit être horrible en haute saison (c’est vraiment un endroit 100% touristique), mais qui est bien agréable actuellement. La petite plage est au fond d’une grande crique bordée de falaises avec des grottes, et on s’arrête le temps de manger dans un restau juste au bord de l’eau.
Le jour suivant, fini la mer, direction la montagne ! On se rend à Zaros, un village sur le flanc sud du massif du Psiloritis, entouré de vastes plateaux couverts d’oliviers, surplombant la plaine de la Messara. On est à deux pas de la mer mais il y a une ambiance de village de moyenne montagne et il fait plus frais (d’autant que le vent souffle bien). On ne s’arrête pas vraiment dans le village lui-même, mais on va voir le Monastère de Vrodissi qui se trouve quelques kilomètres au-dessus : c’est une visite rapide car on n’accède qu’à la petite cour et à la jolie église qui est au milieu, mais le cadre montagneux est superbe.
On fait ensuite un crochet par un autre monastère, celui d’Agios Nikolaos, plus récent mais ses coupoles bleues et son emplacement dans un creux de falaises lui donnent un vrai style. Il est fermé et désert mais on en fait un petit tour de l’extérieur.
Enfin on va se poser vers le lac de Zaros pour manger une petite truite fumée au coin du feu et au bord de l’eau, parfait dans cette ambiance hivernale !
On reprend ensuite la route du retour, en s’arrêtant tout le temps au gré des points de vue que la région nous offre !