Namibie : infos pratiques, comment visiter le parc national d’Etosha ?
On ne le présente plus, Etosha, c’est LE grand parc national de Namibie, une zone de plus de 22 000 kilomètres carrés idéales pour l’observation des animaux sauvages, un peu l’équivalent du Kruger en Afrique du Sud, de Chobe au Botswana ou encore de Hwange au Zimbabwe. Bref, c’est une étape incontournable d’un voyage en Namibie, à laquelle il faut bien consacrer plusieurs jours : une chose est sûre vous ne serez pas déçus du voyage !
Prêts pour aller à la rencontre des éléphants, lions, girafes et tous les autres petits potes de la savane ? Dans ce post on vous propose un petit guide pratique pour préparer votre découverte du parc, à partir de nos 4 jours de visites et des infos qu’on a pu glaner à droite à gauche.

Comment se présente le parc ?
La topographie du parc est assez simple : on circule essentiellement d’est en ouest, le long de la rive sud du pan d’Etosha, un vaste lac salé asséché, entre le camp de Namutoni et celui d’Okaukuejo (séparés d’environ 140 kilomètres). La portion de savane entre la rive et la piste principale est souvent assez riche en animaux, et on peut aussi s’éloigner du pan par diverses pistes menant à des points d’eau plus au sud (qui sont très fréquentés en saison sèche, moins en saison humide).

Le parc s’étend encore loin à l’ouest du pan, à travers une zone désertique jusqu’à la région de Dolomite.
Plusieurs portes permettent d’accéder au parc : Namutoni Gate, à l’est (juste avant le camp du même nom), Anderson Gate juste en dessous du camp d’Okaukuejo, et enfin Galton Gate plein ouest vers Dolomite.
Tout le parc est sillonné par des pistes globalement en bon état, un 4×4 n’est pas vraiment indispensable.

Visiter Etosha : seul, par ses propres moyens ou en visite guidée ?

Il y a trois options pour visiter Etosha :
- Soit en visite complètement guidée, on part alors en excursion avec un guide et son véhicule (en général depuis Windhoek) pour plusieurs jours dans le parc en dormant dans l’un des camps (en camping ou en chalet). Les agences de tourisme sont nombreuses à le proposer, et parmi elles ont ne peut que recommander Kamatjona, qui a emmené en tours plusieurs personnes de notre coliving du même nom, qui sont toutes revenues ravies de leurs excursions.
- Soit en semi-autonomie, c’est-à-dire en se rendant soi-même dans le parc avec son véhicule et en gérant seul les questions de logement et de nourriture, mais en s’inscrivant à des game drive proposés par les rangers (il y en a tous les jours, tôt le matin, en journée ou en fin d’après-midi) pour aller voir les animaux.
- Soit enfin en autonomie totale, ce qui revient au même que l’option précédente mais en faisant aussi ses drives à la rencontre des animaux seuls avec son véhicule. De loin l’option qui offre le plus de liberté, évidemment, et qui ne présente aucune difficulté ! Il faut juste s’armer de patience pour repérer les bêbêtes !
Combien de temps passer à Etosha ?
Tout est possible évidemment, on peut se contenter d’une journée dans un coin du parc, mais clairement plusieurs jours ne sont pas de trop : c’est indispensable si on compte explorer les différentes zones du parc vu ses dimensions (surtout qu’il faut rouler lentement si on veut espérer voir les animaux), mais même en se focalisant sur une zone réduite les rencontres avec les animaux sont aléatoires et se renouvellent suffisamment pour que chaque journée soit un recommencement.
En ce qui nous concerne on a passé 3,5 jours et 4 nuits dans le parc, en le traversant complètement de Namutoni à Dolomite, et on aurait bien aimé avoir un jour de plus pour être plus tranquilles et faire moins de kms.
Où dormir ?
Il y a 5 camps dans le parc d’Etosha, tous gérés par le NWR (l’administration des parcs nationaux namibiens), dans lesquels on est tous passé soit pour dormir, soit pour pique-niquer.
- Namutoni Camp est à l’est du parc, proche de la porte du même nom. La zone de camping (460 N$ par personne) est cool et très calme, juste en bordure de la clôture, il y a aussi des chalets et chambres. On trouve dans le camp une micro-épicerie, un restau basique, une piscine, ainsi qu’un point d’observation face à un waterhole et, plus surprenant, un fort de l’époque coloniale allemande (du haut de ses tours, super vue sur les environs à des kilomètres à la ronde).
- Halali camp se trouve au sud du pan, à mi-chemin entre Namutoni et Okaukuejo. On y est passé pour manger, le temps de constater que le campsite ne fait pas rêver (emplacements collés les uns aux autres) et qu’il y a beaucoup de monde, en tout cas le midi (c’est visiblement un point de halte pour les groupes).
- Okaukuejo camp, vers l’ouest du pan et juste au-dessus d’Anderson Gate, est le camp principal d’Etosha. Très fréquenté du coup, il ne nous a pas beaucoup plu. Le campsite est ok mais il était complet lors de notre passage, on a donc été obligés de se rabattre sur une chambre hors de prix (3800 N$ pour une chambre certes propre et avec un bon lit, mais minuscule et sans aucun charme). Restau basique, épicerie vide, piscine, waterhole magnifique mais avec trop de monde et de bruit.
- Olifantsrus est un petit campsite dans l’ouest du camp, au milieu de la zone désertique en direction de Dolomite. Il n’y a que des emplacements de campings, pas de chambre, et un minimum d’infrastructure (pas de restau mais avec de la chance on peut acheter un sandwich si on tombe au bon moment, pas de piscine, pas d’épicerie). Par contre, l’endroit a un charme de fou grâce à son isolement, et est équipé de la meilleure hide d’observation face à un waterhole, avec sa passerelle surélevée. On aurait adoré y dormir, mais il était complet (en tout cas à la réservation sur le site du NWR, en vrai il peut rester des places non réservables).
- Dolomite, enfin, est un camp exceptionnellement confortable voire luxueux pour un hébergement du NWR : à l’ouest du parc, il se compose de quelques dizaines de tentes-chalets le long d’un promontoire rocheux qui offre une vue dégagée sur des kilomètres de savane. On y a eu droit à un défilé de zèbres et girafes, aussi bien depuis le chalet que depuis la très belle piscine, un vrai super moment (6360 N$ pour deux, repas du soir et petit dej inclus).
Attention, les gens ont tendance à réserver tôt et les camps peuvent vite afficher complet sur le site du NWR. On n’avait rien réservé une semaine avant de venir à Etosha et Tuta, chez qui on logeait en coliving à Windhoek, nous a clairement dit qu’il faudrait un miracle pour qu’on trouve de la place. On a quand même pu constater que des disponibilités peuvent réapparaître sur le site du NWR dans les derniers jours (surement suite à des annulations), et d’après les infos qu’on a pu avoir sur place les camps gardent des emplacements de camping hors réservation pour les arrivées imprévues (dans des zones dites « d’overflow »).

Que faut-il emporter ?
Pour les games drives, on ne peut que recommander d’apporter appareil photo, jumelles (vraiment très utile), et d’acheter une carte dans une boutique de l’un des camps pour organiser ses circuits.
Il faut aussi faire le plein d’essence avant d’entrer dans le parc car les pompes des camps sont en général vides ou réserver pour les voitures du NWR.
Pour le logement et la nourriture, on peut faire léger si on prend des chambres et qu’on mange dans les restaus des parcs. Si on veut plus d’autonomie, notamment en camping, il faut prévoir des stocks de nourritures suffisants car les épiceries sont très mal approvisionnées, voire quasi vide. Il y a par contre toujours des emplacements de braï (barbecue) et du bois en vente dans les épiceries. Par contre attention, il est interdit d’entrer dans le parc avec de la viande crue, et les rangers peuvent fouiller les véhicules.
Enfin il faut garder en tête qu’il peut faire froid à partir de mai, et les nuits de camping peuvent être très désagréables si on n’est pas assez équipés à ce niveau-là !

Quels animaux voir et dans quelles zones ?
Le parc d’Etosha permet d’observer une très grande variété d’animaux. Il ne peut pas revendiquer la présence des Big 5 car il manque le Buffalo, mais bon soyons honnêtes ce n’est pas forcément le plus passionnant des animaux (oups ! désolés pour les fans des bufalos), en tous cas les 4 autres sont là (éléphants, rhino, lion, léopard), et puis il y a aussi des guépards, des hyènes, des girafes en grand nombre, toute sorte d’antilope, les copains les zèbres, etc, etc.
Où les voir ? Il y a évidemment une grosse part de chance, mais il y a quand même des zones plus favorables que d’autres pour certains animaux.
Pour nous c’est Namutoni qui a été la zone la plus favorable : un éléphant au nord du camp (le seul qu’on aura vu en 4 jours !) et un white rhino, des girafes partout, plusieurs hyènes tachetées au point d’eau de Klein Namutoni, et même un matin deux léopards à quelques kilomètres du camp (le long de la piste principale), puis une lionne (en bordure du pan au niveau de l’embranchement de la piste pour Chudob).
C’est vers Springbokfontein qu’on a eu la chance de voir 4 guépards (d’un peu loin) qui guettaient un groupe de springbocks (c’est d’ailleurs la vigilance des springbocks, qui étaient visiblement en alerte, qui nous a permis de repérer les guépards en planque dans les herbes).
En direction d’Olifantrus, on a pu voir pendant un long moment un black rhino au point d’eau de Sonderkop.
Enfin vers Dolomite, ce sont les zèbres et les girafes qui étaient en force !
Notre séjour à Etosha
En ce qui nous concerne, on a passé 3,5 jours et 4 nuits dans le parc en autonomie. Après avoir passé le début de semaine à Tsumeb, la ville la plus proche de l’entrée est du parc (à 1h de route), on est entrée en fin de journée par Namutoni Gate et on est allé se poser pour 2 nuits au campsite de Namutoni camp, ce qui nous a permis de profiter un peu du waterhole et du point de vue depuis la tour du fort le premier soir, puis de se faire deux bonnes drives dans les environs le lendemain, avec pause piscine entre les deux, pour un super bilan au niveau des animaux comme on le dit plus haut.
Le 2e jour on a roulé en direction d’Okaukuejo. La matinée a été incroyable, avec tous les félins en un heure : deux léopards (dont un petit), une lionne, quatre guépards, et en prime un rhino blanc ! Le reste de la journée a été moins ouf, avec un arrêt à Halali le midi puis une longue route jusqu’à Okaukuejo qui nous forcé à un peu accélérer le rythme.
Le 3e jour on a longé un peu le pan vers les waterhole de Okondeka et Adamax, où on a surtout vu des centaines de springboks et un groupe de girafe, avant de mettre le cap plein ouest vers Olifantrsus et enfin Dolomite, où on a passé une agréable fin de journée dans ce super camp.
Enfin le dernier jour on n’a fait qu’une courte drive le matin en direction de Galton Gate par où on a quitté le parc, avant de s’attaquer à la longue route jusqu’à Windhoek.



















