Afrique du Sud : Cape Town
Depuis le temps qu’on l’avait en tête, ça y’est on ouvre une nouvelle période de nos voyages avec le début d’un chapitre africain ! Le plan c’est de se balader pendant au moins un an en Afrique australe, a priori vers la Namibie, le Botswana, le Zimbabwe, et plus si affinités… Mais pour l’instant, c’est en Afrique du Sud et plus précisément à Cape Town que ça commence !
Cette ville « du bout du monde », au-dessus du mythique cap de Bonne Espérance et à l’emplacement de la première implantation hollandaise au 17e Siècle, est aujourd’hui une grande agglomération, moderne, avec des quartiers très délimités (on a d’ailleurs plutôt l’impression d’un assemblage de quartiers que d’un ensemble cohérent). Rien d’extraordinaire au niveau architectural, et on n’a pas non plus été transcendés par l’ambiance très occidentalisée, mais le gros plus de la ville c’est son aspect ultra intégré à la nature : la présence de l’océan avec une très jolie côte sur toute la façade ouest, et évidemment celle des collines et montagnes qui découpent le centre, donnent beaucoup de caractère à la ville. D’ailleurs pour un post consacré à une ville, vous allez voir qu’on va beaucoup vous parler de randos !
La plus emblématique de ces montagnes de Cape Town, c’est évidemment Table Mountain, qui ferme la ville au sud et qui culmine à 1086 mètres avec son sommet tout plat caractéristique (elle a été intégrée en 2011 à la liste des 7 « nouvelles merveilles de la nature »), mais la colline de Signal Hill (350 mètres) qui s’étire sur un axe nord-sud, et le pic de Lion’s Head (669 mètres), sont toujours bien visibles aussi et ne gâchent pas le paysage ! Du point de vue touristique, c’est essentiellement Robben Island et Table Mountain qu’on vient voir, et puis en dehors de la ville bien sûr la péninsule du Cap de bonne espérance dont on parlera dans un autre post.
En attendant, dans ce post on vous parle de Cape Town « intra muros », où on a passé une petite semaine (dans une guesthouse située vers Green point, entre le centre -le « city bowl »- et Sea point, le quartier qui s’étire le long de la côte à l’ouest), ce qui nous a largement donné le temps de sillonner la ville.
Le city bowl et le quartier de Bo-kaap
Le « City Bowl » c’est le quartier central de Cape Town, avec ses rues en quadrillage, posé au creux de Table Mountain et de Signal hill. Il n’a vraiment rien de spécial, c’est un downtown à l’anglo-saxonne, avec des magasins et des restaus (notamment sur long street, la rue principale), et un quartier d’affaire avec des tours moches. Au fil de la balade, on remarque quelques vielles maisons, le petit marché artisanal de Green Marquet Square, le parc de Company’s Garden, le fort (Castle of Good Hope) ou encore le musée du district 6 (un quartier rasé pendant l’apartheid pour en faire une « zone blanche »). Mais franchement rien ne mérite de s’y attarder longtemps, 2-3 heures suffisent à se faire une idée de l’endroit.
Par contre on a bien aimé prolonger la promenade en faisant un tour dans Bo-kaap, le quartier malais musulman de la ville (fondé au début du 19e siècle par les anciens esclaves asiatiques), très tranquille et où les maisons, à flanc de colline, sont très colorées. On prend en plus un peu de hauteur, ce qui donne de belles vues sur la ville.
Waterfront et Robben island
Waterfront c’est l’ancien port du Cap, devenu une zone commerciale avec marina et mall XXL. Rien de magnifique mais on se balade au bord de l’eau, on peut observer les otaries jouer dans le port (et grimper sur le pont des bateaux !), avec les silhouettes de Signal Hill et Table Mountain en toile de fond, ou boire un verre dans l’un des nombreux restaus-bar. Le quartier est vivant, c’est un point de rendez-vous des habitants du cap.
Au passage, on peut voir les 4 statues grandeur nature des 4 prix Nobel de la paix sud-africains : Nelson Mandela, Frederik De Klerk, Desmond Tutu et Albert Luthuli.
C’est aussi à Waterfront qu’on embarque pour la visite de Robben Island (600 rands, 4h tout compris), l’île prison où Nelson Mandela et de nombreux militants anti-apartheid ont été enfermés. La visite a une forte valeur symbolique et on ne se serait pas vu la rater, mais au niveau déroulement c’est quand même l’usine, on débarque par centaines du bateau avant d’être dirigés vers des bus pour faire un rapide tour de l’île avec un premier guide, puis une visite guidée de la prison avec un deuxième guide qui est un ancien détenu, mais les commentaires sont assez robotisés, le côté troupeau nous a un peu soulé et on n’a finalement pas eu l’impression d’apprendre grand-chose (mais on n’est peut-être pas tombés sur les guides les plus passionnants).
Enfin toujours à Waterfront on est allé visiter le Zeitz Mocaa, le musée d’art moderne africain. Le bâtiment en lui-même est particulier, le musée est installé dans d’anciens silos à grain en béton qui sont immenses, l’effet est assez spécial. Quant aux œuvres, le musée accueille surtout des expos temporaires d’artistes de toute l’Afrique, on peut avoir un aperçu de styles très différents.
Sea point & Clifton Bay
Une balade qu’on a bien aimée, c’est notre longue marche à travers tout le quartier de Seapoint jusqu’à Clifton Bay, l’occasion d’une bonne randonnée urbaine (14 km aller-retour) à la découverte de la partie côtière de la ville. Seapoint s’étire tout en longueur, coincé entre Signal hill (la colline qui coupe littéralement la ville en deux) et l’océan. C’est un quartier résidentiel dont l’intérêt principal est le front de mer : on y trouve une succession de parcs et de plages, et même si la côte est rocheuse et l’eau très froide, les week-ends et jours fériés comme lors de notre passage il y a foule pour se baigner et pique-niquer, les gens viennent en groupe pour se retrouver et passer la journée. Le pic de l’animation c’est au niveau de la piscine d’eau de mer, avec plusieurs bassins juste au bord de l’océan, là aussi il y a du monde ! Et en retrait de la piscine, on peut s’arrêter au mojo market où on trouve des stands de nourriture du monde entier.
On laisse SeaPoint derrière nous au moment de passer au pied de Lion’s Head. Encore quelques criques et on atteint la très jolie Clifton Bay, qui comporte 4 plages de sables blancs séparées par des roches lisses. Avec les montagnes en arrière-plan le paysage devient plus sauvage, on approche de la sortie de la ville. On se pose à la 1ère plage de Clifton bay pour une petite sieste (pour la baignade, l’eau est vraiment beaucoup trop froide pour nous !), avant de prendre le chemin du retour. On a bien aimé cette balade qui permet de découvrir une jolie partie du Cap, celle ouverte sur l’océan et la nature, tout en s’imprégnant de l’ambiance joyeuse d’un jour férié parmi les habitants (on était le 1er janvier !).
Randonnée sur Lion’s Head et Signal Hill
Parmi les possibilités de randonnée en plein Cape Town, celle de Lion’s Head et de Signal Hill, qu’on peut combiner, est vraiment cool. On s’est lancés un peu à l’improviste après un faux départ pour Table Mountain : 2h d’attente pour le téléphérique (les vacances scolaires de janvier, c’est l’enfer au Cap !), on est repartis direct, et on s’est chauffés pour l’exploration des deux autres pics de Cape Town, d’autant qu’on était à proximité du point de départ. C’est de Kloof Nek (le col où passe la route entre Table Mountain et Lion’s Head) qu’on a commencé cette virée de 4h, qui nous a menée d’abord en haut de Lion’s Head, puis sur Signal Hill vers son sommet, avant de terminer en redescendant droit sur Greenpoint.
L’ascension de Lion’s Head est facile dans sa première partie, beaucoup moins dans la deuxième où il y a des passages proches de l’escalade avec des échelles et des chaines, et un sentier très escarpé sur la fin, mais la récompense est belle avec une vue à 360 degrés sur la ville, la côte, Table Mountain et la Robben Island toute plate dans la baie.
En redescendant, à mi-parcours au lieu de poursuivre jusqu’au point de départ, on bifurque vers Signal Hill. Là le sentier est facile et on atteint rapidement le sommet, qui est un point de départ pour les parapentes.
Enfin on peut redescendre vers Greenpoint par un sentier très raide mais praticable, qui apparait sur maps.me.
Au sommet de Table Mountain
Bien sûr, on a quand même fini par monter à Table Mountain, il a juste fallu qu’on attende la fin des vacances scolaires sud-africaines pour qu’il y ait moins foule ! On s’était renseignés sur les possibilités de monter à pied (il y a plusieurs sentiers, dont celui de Platteklip) mais on a finalement courageusement opté pour le téléphérique (pour la modique somme de… 430 rands chacun ! On peut acheter les billets sur internet). La montée dure seulement quelques minutes et elle est assez impressionnante car on grimpe raide et à ras de la falaise. La cabine peut contenir 65 personnes et tourne sur elle-même pour que tout le monde profite de la vue, qui évidemment est saisissante.
Une fois en haut, on a tout de suite de très beaux panoramas sur la ville et sur la côte atlantique. Par contre il y a beaucoup de monde et l’endroit est très aménagé, avec restau et boutiques.
On peut quand même trouver du calme et un peu d’isolement en se baladant sur les sentiers du plateau, qui fait 3 kilomètres carrés et qui est couvert de roche et de fynbos. On a vite des points de vue vers le sud sur toute la péninsule du Cap, on peut distinguer jusqu’à la pointe du Cap de bonne espérance, puis en allant jusqu’à l’extrémité du plateau au niveau du point de Maclear’s Beacon (environ 3 kilomètres) on trouve une vue dégagée sur l’est, avec False Bay (et Muizenberg au premier plan) et les plaines en direction de la région des vignobles.
Au final on a passé 3 heures sur place, entre l’aller-retour en téléphérique et la balade au sommet, et cette matinée reste clairement comme un de nos temps forts à Cape Town. Malgré le prix et le côté très touristique, on recommande vraiment de ne pas zapper la montée à Table Mountain !
Le jardin de Kirstenbosch
Enfin, toujours côté nature on est allé visiter le jardin de Kirstenbosch (230 rands), qui se trouve en bordure de Cape Town, de l’autre côté de Table Mountain. Dans ce grand jardin botanique au pied de la montagne, on a pu voir des fynbos, des protéas, des oiseaux du paradis ou encore des drôles de fleurs – ananas, et puis on a eu la chance d’observer un beau sugar bird du Cap. L’endroit est paisible, on a apprécié d’y prendre notre temps et d’y pique-niquer avant de reprendre le chemin du centre-ville !
Et voilà pour notre découverte de Cape Town ! Après avoir sillonné la ville, on est ensuite partis à l’exploration de la péninsule du Cap : on en parle dans un prochain post !
Infos Pratiques |
Logement : Big Blue Backpackers, l’option pas chère dans une période où beaucoup d’endroits étaient complets, chambre double avec sdb partagée environ 800 rands. Chambre correcte, espaces communs un peu dégling, grande cuisine. Transports : le bus de ville permet de circuler sur les principaux axes, il faut acheter une carte (40 rands) à une station qui a un kiosque et charger un crédit dessus, les trajets coutent environ 10-15 rands selon la distance (on bip à la montée et à la descente). Sinon Uber marche bien. Beaucoup de courses en ville pour 50-60 rands. Trajet aéroport – greenpoint 220 rands. Centre – jardins de Kirstenboch 130 rands. |