Grèce (Crète) : la rando des Gorges de Samaria
C’est l’une des belles possibilités de rando en Crète : une marche dans les gorges de Samaria, les plus profondes d’Europe quand même, entre montagne et mer. Au programme, un parcours magnifique en forme de longue descente puisque le sentier démarre à 1200 mètres d’altitude (à Xyloskalo) pour rejoindre la mer, 16 km plus loin au niveau du village d’Agia Roumeli. Cette rando, on ne voulait surtout pas la rater et on a donc dû se dépêcher pour la faire peu après notre arrivée en Crète, avant la fermeture le 31 octobre jusqu’au printemps.
Petit point organisation pour visiter par ses propres moyens les Gorges de Samaria : les gorges sont classées Parc National, le sentier est très bien balisé et aménagé (impossible de se perdre), avec points de repos, wc, secouristes sur le parcours (et l’eau du ruisseau est potable pour le ravitaillement), c’est presque trop cadré ! Pour ce qui est du temps de parcours, en ce qui nous concerne il nous a fallu environ 5h15 pour atteindre Agia Roumeli (en marchant bien et pique-nique compris). Il y a un droit d’entrée de 5 euros, auquel il faut ajouter les coûts de transport. Car vu qu’il s’agit d’un sentier en aller simple (sauf si on se motive à remonter, mais là c’est la mission !), il faut bien revenir à son point de départ pour retrouver sa voiture ou son bus : on prend donc un bateau au village d’Agia Roumeli pour rejoindre celui de Sougia (en octobre un seul départ à 17h30, 45 minutes de trajet, 15 euros par personne), et à Sougia un bus (qui est coordonné avec le bateau) pour revenir à l’entrée des gorges (7 euros par personne, 1h de trajet), qu’on atteint donc à 19h30. Ça fait une grosse journée !
On démarre vers 9h, en même temps que deux bus (heureusement qu’on n’est pas en haute saison, le site peut être très fréquenté !), et on attaque d’emblée une première phase de descente en lacets, sur terrain stable (un sentier bien entretenu en terre et roche), au milieu des pins et face aux gorges. On force un peu le pas pour distancer les groupes et obtenir du calme. Au bout de cette descente on atteint le fond des gorges, et on traverse plusieurs fois le lit du ruisseau, aux eaux très claires, avant d’atteindre Agios Nikolaos avec sa chapelle restaurée au milieu des cyprès (3,5 km et déjà d-600m, 1h15).
On enchaîne ensuite avec un passage agréable et plus encaissé le long du ruisseau au pied des falaises, avant que le sentier ne reprenne un peu de hauteur (montée qui reste très modérée). On marche de nouveau parmi les pins avec une belle vue en contre-plongée sur les montagnes, jusqu’à atteindre les ruines du village abandonné de Samaria (les gorges sont habitées depuis la préhistoire), joliment situées au pied de leur falaise. On y entre en passant un pont de bois et on a la chance d’y voir un groupe de Kri-kri, les chèvres sauvages de Crète (7,5 km, d- 850 m).
Puis on attaque la dernière partie des gorges, la plus impressionnante : sur 4,5 km on marche au pied des hautes falaises et le passage se fait de plus en plus étroit, jusqu’à se réduire à 2,5 mètres de large au point le plus resserré, appelé « les portes de fer » (le nom fait un peu Seigneur des anneaux, mais il y a juste un ponton de bois !). Ensuite ça sent la fin, la hauteur des falaises diminue, on approche de la sortie des gorges.
On atteint la sortie du parc national (13,3 km) et il reste 2,5 km pour atteindre le village d’Agia Roumeli, un finish pas désagréable toujours en pleine nature entre les versants des gorges en pente plus douce (mais on peut aussi prendre un minibus à 2 euros). La rando se termine face à la mer, et comme il fait beau, chaud, et que la mer est bonne, la journée se poursuit en mode baignade et sieste au soleil en attendant le bateau !
Le retour en bateau est cool, c’est un bon complément à la journée, le trajet n’est pas seulement utilitaire c’est aussi une balade sympa, sous le soleil de fin de journée la côte est belle, avec ses reliefs escarpés et des petites plages de sable noir cachées !