Polynésie Française

Moorea, « l’île sœur »

Notre découverte de l’archipel de la société se poursuit avec Moorea, « l’île sœur » de Tahiti, que l’on peut rejoindre facilement en une petite demi-heure de ferry. Plus petite, moins peuplée (environ 17.000 habitants), Moorea est une île qui reste assez sauvage et qui est très agréable.

A notre arrivée, on retrouve Isa, une amie de Magalie qui nous avait hébergé à Papeete, qui nous accueille en Couchsurfing du côté de la plage de Temae. On fait à cette occasion la rencontre de son copain Richard, et de Mike, un autre couchsurfeur slovaque.

Le lendemain, on loue un scooter et on part explorer l’île. La côte est superbe, surtout au niveau des baies de Cook et d’Opunohu.

Le midi, alors qu’on se balade sur la petite marina du village de Papetoai, on tombe sur tout un groupe de gens attablés au bord de l’eau. Alors qu’on passe à côté et qu’on engage la conversation, ni une ni deux, on se retrouve invités à manger ! Il s’avère qu’il s’agit d’une sorte de journée de travail sur le développement de la vallée d’Opunohu, et bref, il y a un repas et on est les bienvenus ! On déguste donc du bon poisson cru avant de reprendre nos déambulations. En ce début d’après midi, on se lance dans l’ascension de la « montagne magique », une petite montagne qui domine la baie d’Opunohu. Une bonne heure de marche aller-retour, et en récompense une vue superbe sur la baie, le lagon, la barrière de corail et la passe qui fait face à la baie.

On reçoit ensuite un coup de fil de Richard : une soirée s’organise avec ses potes Antoine et Ghislain qui ont un plan cabane sur un motu (un ilot), pour passer la fin de journée et même y dormir. On est évidemment partants, et on les retrouve en fin d’après-midi sur la plage. Pour rejoindre le motu, c’est toute une expédition : on traverse en canoë gonflable, et comme on est 6 et qu’il y a pas mal de bordel à emporter, il faut faire plusieurs trajets. On arrive au coucher du soleil et on passe une super soirée en mode feu de camp – nuit sur la plage à la belle étoile. Le lendemain matin, il faut se lever très tôt, car Antoine travaille et la traversée prend du temps ; dur dur le réveil à 4h30, mais le retour en canoë à la lampe frontale puis le lever du soleil sur le lagon, c’est plutôt une belle récompense !

Du coup, pour le reste de la journée, on reste tranquille ; de retour chez Isa (avec une panne de scooter en prime), on se pose sur la belle plage de Temae.

Pour notre troisième jour, on reloue un scooter et on part vers l’intérieur des terres, sur la « route des ananas ». La route grimpe les montagnes du centre de l’île, et comme son nom l’indique elle longe de nombreuses plantations d’ananas, mais aussi plusieurs Marae des 16e-17e Siècles (qui se souvient ce qu’est un Marae ? Réponse ici ). Au bout de la route, on a un super point de vue sur les deux baies de Cook et d’Opunohu.

Après cette balade, on prend la direction de la plage des Tipaniers pour un petit combo pic-nic / sieste / baignade / snorkling. On voit passer quelques ailerons noirs et jaunes… tient, les requins à pointe noire sont de passage ! Allez, on avoue, même si tout le monde nous a dit et répété qu’ils sont inoffensifs, qu’on peut nager à proximité et que les accidents de requins sont rares en Polynésie (« les noix de coco font plus de morts que les requins » !), on n’est quand même pas totalement rassurés !

Le soir, on quitte Isa et Richard et on va chez Christine, une autre copine de Magalie rencontrée elle aussi lors de notre arrivée à Tahiti, qui nous accueille dans sa maison dans la vallée d’Afareaitu. On passe une bonne soirée autour de quelques Ti-punch (au rhum… antillais !) et elle nous parle avec beaucoup de passion de la Polynésie où elle vit depuis presque 20 ans.

Pour notre dernière journée à Moorea, on part en rando vers le col des trois cocotiers. Le sentier part du village de Vaiane, puis on a le choix entre un circuit de 1h30 aller-retour ou une boucle beaucoup plus longue par les arrêtes de Haapiti. On choisit la longue boucle car comme chacun le sait, on est super courageux. Bon ok, en fait on a loupé le chemin pour l’aller-retour plus rapide, et c’est un peu par accident qu’on se trouve embarqués sur le circuit long. Mais on ne le regrette pas, la marche dans la forêt est vraiment sympa et le point de vue depuis le haut de la dernière arrête est magnifique.

Par contre la rando est difficile, avec des montées très raides et une végétation très dense. Le sol est parfois instable (d’autant qu’il a plu récemment) et pour faciliter le tout la signalisation est quasi inexistante (heureusement qu’il y a les petits tas de cailloux des randonneurs précédents !). Il faut escalader les racines, franchir des ruisseaux, se frayer un passage à travers les fougères, et il est souvent difficile de suivre la trace, qui disparaît régulièrement dans la végétation. On nous avait prévenu que de manière générale, pour les randos il est préférable de partir avec un guide… Ca se vérifie, puisqu’après les arêtes on a été incapables de trouver la suite de notre chemin jusqu’au col et on a décidé de faire demi tour ; à nous la redescente bien raide (au cours de laquelle Celia se ramasse une bonne dizaine de fois… record battu !!). On doit avouer qu’à un moment on n’était pas franchement confiants quant à notre capacité à retrouver notre chemin. On finit par retrouver notre chemin sans que les secours ne soient envoyés à notre recherche. Au total on aura marché 5h et on rentre épuisés ; mais, coup de chance, l’un des très rares bus de l’île passe à ce moment là et on rentre rapidement sans avoir besoin de refaire du stop comme à l’aller.

On retrouve ensuite Christine pour une dernière soirée sur Moorea. Le lendemain, c’est déjà l’heure de reprendre le ferry pour Tahiti, avec au programme une petite escapade d’une journée vers le superbe atoll de Tetiaroa… Mais c’est une autre histoire !

6 commentaires

Répondre à Valou Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *