Zimbabwe

Passage de la frontière Zimbabwe – Afrique du Sud au niveau de Beitbrige – Musina

Au moment de quitter le Zimbabwe, c’est vers l’Afrique du Sud qu’on a mis le cap, avec un départ de la ville de Bulawayo et un passage de frontière au niveau du poste de Beitbridge.

Pour ce trajet on a pris un bus de la compagnie Swiss Express, qui fait la liaison jusqu’à Johannesburg en Afrique du Sud (tarif fixe de 700 Rands / 40 USD, qu’on aille jusqu’à Johannesburg ou qu’on descende avant). Les bus partent de la mini gare routière de la compagnie qui se trouve dans le centre sur la 5e rue, entre les 5e et 6e avenue (c’est pas New York non plus mais c’est l’adresse !). Les départs se font en général à 15h et 16h, pour un passage de frontière vers 20-21h et une arrivée à Johannesburg le lendemain vers 6-7h du matin. Ils sont souvent complets et il vaut mieux réserver quelques jours avant.

On embarque dans le bus de 16h, et dès le départ l’un des chauffeurs invite un.e passager à venir dire la prière au micro : une volontaire se présente, assure une prière convaincue, applaudissements du bus, nous voilà donc bénis (et on est arrivés sans accident, donc a priori il faut croire que ça marche !). Sur ce en route, pour 4h30 de trajet jusqu’à la frontière, dans un bus très confortable mais avec les clips kitchissimes en non-stop sur la télé. La route est plutôt bonne hormis sur les 50 derniers kilomètres.

Arrivés à la frontière, on marque un premier arrêt côté Zimbabwe pour la sortie. Tout le monde descend du bus (on laisse les sacs en soute), on patiente sur le parking puis au signal tout le monde se dirige en groupe vers les bureaux (on est appelé par bus). Le passage est rapide, un coup de tampon de sortie, pas de problème. La douanière demande dans quel bus on est : « Swiss express ? ». « Non, française ». Regard atterrée de la douanière, Célia, t’as pas compris la question. Rire de Celia. Sourire indulgent de la douanière. Circulez.

Sur le parking on change nos derniers USD pour des rands sud-africains à un taux très correct (quasi le taux officiel du moment et sans commission) et sans arnaque. La dame à côté de nous avait peur de se faire voler et avait demandé au chauffeur de faire le change pour elle, nous on a observé et on a fait nous-même, le gars nous a proposé un taux à 17 rands par dollars mais à la seconde où on lui a fait remarquer que pour le chauffeur c’était 17,5 il a rétropédalé sans problème, ensuite tout a roulé. 

On rembarque dans le bus qui pendant ce temps a avancé vers la sortie, et c’est à bord qu’on traverse le pont sur la rivière Limpopo, nous voilà en Afrique du Sud. Au bout du pont on marque un arrêt au niveau de 4 flics, les chauffeurs parlementent, des billets circulent, on ne sait pas trop ce qu’on paye mais clairement la compagnie règle un droit de passage.

On descend à nouveau en groupe pour passer au poste frontière sud-africain. 30 minutes d’attentes, mais il faut dire qu’on tombe au moment du changement d’équipe (il est 22h), finalement ce n’est pas si long. Ensuite on passe, toujours bus par bus et il nous semble bien que le groupe de notre bus passe avant d’autres qui attendaient pourtant avant nous. Le chauffeur qui accompagne le groupe nous guide tous vers le guichet d’un douanier bien précis et il reste à côté pendant que chacun passe, a priori là aussi le nécessaire est fait pour fluidifier le passage…

Notre tour arrive et on était un peu inquiets de savoir quelle durée de séjour on nous accorderait, vu qu’on a déjà passé trois mois en Afrique du Sud en début d’année et que c’est la durée limite du séjour sans visa. On avait entendu dire que pour avoir de nouveau une entrée prolongée il faut être repassé par son pays, et pas seulement par des pays voisins. Justement le douanier nous demande si on est arrivés au Zimbabwe directement depuis la France : non, depuis la Namibie. Ça lui suffit, il n’en demande pas plus (ça tombe bien, on est arrivés en Namibie depuis l’Afrique du Sud et on est en train de boucler la boucle) : hop, tampon pour trois mois ! On s’en sort bien, mais on se demande quand même quel rôle a joué le chauffeur.

On est les seuls du bus à ne pas continuer le trajet, tout le monde va à Johannesburg, nous on s’arrête là, on a réservé un hôtel à 2 kilomètres pour la nuit. On récupère nos sacs et on demande à un des chauffeurs du bus où on peut prendre un taxi : oh… ils sont à l’extérieur de la zone de la frontière mais c’est pas safe ici, surtout de nuit ! Et oui, welcome back en AfSud, ça change de la Namibie et du Zimbabwe tellement tranquilles ! Il nous dit d’attendre le temps qu’il nous organise un truc, et s’en va. Quand il revient un bon moment plus tard, c’est pour nous dire qu’il a géré pour qu’on soit emmenés par… les flics de la frontière ! On est moyennement chauds mais c’est vrai que dehors c’est la zone, il fait nuit noire, et le gars du bus nous dit qu’ici il ne fait pas trop confiance aux taxis et qu’il préfère encore les flics… on n’a pas 50 options, et nous voilà partis en camionnette de police avec deux flics dont un cagoulé (bon il a peut-être juste froid !), qui nous déposent à notre hôtel ! Un ride un peu spécial !

Pour finir, on s’écroule pour la nuit au SleepOver Beitbridge (un genre d’étape hôtel de brousse, chambres sans prétention dans des petits préfabriqués, mais bons lits) puis le lendemain on se rend en taxi à Musina (12 kilomètres, 100 rands) pour récupérer une voiture de location chez Avis et prendre la route du parc Kruger !

C’est parti sur la N1 bordée de baobabs !

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