Sri Lanka

Polonnaruwa, des ruines et des éléphants !

Après avoir pas mal bougé sur le début de notre voyage au Sri Lanka, on avait décidé de faire une étape plus longue à Polonnaruwa et d’y rester 4 jours, histoire de visiter sur un rythme plus cool, et bien nous en a pris ! On a eu de la chance car on a trouvé une petite Guesthouse très sympa à 3 km du centre avec une jolie piscine dans la verdure et une vue dégagée sur les rizières.

L’endroit se révèlera au fil des jours un vrai petit paradis : on en appréciera le calme et le cadre en pleine nature, c’est un endroit parfait pour se reposer et regarder pousser le riz !

C’est donc à partir de ce très agréable point de chute qu’on se lance à la découverte des environs. Au programme : les ruines de Polonnaruwa, celles de Medirigiriya et une virée pour voir les éléphants.

Une virée vers les ruines de Medirigirya

A proximité de Polonnaruwa (une bonne trentaine de kilomètres), il y a un site souvent délaissé par les visiteurs, faute de temps, mais dont on avait entendu beaucoup de bien et qu’on était bien décidé à aller découvrir. On loue donc un scooter via notre guesthouse avant de se lancer un après-midi vers ce fameux site de Medirigiriya (encore un nom facile à prononcer !).

Pour s’y rendre on traverse la campagne et c’est déjà toute une activité en soi. Pendant tout le trajet on s’émerveille du paysage qui défile devant nos yeux (on a rarement vu un pays aussi vert !!) et on apprécie d’assister à diverses scènes de vie : familles qui se lavent dans la rivière, sortie de l’école, travailleurs dans les champs…

Au passage on est pas loin de se prendre pour des rocks stars (voire la Reine d’Angleterre !) tant les gens qu’on croise, peut être moins habitués aux touristes se baladant seuls, nous manifestent de l’intérêt et de la bienveillance : enfants comme adultes, les « hellos » et signes de la main, grands sourires et coups de klaxon se comptent plus en centaines qu’en dizaines !! A la fin de la journée, on en est presque à avoir mal aux zygomatiques d’avoir tant souri ! On n’avait plus connu ça à ce niveau là depuis la Birmanie et c’est quand même super agréable !

Quand au site de Medirigiriya (c’était quand même le but du trajet), il est vraiment chouette et mérite d’être découvert. Les ruines sont très belles et bien conservées (le monument principal est une structure circulaire assez imposante supportant trois cercles de piliers en pierre et au centre un stuppa et 4 beaux bouddhas aux points cardinaux), et le cadre ajoute une touche de charme : on est en pleine forêt dans un calme total, la lumière de l’après-midi est belle et hormis les inévitables singes, il n’y a personne (on a vu 4 autres visiteurs en étant restés plus d’une heure, ce qui change de Sigirya !)

Aller voir les éléphants au Sri Lanka, un bilan mitigé

Pour notre deuxième jours dans le coin, on va voir les éléphants ! Grand moment en perspective, car on ADORE les éléphants, plus encore que les singes et les rizières, c’est dire !! 😊

Trois grandes zones sont classées parcs naturels dans la région, où vivent des troupeaux sauvages, qui passent librement de l’un à l’autre : les parcs de Minneriya, Kaudulla et Eco Park Hurulu. Pour notre part, en cette saison c’est Eco Park Hurulu qui est conseillé (en fonction des pluies et du niveau de l’eau les éléphants se déplacent d’un parc à l’autre). Dans tous les cas, pour les voir pas le choix, il faut recourir obligatoirement à un guide avec une jeep, avec qui on sillonne les pistes du parc pendant trois heures à la recherche des éléphants.

Le point positif c’est que des éléphants, on en aura vu, beaucoup et de très près.

Le point négatif c’est qu’on aura aussi vu encore plus de jeeps de touristes, avec une tendance à l’aglutinement dès qu’un groupe d’éléphants est repéré, au point que parfois les animaux se trouvent quasi encerclés par les voitures, ce que l’on n’aime pas du tout, du tout.

                                                      Le triste envers du décors…

Tout ça nous laisse un sentiment très mitigé où le plaisir de voir les éléphants de près est terni par l’impression de participer à un mode de visite beaucoup trop intrusif et perturbateur pour eux. On se dit qu’il faudrait peut être limiter le nombre de jeeps et d’observateurs par journée, ou mieux encore remplacer le principe des visites en jeeps par un système d’observation depuis des points de vue fixes.

Finalement, les éléphants que l’on aura le plus apprécié de rencontrer sont ceux qu’on a vu par hasard sur les routes de la région, prenant leur bain dans les lacs en bordure de routes ou même la traversant sous notre nez. La surprise n’en est que plus belle !

Les ruines de Polonnaruwa

Pour finir notre séjour dans le coin, il nous restait à découvrir le site de Polonnaruwa lui-même. Le site est étendu sur plusieurs kilomètres que l’on peut parcourir à vélo, scooter ou tuk-tuk, et abrite de très belles ruines (qu’on a préféré à celles d’Anuradhapura).

On passe trois heures sur le site : vieilles pierres, végétations tropicales, singes et noix de coco à siroter pour la pause … combo réussi ! Le conseil qu’on vous donne pour la visite, c’est de venir, comme nous, en après-midi (à partir de 14h-15h) et de commencer par la fin en revenant à contre-courant vers l’entrée, ce qui permet d’être très tranquille, voire seul sur les sites et de finir avec une jolie lumière de soleil couchant.

A nos yeux les monuments les plus marquants du site sont :

Les bouddhas sculptés dans la roche de Kalu Gal Vihara. On en a aimé la finesse et les nuances des couleurs naturelles de la roche

L’imposant Lanka Tilaka, un haut bâtiment tout en longueur qui évoque une cathédrale avec un bouddha géant au fond

L’ensemble de Dalada Maluwa (la terrasse de la relique de la dent) avec un « vatadage » (mais moins impressionnant que celui de Medirigiriya) et d’autres temples dont un de style Khmer qui nous fait penser bien sûr… à Angkor au Cambodge !

Bilan de ces quatre jours dans la région de Polonnaruwa : très positif ! On a kiffé le coin, qui est riche en découvertes, et c’est un super endroit pour prendre son temps et découvrir un peu l’atmosphère du pays. On recommande !

Infos pratiques

Bus Sigirya – Polonnaruwa : pour éviter de retourner jusqu’à Dambulla, il faut se rendre au croisement d’Inamaluwa avec un premier bus depuis Sigirya (tarif 25 roupies) et de là (l’arrêt est sur la droite de la route qui arrive de Sigiriya, en face) prendre le bus 41 ou 48 pour Polonnaruwa (tarif 100 roupies). Temps de trajet total : 1h45.

Bus Polonnaruwa – Kandy : Il faut prendre le bus 41 depuis la gare routière ou sur le bord de la route (il s’arrête, pas besoin d’être à un arrêt), ou alors le 48 pour Dambulla et de là un minibus. Pour cette deuxième option, temps de trajet 3h30, tarif total 400 roupies par personne.

Guesthouse à Polonnaruwa : on recommande fortement la GH Tishan. Comme on le dit au début de cet article c’est un petit paradis. Environ 4000 roupies la chambre double, petit dej inclus.

Location de scooter à Polonnaruwa : on a pu en louer auprès de notre guesthouse (Tishan) pour 1500 roupies la journée.

Visite de Medirigiriya : gratuit, compter environ 1h sur place. C’est à 30-35 km de Polonnaruwa

Visite du site de Polonnaruwa : Tarif 4600 roupies par personne, compter environ 3h sur place (en scooter ou tuk tuk). Il y a des locations de vélo juste en face de l’entrée du site (on peut venir jusque là en tuk tuk plutôt que de prendre un vélo dans sa guesthouse et devoir se taper la route nationale en pédalant). C’est un site fermé avec différents points de contrôle, il faut bien garder son billet jusqu’au bout. Attention aux arnaques : de nombreux chauffeurs de tuk tuk rabbatent les touristes pour tenter de leur vendre des billets « moins chers » qui n’en sont pas…

Les éléphants à Hurulu Eco Park : on a payé 5000 roupies par personne tout compris (jeep, guide, billet d’entrée, taxes) depuis Polonnaruwa : départ vers 13h30, retour vers 18h30, dont 3h dans la réserve elle-même.

Un commentaire

  • Thiry

    Eh bien nous suivrons vos recommandations! En zappant les jeeps parmi les éléphants…( et ces pauvres pachydermes n’ont pas des velléités de charger les hordes d’envahisseurs?!)

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