Rando : sur le GR 34 de Trébeurden à Ploumanac’h, le long de la côte de granit rose
Dans la série des rando en France, ça faisait un moment qu’on avait envie d’aller découvrir la côte de granit rose, réputée sublime, projet qu’on avait toujours remis à plus tard. Mais cette fois c’est la bonne et rien ne nous arrêtera, pas même la tempête qui s’abat sur l’ouest de la France pile au moment où on prend la route en direction de la Bretagne ; et pas une petite tempête de rien du tout en plus, non une vraie de vraie, du genre qui a droit à un nom (Miguel, en l’occurrence), et c’est vrai que dans la voiture alors que des trombes d’eau nous tombent dessus, on ne fait pas trop les malins. Qu’à cela ne tienne, le seul ajustement qu’on fait est de renoncer à la première nuit de camping et de trouver un petit appart’ vite fait histoire de dormir au sec avant le départ, mais en dehors de ça on maintient nos plans à l’identique… et on croise les doigts !
Jour 1 : de Trébeurden à Landrellec (16 km)
Le lendemain matin, on constate que la chance nous sourit puisqu’il fait un temps superbe, et c’est de très bonne humeur que nos compagnons de marche (puisqu’on part avec nos potes Nico, Hatym et Kenza) et nous-mêmes nous mettons en route.
On part du village de Trébeurden, qui n’est pas tout à fait sur le sentier du GR 34, en longeant la côte à proximité de la route départementale. On passe au niveau de la petite île Toënno (où il y a un plan pour une pause huîtres qui a l’air assez sympa, mais pour nous c’est un peu tôt), avant de bifurquer vers l’île Grande. La tempête de la veille à laissé des traces et on doit se faufiler au milieu de plusieurs arbres abattus. On atteint l’île grande une petite heure après le départ, et on décide d’en faire le tour complet. Le sentier longe la côte d’un bout à l’autre et la boucle fait environ 7,5 kilomètres, qu’on parcourt tranquillement en à peu près 1h45, pause comprise. La côte est très belle… mais jusqu’ici, elle n’est pas rose !
Après ce détour par l’île grande, on rejoint le GR 34 à proprement parler, qui passe un peu en retrait de la côte. Il grimpe dans la forêt; où à nouveau on doit faire un peu d’escalade le long des arbres couchés en travers du sentier.
On redescend et on arrive à Landrellec, un petit village en bord de mer. On s’installe au camping municipal, un camping tout simple avec juste un terrain nu et un bloc sanitaire, et surtout… une vue imprenable sur un très beau bout de côte, parfait pour la fin de journée et le coucher de soleil ! Le seul hic, c’est que c’est tellement tranquille qu’il n’y a rien pour faire les courses à proximité… Heureusement pour nous que le gars du camping a un vieux vélo à nous prêter, parce que 10 kilomètres allez-retour, après une journée de marche ça aurait fait beaucoup !
Jour 2 : de Landrellec à Ploumanac’h via Trégastel (16 km)
Pour ce deuxième jour, on se met en route vers 9h, sous un temps moins couvert que prévu et qui se dégage progressivement. Le sentier côtier traverse la lande et par endroit prend des airs de labyrinthe végétal. Un blockhaus perdu dans les herbes offre un beau point d’observation quand on grimpe sur son toit.
Le chemin longe ensuite la baie de Kerlavos, à travers les pins. La tranquillité de l’endroit est juste troublée par un groupe de vieux relous qui veulent à tout prix nous faire la conversation pour nous expliquer comment randonner, comment faire nos sacs, etc, et on se trouve rapidement un petit détour pour les fuir. En dehors de cet épisode, tout va pour le mieux et on se paye même le luxe d’une petite pause café-au-réchaud sur un coin de plage (oui, on randonne tranquilles – tranquilles !).
La suite du parcours nous amène à proximité de Trégastel, et là, les choses sérieuses commencent. Le village en lui-même, n’a pas un très grand intérêt (il est d’ailleurs bondé au moment de notre passage pour cause de triathlon – chapeau quand même à tout ceux qui ont eu le courage de se jeter dans l’eau glaciale !), mais c’est à partir de là que la côte devient vraiment magnifique et que les couleurs commencent à lui faire mériter son nom !
Le top du top, c’est la presqu’île Renote, un bout de terre d’environ 1,5km de côte qui est surement à nos yeux le plus beau tronçon de tout le parcours, avec des roches rosées toutes lisses, comme polies par la mer, un sable rose lui aussi, et des eaux très claires aux teintes émeraudes, qu’on admire depuis la pinède qui recouvre la presqu’île… superbe !
On fait ensuite le tour de la baie de Sainte Anne, avant de poursuivre le long du GR autour de Tourany, puis d’arriver au niveau du village de Ploumanac’h.
On est un peu fatigués, et il faut faire tout le tour de l’énorme camping du Ranolien pour en atteindre l’entrée. C’est un camping immense, bondé, ultra-équipé, pas du tout le même genre qu’hier à Lendrellec, mais vu qu’il se met à pleuvoir peu après notre arrivée, on est quand même bien content d’y trouver un petit spa où se reposer… (quand on vous dit qu’on randonne tranquilles – tranquilles !).
Jour 3 : La côte au niveau de Ploumanac’h
Pour ce troisième et dernier jour, en fait une petite demi journée avant de devoir prendre la route du retour, on se lance plus dans une promenade que dans une randonnée (sans les sacs qui sont restés au camping), sur le sentier des douaniers qui fait le tour de la petite péninsule de Ploumanac’h. Le sentier est très balisé et la balade et facile. Elle permet de voir des formations rocheuses impressionnantes, avec des blocs de granit empilés dans un équilibre assez mystérieux, qui dominent les eaux translucides. Le sentier passe à proximité du phare avant d’atteindre la très jolie plage de Saint Guirec.
Un petit café sur le port, et c’est déjà terminé… Il ne reste qu’à aller récupérer la voiture qu’on avait laissé à Trébeurden, et à prendre la route du retour… en attendant la prochaine rando !
Un commentaire
kat
c’est super de prendre aussi bien les sentiers de GR que l’avion pour la Chine. Vive la diversité (:-i)