Chili,  Ile de Pâques

Rapa Nui : l’île de Pâques et ses mystères

L’île de Pâques… Voilà un lieu autour duquel semble planer comme un parfum de mystère… Il intrigue, ce morceau de terre perdu au milieu du Pacifique! Et il faut dire qu’il y a de quoi !

Première question sans réponse : mais qu’est ce que les peuples polynésiens, probablement en provenance de l’archipel des Marquises (dans l’actuelle Polynésie française) ont bien pu venir faire ici, aux alentours du 4-5e Siècle  ?! Il a quand même fallu se les coltiner, les 4000 bornes en pirogues avant de s’échouer sur cette île totalement isolée sans aucune autre terre à des milliers de kilomètres à la ronde ! Et il fallait avoir envie d’y rester, sur ce gros caillou d’à peine 20 km sur 10 km, pas particulièrement accueillant avec ses plaines arides balayées par des vents violents, ses trois volcans  et ses côtes faites de roches volcaniques où s’écrasent des vagues puissantes.

  Et puis bien sûr, l’aura de mystère qui entoure l’île de Pâques ne pouvait être que renforcée par la découverte des Mohai, ces étranges et massives statues disséminées à travers l’île, tournant le dos à l’océan et veillant sur les plaines. Il semble que les Mohai aient eu à la fois une signification mystique, en représentant des ancêtres divinisés censés protéger la tribu, et une signification « politique », en étant une façon pour chaque tribu de démontrer sa puissance et son influence. D’ailleurs, à chaque guerre entre tribus (oui parce que sur ce territoire minuscule, les nouveaux arrivants ont quand même réussi à se diviser en une douzaine de tribus, lesquelles décidaient régulièrement de se taper dessus), les vainqueurs s’empressaient d’abattre les Mohai des vaincus. Pas sympa, vu le temps nécessaire à la réalisation d’un Mohai (qui peut mesurer jusqu’à 10 mètres de haut et qui pèse plusieurs tonnes) et le mal qu’il avait fallu se donner pour son transport !

Tout ça fait qu’on avait très envie de venir faire un tour sur l’île de Pâques, et depuis le début on l’avait considérée comme une étape incontournable entre la Polynésie et l’Amérique du Sud. C’est donc pleins d’enthousiasme qu’on débarque sur l’île et qu’on file au camping Mihinoa, où on s’installe dans une petite tente directement face à la mer. Le camping est sympa, avec une super vue (surtout au coucher du soleil), et on y croise de nombreux voyageurs en transit entre l’Asie et l’Amérique du sud ou inversement.

L’ambiance de l’île est particulière, on se sent vraiment perdus au bout du monde, dans un environnement très sauvage. Il n’y a qu’un petit village, Hanga Roa, qui regroupe la quasi-totalité des 3800 habitants de l’île, et en dehors il n’y a que des plaines et quelques petites collines, avec peu de végétation, une seule route qui fait le tour de l’île, et des troupeaux de chevaux en liberté. Et puis évidemment, un peu partout, les Mohai ! On a adoré nos quelques jours ici et notre découverte de l’île qu’on a explorée à fond sur notre scooter, à la recherche de ces statues atypiques.

Mais assez parlé, place à une petite vidéo !

Infos pratiques

Avion depuis Tahiti : un seul par semaine, actuellement le mardi, à … 2h30 du matin ! 5 heures de vol et 4 heures de décalage horaire, donc arrivée vers 11h30 heure locale, bien fatigués !

Camping Mihinoa : 14000 pesos chiliens pour deux personnes en camping, tente fournie (+ matelas et duvet), avec accès à une grande cuisine très bien équipée et à un casier individuel avec cadenas.

Location de scooter : négocié à 40000 pesos chiliens pour 48 heures. Attention, on a eu de la chance de pouvoir louer un scooter, beaucoup de gens se font recaler (en fait on est les seuls du camping à avoir pu en louer un, on a eu un gros coup de chance) car en principe au Chili même pour un 50 cm3 il faut pouvoir présenter un permis 2-roues distinct du permis voiture (penser à demander son équivalence en France avant de partir !).

Billet parc national : l’île entière est classée parc national, et il faut acheter un billet, valable 5 jours. On peut l’acheter dès l’arrivée à l’aéroport, et il coûte 30.000 pesos (soit environ 40 euros). On peut aussi payer en dollars US mais c’est plus cher (60 $ soit environ 54 euros).

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