Colombie

Tatacoa, un désert haut en couleurs !

L’Amazonie, les Andes, les eaux turquoise des Caraïbes… Il y a de tout en Colombie, et même… un désert ! Si dans notre imaginaire la Colombie était un pays aux paysages ultra diversifiés, quand même l’imagination a parfois des limites et y trouver un désert aux vrais-faux airs de canyon californiens… ça on ne s’y attendait pas du tout ! Et pourtant, ce désert existe, c’est celui de Tatacoa !

Evidemment on n’allait pas rater ça, et sur notre route entre San Agustin et Salento, on s’arrête pour quelques jours à Tatacoa. On s’installe directement au cœur du désert, dans l’un des hostal – camping qui bordent l’unique piste qui le traverse (il n’y a pas de village, mais quelques cabanes qui font restau et 3-4 hostal de taille modeste, tenues par des familles, où on peut dormir en tente, hamac ou chambre. La plupart sont situées entre les deux petits observatoires astronomiques, au niveau du « désert rouge »).

L’endroit se prête bien au camping, il y a quelques terrains bien situés et… bien ombragés. Car oui, il y a quelques arbres ! Une petite précision technique s’impose : il paraît que le désert de Tatacoa n’est pas exactement un désert mais en réalité plutôt une « forêt tropicale sèche » (admirez notre précision scientifique !). Bon, « forêt » c’est un bien grand mot, en dehors des petits terrains de camping il n’y a pas d’arbres, seulement des petits arbustes tout rabougris et des cactus, beaucoup de cactus. Pas de sable, non plus, plutôt de la terre desséchée, de la rocaille et des herbes sèches.

Ah, et « sèche » c’est un autre bien grand mot, du moins à nos yeux, car pendant trois jours on aura droit aux orages de l’année ! C’est pas compliqué, il paraît qu’il tombe 1000 mm d’eau par an dans le coin, et on dirait bien qu’ils sont entièrement tombés pendant nos trois jours sur place ! Pendant les deux nuits on a eu droit à un vrai déluge, que notre tente a heureusement réussi à affronter aussi bien que possible !

Malgré tout, on a quand même pu se promener comme on a voulu dans le désert, car après la pluie vient le beau temps (comme chacun sait) et les orages ont eu la bonne idée de laisser chaque matin place à un grand et haut soleil ! On a commencé par un tour dans le « désert rouge » (« El Cusco »), qui se trouve à quelques minutes à pied des campings. L’endroit est étonnant, on dirait vraiment l’ouest américain !

On peut faire un circuit à travers ce désert pendant environ 2 heures, qui permet d’en explorer différents recoins. Evidemment après l’orage de la nuit le terrain est parfois un peu boueux, mais le soleil de plomb qui règne de nouveau commençait déjà à sécher tout ça.

                           Eh bien oui, figurez-vous… les chèvres mangent des cactus !!
     Bon en fait, il semble qu’elles mangent surtout les petits fruits sur le dessus (pas folles ces biquettes !)

A la fin de la balade on fait la rencontre de deux autres visiteurs, Pryia et Medhi, avec qui on sympathise autour de quelques bières. On va ensemble manger un petit plat de cabrito (la spécialité du coin, on vous rassure ce n’est pas celle qui est en photo :roll:) au restau d’à côté, et de fil en aiguille on décide d’aller ensemble visiter l’autre partie intéressante de Tatacoa, le « désert gris » (« Los Hoyos »).

A un petit détail près… il faut juste trouver comment y aller, sachant qu’il est situé à une dizaine de kilomètres. A ce moment là arrivent à moto deux gars qui font visiblement partie de la famille qui tient le restau ; ils ne voient aucun inconvénient à nous louer leurs motos pour quelques heures, on négocie le tarif et hop, c’est parti ! Enfin, c’est parti… après quelques instants car il reste un petit détail à régler… Il faudrait apprendre à la conduire, cette moto, vu qu’on n’en a jamais fait ! Medhi nous donne un petit cours accéléré et on se lance ! En dehors du fait que la piste est très cahoteuse (et en dehors du fait que la moto est un vieux taco qui rétrograde tout seul !), l’endroit est parfait pour apprendre car il n’y a aucune circulation, et on apprécie bien la petite virée !

On arrive sans encombre à destination et on fait un petit tour dans le désert gris, sans se lancer dans la boucle complète par contre, car il est un peu tard pour ça (il faut compter environ 2 heures pour la boucle).

On reprend ensuite nos bolides et on fait un détour pour rejoindre un hôtel en retrait de la piste principale, d’où on pense trouver un beau point de vue. En fait on a dû tomber sur l’endroit le plus luxueux de toute la région, avec une piscine et une vue à couper le souffle. C’est un hôtel un peu spécial, qui n’a pas vraiment de chambre mais plutôt des sortes de tentes autour de la piscine. On s’y arrête le temps de siroter un petit cocktail rhum – maracuya qui passe très bien après ces heures de chaleur !

Ouais l’endroit est assez épuré…

Il est ensuite l’heure de repartir sans trop traîner car la nuit commence à tomber et… le phare de notre moto ne marche pas… Ce qui fait qu’on termine la route à la frontale… Baptême de moto : réussi !

On poursuit la soirée avec Pryia et Medhi avant de les quitter à regret ; ils retournent à Bogota où ils doivent prendre un avion pour le Pérou. Mais en attendant, ils ont 45 minutes de marche à travers le désert à se taper, vu qu’ils ont choisi l’hostal le plus excentré qui soit !

Quant à nous, on retrouve notre tente pour une deuxième nuit sous l’orage. Après une matinée à la faire sécher, on quitte le désert de Tatacoa, direction la région du café !

Infos pratiques

Bus San Agustin – Neiva : trajet 5h, tarif 28.000 COP

Bus Neiva – Désert de Tatacoa (direct, via Villavieja) : trajet 1h15, 15000 COP, en camionetas.

Hostal – Camping Noche de Saturno : terrain de camping bien ombragé, 10.000 COP par personne avec sa tente (15.000 avec location de tente). Bien, et même une petite piscine (en supplément, 5000 COP), mais bruyant le matin. Pour les repas, pas top, on conseille d’aller dans l’un des deux petits restau à gauche en sortant du camping le long de la piste principale.

Visite des déserts rouge et gris : deux heures chacun, accès gratuit.

NB : aucun magasin dans le désert, seulement des petits restaus, prévoir ses courses avant. Pas de wifi non plus.

2 commentaires

  • kat

    C’est vrai qu’on se dirait ds l’ouest américain! Quel manque d’imagination…
    Je m’inquiète qd mm un peu pour la biquette qui, pour se nourrir, doit risquer de sérieuses piqûres!

  • le monstre et tritrille ...

    Célia, tu as dû être heureuse en voyant toutes ces belles plantes vertes géantes !! en as-tu pris quelques unes pour paris ???

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