Un mois en Nouvelle Zélande… un petit bilan !
Après un mois passé en Nouvelle-Zélande, c’est l’heure d’un petit bilan : paysages, ambiance, budget et organisation du road-trip, on vous livre nos impressions et nos conseils ! Mais on vous prévient, si généralement les avis sur la Nouvelle-Zélande sont ultra positifs, tout le monde en disant énormément de bien et beaucoup la présentant presque comme un paradis terrestre, notre retour est beaucoup plus mitigé !
Des paysages magnifiques… mais est-il nécessaire de tout voir en un mois ?
Les paysages néo-zélandais sont très beaux, et très variés : mer, montagne, lacs, glaciers, il y en a pour tous les goûts ! Le plus impressionnant est sûrement la proximité entre ces paysages si différents, et la rapidité avec laquelle on passe de l’un à l’autre. C’est quand même très particulier d’avoir la mer à sa droite, d’admirer la côte, et l’instant d’après d’être au pied d’un glacier ! On a rarement l’occasion de voir une telle concentration de sites naturels imposants !
En bonus, tout au long du voyage on aura l’occasion de croiser une multitude de petites bestioles intéressantes : rapaces, oiseaux divers, pingouins, lions de mer, et même les moutons sont sympas ! Le ciel est beau, les nuages ont des formes particulières, et la nuit on peut admirer les étoiles et la voie lactée comme rarement ! Bref, la nature sous tous ses aspects est assez exceptionnelle ! C’est sûr que ce n’est pas pour les villes qu’on vient en NZ…
Tout ça étant dit, on retire de notre voyage ici un sentiment mitigé.D’abord, si la concentration des sites naturels est atypique, pour autant il n’y a rien ici qui n’existe nulle part ailleurs. Rien de ce qu’on a vu en Nouvelle Zélande n’était inédit (mais on n’a pas pu voir le Tongariro ; ça aurait peut être été l’exception).Et puis, on a peut-être voulu trop en faire. Comme beaucoup de visiteurs, on a opté pour la formule road trip en van. Et comme beaucoup de visiteurs ayant opté pour la formule road trip en van, on a été pris d’une sorte de frénésie dans l’élaboration du parcours, qui nous a poussé à vouloir aller quasiment partout, de l’extrême nord à l’extrême sud, quitte à ne rester qu’une nuit par endroit, de temps en temps deux, et à rouler tous les jours. Problème : on finit par fatiguer, et même, pire, par se lasser des paysages, pourtant superbes, mais qui deviennent répétitifs. Exemple avec les paysages côtiers : la côte est magnifique à Cap Reinga ; elle l’est aussi dans la Bay of Island, ainsi qu’à Abel Tasman, sur la côte ouest de l’île du sud aussi bien sûr, et que dire des Catlins… mais pas besoin d’aller la voir partout ! Avec le recul on se dit qu’on aurait dû choisir moins d’étapes, et y rester plus longtemps à chaque fois. Privilégier la qualité à la quantité, quoi. C’est ce qu’on fait d’habitude et on se demande à quel moment on s’est laissés entrainer dans une course en avant. Bref, il n’est pas obligatoire de céder à la boulimie du road trip !
La NZ… pas si friendly que ça !
C’est sûrement la grande surprise de notre séjour : safe et accueillante la Nouvelle Zélande ? On n’est pas trop d’accord !
Au niveau sécurité, bien sûr on a été un peu échaudés par la mésaventure du vol du téléphone après deux jours de voyage, et notre vision en est peut-être un peu déformée. Mais ce n’est pas ce seul incident qui nous fait dire que la NZ peut n’être pas 100% sûre pour des visiteurs en vans ; il y a cette histoire des gens qui se sont fait réveiller en pleine nuit et dévaliser leur argent deux jours avant notre passage (ça c’est les flics qui nous l’ont raconté) ; il y a aussi les déboires d’Aziz et Fadoua qu’on avait rencontrés à Abel Tasman, qui quelques jours plus tard se sont fait vider leur van sur le parking d’un office du tourisme en 15 minutes (ils se sont fait piquer des trucs de valeur dont l’appareil photo, et carrément aussi un sac à dos entier avec tous leurs fringues !). Sans tomber dans la parano, il faut le savoir : les gros vans ultra colorés bien voyants dans lesquels on se balade ostensiblement sont parfois des cibles faciles !
Au-delà, au niveau de l’ambiance, on doit dire qu’on n’a pas trop aimé l’esprit qui semble parfois régner en Nouvelle-Zélande. On sent une sorte de fierté excessive de la NZ et d’être néo-zélandais, le style kiwi est vanté de façon incessante, la « way of life kiwi », qui bien sûr doit être protégée… D’où une forme d’intolérance, et une certaine hostilité latente envers les visiteurs étrangers. Mais heureusement tout le monde n’est pas comme ça, les gens nous ont par exemple semblé plus ouverts tout au sud, et puis notre étape Couchsurfing à Palmerston nous a donné l’occasion de faire la connaissance d’une famille super !
La NZ en van, quel budget ?
Petit passage technique et chiffré s’adressant aux voyageurs préparant un trip en NZ…
Avant tout, il faut avoir qu’il est possible de négocier son van avec les loueurs, notamment via leurs tchats en lignes ou leur messagerie facebook. Un bon plan à connaître pour être en position de négocier de vrais avantages, c’est d’inverser le trajet classique : tout le monde a tendance à faire le même trajet, à savoir départ Auckland retour du van Christchurch. Du coup les loueurs ont besoin de remonter leurs vans, et sont à la recherche de gens pour prendre un van à Christchurch et le rendre à Auckland : quand on fait ça on peut aller jusqu’à se faire payer le ferry entre les deux îles (qui vaut quand même dans les 250 NZD) par le loueur ! Pour plus de conseils pour négocier son van, on vous suggère de lire ce super article de bloggeurs (jaiuneouverture).
En basse saison, les vans sont très abordables. On a payé le notre 50 NZD par jour, soit environ 30 euros, et ça n’était pas le modèle de base. Mais pour anticiper son budget, il faut bien avoir en tête que le choix initial du van puis celui ultérieur des campsites sont très étroitement liés, surtout en hiver. Plusieurs questions se posent alors : self-contained ou pas, avec ou sans chauffage, avec ou sans possibilité de branchement électrique ?
En été, on peut facilement cibler les campsites gratuits ou low-cost, qui sont basiques mais souvent très bien situés (en bord de plage, etc). En hiver, c’est un peu différent, car ces campsites, sauf exceptions, n’ont pas de douche chaude ni de branchement électrique, ce qui signifie pas de chauffage dans le van (sauf à trouver un van avec chauffage fonctionnant sur la batterie secondaire. A supposer que ça existe, c’est le top du top). On a donc tendance à beaucoup se diriger vers les campsites plus équipés du style Holiday Park. Evidemment, c’est plus cher (souvent 35-40 NZD pour deux avec le van et l’électricité – Bon à savoir : on a toujours demandé une réduction et on a assez souvent obtenu quelques dollars). On reperd donc un peu de l’économie réalisée sur le tarif basse saison du van. Et du coup, il n’est pas vraiment indispensable d’être self-contained (puisque ce label sert à passer la nuit hors des campsites).
Une autre question à résoudre, c’est celle de l’assurance. Le van est toujours assuré, mais on se tape une franchise énorme (dans notre cas 3000 NZD, soit environ 1800 euros). Les loueurs poussent à payer pour des rachats de franchises, en faisant valoir que beaucoup de néo-zélandais roulent sans assurance (elle n’est pas obligatoire ici !) et qu’en cas d’accident on risque de devoir payer même sans être responsable (sauf à faire un procès à l’autre conducteur, mais bon, c’est pas simple). Le problème c’est que les tarifs des rachats de franchises sont exorbitants : 30 NZD par jour pour faire totalement disparaître la franchise ! En ce qui nous concerne, on n’a pas prix le rachat de franchise, en se disant qu’en cas de petits pépins du genre pneu crevé ou vitre cassée il valait mieux faire réparer nous mêmes et qu’on avait de la marge avant d’en avoir pour 3000 NZD ! Après, il reste à espérer ne pas avoir de gros problème ; à chacun de faire son choix et de prendre ses risques !
Enfin, l’essence est presque aussi chère qu’en France. Entre 1,70 et 2 NZD le litre pour le sans plomb (le diesel est beaucoup moins cher à la pompe mais il y aurait une taxe à payer au loueur en fin de parcours en fonction du nombre de kilomètres – cette taxe est parfois incluse dans le prix du rachat de franchise). Il faut savoir qu’il peut y avoir des promos (ex : 10 ctmes du litre de réduc pour un plein), que les supermarchés Countdown et Pack’n’save donnent des bons de réducs quand on fait des courses d’un certain montant (mais la réduc est à utiliser dans certaines stations bien précises), et surtout qu’il y a une carte (AAFuel) valable chez BP et Caltex qui permet de cumuler des réductions (en gros à chaque plein on cumule une réduc de 6 ctmes du litre pour une prochaine fois. Ex : au bout de 5 pleins on a une réduc de 30 ctmes par litre).
Au total, la location du van, l’essence et les campings (c’est-à-dire toutes les dépenses de transports et hébergement) nous ont couté en moyenne 70 euros par jour, soit les ¾ de notre budget quotidien en NZ.
Et voilà pour notre bilan sur ce mois de voyage en NZ !
Et vous vous en avez pensé quoi de votre voyage en NZ ? N’hésitez pas à partager vos expériences qu’elles soient positives ou négatives !
2 commentaires
Denise Chauvel
Merci pour cette bonne et franche analyse ; je suis d’accord pour privilégier la qualité à la quantité…le contraire est peut-être un petit défaut de jeunesse.
maintenant, je vais vous accompagner à Tahiti.
Bonne suite de voyage.
Denise
le monstre et tritrille
bon, finalement, vous êtes un peu déçus de la NZ !! mais il faut dire qu’après 6 mois passés en Asie, et après tant d’expériences enrichissantes, la comparaison n’était pas, de toute façon, en sa faveur….. On attend maintenant avec impatience vos commentaires sur Tahiti !!