Colombie

Une petite pause à Salento, entre palmiers de cire et plantations de café

Après Tatacoa et son désert, on part vers une région beaucoup plus verdoyante : la vallée du Quindio, c’est-à-dire… la région du café ! C’est plus précisément dans le petit village de Salento qu’on décide de s’installer quelques jours. La route étant un peu longue depuis Tatacoa, on décide de la faire en deux jours plutôt que de s’enchaîner 10h de bus d’affilée (il semblerait qu’on devienne un peu feignants 😆 ). On s’arrête donc à Ibague, ville sans grand intérêt, où on fait halte pour la nuit, avant de repartir pour Salento via la ville d’Arménia. La route est difficile, très sinueuse, et il y a énormément de circulation, avec beaucoup de poids lourds qui roulent au pas mais qui sont difficiles à doubler ; résultat, on met plus de 4h30 pour parcourir les 90 kilomètres qui séparent Ibagué d’Arménia… Une fois à Arménia il ne reste qu’à changer de bus dans la même gare routière et à atteindre, enfin, notre destination.

Salento, village tout en couleurs

Au cœur des montagnes verdoyantes, entouré de plantations de café et de bananier, Salento est un beau petit village tranquille et coloré. Le cœur du village, c’est la Plaza centrale et la calle Real qui la jouxte, où on trouve de nombreux petits cafés et terrasses et des belles façades multicolores.

Le village est touristique et il y a beaucoup de boutiques de souvenirs et d’artisanat, mais cela ne prive pas l’endroit de charme. L’atmosphère est tranquille, le village invite à la flânerie, et on dirait bien que tout le monde, touristes (colombiens et étrangers) comme habitants, a pris naturellement un rythme ralenti. Ca nous va bien, puisqu’on a décidé de faire de Salento une étape de repos et d’y passer quelques jours sans trop forcer. Plusieurs de nos journées sont occupées simplement par une petite balade dans le village, une pause café – mousse de maracuya dans la calle real, et une bonne séquence détente à l’hostal, qui a une terrasse et un jardin très agréables.

Par contre il faut saisir sa chance pour sortir, car côté météo on a droit à une alternance de soleil et de pluie diluvienne ; c’est pas un hasard si le café pousse bien dans le coin !

Sinon, Salento est aussi le point de part pour aller visiter les plantations de café et la vallée de Cocora toute proche, auxquelles on n’a évidemment pas manqué d’aller jeter un œil !

                      Version enfants des Jeep typiques de la région aussi appelées « Willys »

Visite d’une plantation de café près de Salento

Il y a plus d’une quinzaine de plantations de café qui peuvent se visiter autour de Salento, dont plusieurs accessibles à pied (ou en jeep) depuis le village. On part un matin avec l’intention de rejoindre celle d’El Ocaso, une finca assez importante et très visitée, mais en chemin on passe devant une autre, celle de Las Acacias, qui nous donne l’impression d’être plus petite et moins fréquentée, et du coup on décide de visiter plutôt celle là. On n’a pas du tout regretté, la visite, d’une heure environ, est intéressante, on se promène parmi les plants de café à flanc de colline, tout en écoutant les explications sur la plantation, la récolte, le séchage des graines et la torréfaction.

En cours de route, on peut cueillir quelques grains puis moudre un peu de café nous mêmes. Il y a beaucoup de bananiers également car ils apportent de l’ombre et de l’eau aux plants de café. Enfin, la visite se finit par une dégustation du café récolté sur place (et torréfié à côté). C’est d’autant plus cool qu’il n’est pas si facile de boire un bon café en Colombie, vu que, comme on nous l’explique, quasiment tout le bon café est exporté, seuls les grains de moins bonne qualité étant gardés pour être vendus en Colombie…  Du coup on profite d’être dans cette finca pour se faire un petit stock pour la suite de notre séjour en Colombie !

Rando dans la vallée de Cocora

Durant notre séjour à Salento, on se rend également dans la vallée de Cocora qui se trouve à une quinzaine de kilomètres, pour aller voir les palmiers de cire qui y pousse, une espèce qui n’existe qu’en Colombie et qui peut atteindre jusqu’à 60 mètres de haut ! On s’y rend avec les jeeps qui assurent la liaison depuis le village : des jeeps de toutes les couleurs dans lesquelles on voyage soit assis sur un banc (jusqu’ici rien de spécial), soit… debout sur une petite plateforme installée à l’extérieur au dessus du pare-choc, en se tenant à la galerie installée sur le toit ! Là, ça décoiffe, au sens propre !

Premier aperçu des palmiers de cire

Sur place, on peut soit aller voir directement les palmiers, en faisant une boucle d’environ 1h30 de marche, soit se lancer dans un plus long circuit (4-5 heures) à travers la forêt qui se termine par les zones où se trouvent les palmiers. On choisit cette deuxième option, ce qui nous donne l’occasion d’une bonne balade dans les sentiers détrempés par la pluie des jours précédents, le long du rio Quindio qu’on traverse d’ailleurs plusieurs fois à l’aide de ponts suspendus bien rudimentaires.

Au cour de la rando on peut voir des colibris qui batifolent dans la forêt. On fait d’ailleurs un détour par la Casa de los Colibries, en fait une cabane installée dans un coin où il y en a beaucoup ; là on en voit pas mal de très près, car tout en étant en liberté ils sont attirés par l’eau sucrée mise à leur disposition. Il y en a une dizaine, de pleins de couleurs différentes, qui passent et repassent à toute vitesse ; ils battent des ailes tellement vite qu’ils peuvent faire du sur-place, c’est assez cool à voir (mais beaucoup plus difficile à prendre en photo !)

La suite du parcours, c’est une montée assez raide pendant une petite demi-heure vers la finca de la montaña, d’où le panorama sur la vallée est génial, puis une redescente en continu jusqu’aux bosquets de palmiers de cire.

Là il y a des palmiers un peu partout, sur les crêtes et à flanc de montagne. Ils sont très impressionnants avec leur haut tronc lisse (recouvert de cire, d’où leur nom) et les feuilles tout en haut, en dessous desquelles pendent des sortes de grappes rouges. On a l’impression que ces géants ne sont pas loin de toucher le ciel ! Le tableau est complété par la présence de chevaux qui déambulent tranquillement ente les arbres.

On termine notre balade après 4h30 et avant de retourner vers Salento on se pose dans un des petits restau qui se trouvent au point de départ des sentiers. Pour une fois on a un bon sens du timing, car à la minute où on s’installe, la pluie commence à tomber et en quelques instants c’est un vrai déluge… qu’on est bien content de regarder bien au sec !

De retour de cette balade dans la vallée de Cocora, on profite encore quelques jours du calme et de la sérénité de Salento, avant de prendre la route de Medellin… Changement d’ambiance garantit !

Infos pratiques

Trajet Tatacoa – Salento : de Tatacoa, il faut impérativement retourner à Neiva (1h15 environ). De là, le trajet pour Ibagué dure 3h (la route est bonne) et coûte 25.000 COP par personne (en négociant). De Ibagué à Arménia, c’est une galère, on a mis plus de 4h pour faire les 90 kilomètres (et c’est comme ça tout le temps), et le prix est de 23.000 COP par personne. Enfin, à Arménia il faut prendre dans la même gare routière un dernier bus pour Salento (trajet 45 minutes, tarif 4500 COP par personne).

Hostal à Salento : Estrella de Agua, très sympa, cuisine à dispo, possibilité de camper ou de dormir en chambre. Chambre double avec SDB partagée 60.000 COP.

Visite d’une plantation de café : on a été à la Finca las Acacias, visite TB, 10.000COP par personne (avec dégustation de café), possibilité d’acheter du café sur place

Vallée de Cocora : entrée 2000 COP, on peut faire une boucle de 4-5h en passant par la maison des colibris, la finca de la montaña et en revenant par la vallée elle-même. Le chemin peut se faire en sens inverse, la montée sera plus progressive. Trajet en jeep entre Salento et la vallée : 4.000 COP par personne l’aller simple (20-25 minutes de route).

3 commentaires

  • le monstre et tritrille ...

    coucou, nous revoilà !! tout est réparé !!
    on est contentes de pouvoir vous suivre à nouveau !!
    ce n’est pas croyable que les colombiens soient obligés de déguster du café de moindre qualité à cause de l’exportation !!
    finalement, vous avez pu photographier les colibris !! bravo !!

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