Mexique – Oaxaca : la Ciudad de Oaxaca et ses environs
Après notre mois sur la côte Pacifique du Mexique, on a mis le cap sur la ciudad de Oaxaca, capitale de l’Etat du même nom, posée au cœur des Valle Central, un grand plateau entouré de montagnes, où à l’époque précolombienne s’était développée la civilisation Zapotèque. Changement d’ambiance, c’est le retour à une vie urbaine, dans une ville où il fait bon vivre, et où il y a beaucoup à voir. On vous propose un petit résumé de nos découvertes sur les trois semaines qu’on a passées ici !
Le centre historique d’Oaxaca
Oaxaca : encore une ville avec un intéressant centre historique composé de jolies rues bordées de maisons basses et colorées ! Celui-là est entièrement classé au patrimoine mondial de l’Unesco et s’organise, comme toujours, à partir du Zocalo et de sa cathédrale : très vivant ce Zocalo, avec toujours beaucoup de gens sur la place et en terrasse sous les arcades. Et comme on a bien écouté pendant le free walking tour qu’on a fait pour en apprendre plus sur la ville, on peut vous dire au cas où ça vous intéresse que la cathédrale est de style baroque mexicain. Depuis le Zocalo, on peut suivre l’andador Alcala (la principale rue piétonne, bien rénovée. On y trouve entre autres l’ancienne maison de Francisco Toledo, un important artiste local qui en a fait don à la ville) qui le relie à l’autre belle église du centre-ville, l’Iglesia Santo Domingo (avec une façade en fait bien plus belle que la cathédrale ; quant à l’intérieur, c’est 100% dorures partout. Elle est aussi très populaire pour les mariages, les gens viennent de loin pour célébrer le leur ici !). Autour, on tombe sur de jolies ruelles, par exemple la calle de xolotl, très photogénique.
Le centre-ville a des points communs avec celui de San Cristobal de Las Casas, où on avait passé un mois et demi, dans une version peut-être un plus « moderne » (par exemple dans le centre on trouve plutôt des petites superettes de chaine que des tiendas traditionnelles), et par ailleurs avec un climat nettement plus chaud. Une seule solution pour se faire une idée : visiter les deux !
Dans le centre, en dehors des églises on est aussi allé visiter le très intéressant musée des cultures de l’Oaxaca, consacré à l’histoire de la région à l’époque précolombienne puis pendant et depuis la conquête espagnole (belles expositions avec beaucoup d’explications, le tout dans un ancien monastère superbe et avec des beaux points de vue sur les environs), le jardin ethno-botanique pour tout savoir sur les plantes de la région d’Oaxaca (cactus, agaves en veux-tu en voilà ! Les visites durent une heure et sont obligatoirement guidées, elles valent le coup), et puis plusieurs grands marchés dont les mercado 20 de Noviembre et Benito Juarez, juste en face l’un de l’autre, où on trouve tout ce qu’il faut pour faire ses courses et aussi plein de stands pour manger sur place (pour le mercado 20 de Noviembre il y a plusieurs entrées, mais la meilleure, du moins pour les non végétariens, est celle du pasillo de Humo, un long couloir tout enfumé où s’enchainent les stands de grillades !).
On est aussi allé faire un tour au MUPO (le musée des peintres d’Oaxaca), qui abrite des expos temporaires uniquement, selon la période sa visite peut être intéressante.
En sortant du centre et en passant le boulevard vers le nord, on tombe de l’autre côté dans le barrio le plus ancien d’Oaxaca (il aurait été fondé par les Aztèques), avec beaucoup de grafs intéressants, beaucoup dans le style militant.
Mais la découverte d’Oaxaca, ça se passe aussi sur le plan alimentaire, car la ville se revendique capitale gastronomique du Mexique, rien que ça, en plus d’être la capitale du Mezcal, aussi, mais les deux vont bien ensemble ! Alors évidemment comme on aime faire des découvertes complètes on s’est efforcés de ne pas rester à côté de la plaque et on a fait quelques bonnes dégustation des spécialités locales, notamment avec un bon repas au restaurant Levalura de Olla, une référence qu’on nous avait beaucoup recommandée, et qui ne nous a pas déçus ! C’est l’occasion de gouter quelques mole, les sauces typiques de l’Oaxaca dont il existe de nombreuses variantes (au chocolat, à la banane et cannelle…).
Le site de Monte Alban
Au cours de notre séjour à Oaxaca, on est évidemment allé visiter Monte Alban, un site archéologique majeur juste à côté de la ville (à 30 minutes en bus depuis le centre, départ toutes les heures depuis la calle Javier Mina, 9à pesos AR). C’est un site non pas Maya ni Aztèque mais Zapotèque, une civilisation moins connue pour nous mais qui a été importante dans les vallées centrales mexicaines surtout autour des 7-8ème Siècle, et aujourd’hui encore le peuple Zapotèque n’a pas disparu et la langue reste très parlée à Oaxaca et autour (l’un des deux Présidents de la république du Mexique issu de Oaxaca, Benito Juarez, était d’ailleurs Zapotèque).
Le site lui-même est construit sur une haute colline qui domine la vallée 400 mètres plus bas, avec les montagnes tout autour, l’emplacement est idéal. On y trouve des ruines de temples, de pyramides (on peut grimper au sommet de plusieurs, et c’est raide !), d’un palais, d’un jeu de pelote, réparties le long d’une vaste esplanade. On visite en fait ce qui était le centre religieux et administratif de la ville. Les habitations étaient sur les flancs de la colline (a priori environ 40 000 habitants quand même) et il n’en reste rien. De nombreuses tombes de personnages importants ont été retrouvées, avec à l’intérieur de véritables trésors (dont celui de la tombe 7 qui est aujourd’hui au musée d’Oaxaca).
Au total il faut compter 2h de visite, sous un soleil de plomb, et c’est une visite incontournable selon nous !
Les ruines du couvent de Cuilapam de Guerrero
Dans un autre style, on est aussi allé voir les ruines du couvent de Cuilapam de Guerrero, un site qui se trouve à une dizaine de kilomètre au sud d’Oaxaca, qu’on rejoint en 30-40 minutes de bus.
C’est un couvent du 16e Siècle, avec une imposante chapelle à ciel ouvert comme il s’est construit au début de l’invasion espagnole, dans le but de rassembler un maximum d’indiens pour mieux les convertir. La façade avec ses deux tours rondes est bien conservée, et à l’intérieur on peut encore distinguer des restes de peintures sous les arcades. Le site compte aussi une petite église toujours en activités (d’ailleurs on est arrivé un dimanche à l’heure de la messe), et un cloître qu’on n’a malheureusement pas pu visiter (fermé le dimanche, on a fait les blaireaux). Comme les ruines sont situées dans une sorte de petit parc et qu’on y entre gratuitement, c’est un endroit assez vivant avec pas mal de gens qui viennent se balader ou se poser là.
C’est une visite rapide (surtout si le cloître est fermé parce qu’on est venu un dimanche comme des blaireaux comme on l’a dit plus haut !), mais qui vaut le déplacement car les ruines sont assez impressionnantes et ont pas mal de charme.
Et après cette visite, avant de repartir vers Oaxaca on est allé manger un peu plus loin à l’Hacienda Cuilapam (c’est à 10 minutes à pied), qui le week end propose un buffet de spécialités du coin. Il y a un super cadre (on mange dans le jardin), et on mange bien 😊
Enfin, pour clôturer nos découvertes dans la région d’Oaxaca, on s’est fait une virée dans la vallée de Tlacolula sur la route du Mezcal, à la découverte de plein de sites naturels et archéologiques… mais c’est une autre histoire pour un prochain post !
Infos Pratiques |
Trajet Chacahua – Oaxaca : il faut d’abord rejoindre Rio Grande (donc depuis Chacahua camionetas + lancha + taxi collectif + 2e taxi collectif de l’embranchement à Rio grande : total environ 1h15 si tout s’enchaine bien, sachant que la première camionetas part de Chacahua à 6h30 et se coordonne avec la première lancha vers 7h), et de là prendre un colectivo pour Oaxaca, il y en a trois par jour à 8h, 11h et 21h. Mais en fait ils repassent par Puerto Escondido donc il doit aussi être possible de prendre un transport pour Puerto (il y en a beaucoup) et de là de trouver un autre départ pour Oaxaca. Avec le direct, il faut compter 8h30 de trajet, tarif 305 pesos. Bref, Chacahua – Oaxaca ça fait une grosse journée, mais c’est faisable ! Trajet Oaxaca – Puebla : avec ADO, trajet 5h, tarif 540 pesos, on arrive à l’énorme gare routière CAPU dans le nord de Puebla. De là, taxi pour le centre 100 pesos Logement à Oaxaca : on a été au Coliving Co.404, qui existe aussi à San Cristobal. Super coliving, les chambres sont très bien, le coworking et le wifi au top, cuisine super équipée. Les tarifs dépendent de la durée du séjour (environ 600 pesos par nuit la chambre avec le tarif au mois). Trajet Oaxaca – Puebla : avec ADO, trajet 5h, tarif 540 pesos, on arrive à l’énorme gare routière CAPU dans le nord de Puebla. De là, taxi pour le centre 100 pesos |