Mexique : Taxco, la ville blanche

C’est pendant notre mois dans la ciudad de Mexico qu’on est venus passer un week-end prolongé à Taxco, dans l’Etat du Guerrero à 3h de route de la capitale. Sur place, on a pu constater que « la ville blanche » qui s’étale à flanc de collines, est sans aucun doute l’une des plus belles du Mexique que l’on a eu l’occasion de découvrir.

Le centre historique superbement conservé se découvre facilement à pied en un ou deux jours : il n’y a pas vraiment de monuments à visiter, mais on peut passer des heures à arpenter les jolies rues de la ville, à déambuler dans les boutiques et marchés artisanaux pour admirer les objets et bijoux en argent (Taxco c’est LA ville de l’argent au Mexique !), à siroter un petit expresso ou une bonne margarita à un balcon en regardant l’animation du Zocalo ou en admirant une vue imprenable sur la vallée…

Bref, Taxco est un endroit où il fait bon traîner et où on ne voit pas le temps passer.

La première particularité de Taxco, c’est qu’aucune rue n’est droite, aucune rue n’est plate. Ca tourne et ça zigzag, ça monte et ça descend, c’est un vrai dédale tout en relief. Les étroites ruelles pavées sillonnent les collines, des escaliers plongent dans les pentes, on débouche sur des petites places discrètes… C’est sûr que ça change de tous ces centro tirés au cordeau qu’on trouve dans tout le Mexique !

Il n’y a qu’un seul moyen de visiter la ville : déambuler au hasard et se perdre au fil des ruelles, tout en garant ses fesses au passage des coccinelles. Celles-là sont partout, tout le temps, que ce soit les coccinelles blanches des taxis (environ 400 qui circulent !) où celles des habitants, il est quasi impossible de passer une minute sans en voir une. Alors si vous en voyez sur toutes les photos de ce post, ça n’est pas seulement parce qu’on a eu un gros kiff coccinelles, c’est que vraiment c’est dur de les éviter !

On a donc consacré l’essentiel de notre week-end à nous balader dans le centre, le long de la longue rue benito juarez qui traverse tout le centre avec ses vieilles maisons et ses vues sur les collines recouvertes de façades blanches, sur le Zocalo avec son église en belle pierre rosée, ou encore du côté de la plazuela San Juan.

On est aussi montés vers le mirador qui domine la ville. Pour la montée on a tiré notre flemme et on a fait le trajet en taxi-coccinelle, en plus pour le trip c’est marrant, c’est un peu l’activité du coin. Là-haut, il y a un horrible christ bras écartés style Rio de Janeiro, mais surtout une vue dégagée sur la ville et ses environs. On voit bien que Taxco est construite principalement sur deux collines, au-dessus d’une vallée.

On est ensuite redescendus à pied à travers les ruelles escarpées. On passe par des quartiers beaucoup plus modestes, avant d’atteindre le barrio de guadalupe puis le centre.

Pour le repas, direction le mercado pour manger des bon tacos de chivo a la barbacoa (chevreau au barbecue), une spécialité de la région, il y a toute une section du marché qui ne fait que ça (en parlant de spécialité de la région il faut aussi absolument goûter le mole rosa !). Le marché est à l’image de la ville : un vrai dédale encombré et en pente, dès les ruelles alentours et dans le bâtiment principal lui-même.  

Et puis bien sûr on a fait la tournée des boutiques de bijoux en argent et des marchés artisanaux.  Il y a plein de belles choses, des bijoux à tous les prix mais aussi des objets divers, il y a de vraies œuvres d’art, mais on est restés raisonnables !

Et pour la soirée, on s’est posés au balcon du bar Berta, le plus ancien de la ville (il a été créé en 1930) pour siroter des cocktails tout en regardant l’animation du Zocalo et en écoutant les mariachis, une bonne manière de finir la journée tranquillement en savourant la bonne ambiance de Taxco !