… On met quoi dans le sac ?!
C’est l’une des grandes questions qui se posent avant de partir pour un voyage longue durée en mode backpacking… On met quoi dans le sac ? On ne veut pas d’un sac trop gros et trop lourd (de toute façon il le sera…), mais en même temps, pendant un an on va vivre avec ce qu’il y a dedans… Alors, mieux vaut ne pas (trop) se louper ! Evidemment, il n’y a pas un contenu type, tout dépend de ses destinations et des périodes, du style de voyage, des personnalités de chacun… Mais les grandes lignes restent les mêmes pour tous ! Allez, pour vous aider à faire vos choix et à ne rien oublier, on déballe nos sacs pour vous et on vous en détaille le contenu, pour, peut-être, vous aider à remplir le vôtre !
Les vêtements… On oublie le défilé de mode !
Question récurrente : « Tu pars un an ?! Mais comment tu fais pour tes fringues ?! ». Une réponse franche ? « Je m’habille toujours pareil et je ne ressemble à rien ! ». Allez, on exagère, c’est un peu plus compliqué que ça !
Quelques principes de base pour faire ses choix
- Règle n°1 : on privilégie les fringues pratiques, confortables et résistantes, on oublie le style.
- Règle n°2 : on oublie aussi la variété, on prend peu de vêtements, on lave souvent et on s’habille toujours pareil !
- Règle n°3 : le contenu du sac est évolutif. On peut renvoyer ou donner des choses dont on n’a plus besoin et à l’inverse on peut acheter en cours de route (il faut avoir en tête que tout se trouve !). Avantages : c’est pas cher, c’est local et adapté. Et un peu de changement ne fais pas de mal parce que 15 mois avec le même t-shirt (troué) c’est long !
Vêtements pour le froid : privilégier le système des couches
Evidemment, si on a décidé de ne partir que dans des pays chauds, la question des vêtements est assez simple ! Quelques T-shirts, 2 shorts et 1 pantalon, et c’est réglé ! Si on prévoit de partir dans des pays vraiment froids, comme par exemple en Sibérie ou en Mongolie en hiver, ça se complique un peu… Mieux vaut, alors, s’informer un peu sur les technique qui permettent de gagner de la chaleur avec un minimum de vêtements. La technique qui nous a semblé la plus efficace est celle dite des « quatre couches ». Quatre couches ? Mais de quoi ça s’agit ?!
- Couche 1 (la plus près du corps) : un T-shirt qui doit avant tout être absorbant et respirant, type mérino. Ca permet de rester au sec et de ne pas avoir froid à cause de la transpiration (car il sèche très vite ; pratique aussi pour le lavage). L’autre avantage du mérino est qu’il régule la chaleur selon qu’on est dedans ou dehors. Il existe plusieurs grammages (200 grammes étant chaud, 150 plus léger).
- Couche 2 : là, on doit gagner de la chaleur. Il faut donc un vêtement type polaire, qui peut aussi être en mérino (et si possible pas trop épais car ça risque d’être encombrant).
- Couche 3 : on continue à gagner de la chaleur, par exemple avec une doudoune. Il existe des doudounes techniques qui pèsent à peine 200g et se replient en tout petit ce qui est un avantage certain lorsqu’on passe dans les pays chauds et qu’on n’en a plus besoin. Inconvénient : elles sont assez chères.
- Couche 4 (couche extérieure) : elle doit être coupe-vent et imperméable. Type gore-tex (bien comparer les taux de pluviométrie supportés – Par contre en Amazonie, pas d’illusions de toute façon ça ne suffira pas).
Le choix de la paire de chaussures
On s’est posés beaucoup de questions pour les chaussures et finalement on a décidé d’acheter une paire de chaussures type trail. Pourquoi ? A nos yeux elles cumulent les avantages d’être légères, renforcées au niveau de la semelle et à l’avant, et d’être aussi bien adaptées à la course qu’à la marche. Enfin, on les a choisi respirantes et non gore-tex car sinon dans les pays chauds c’est pas agréable à porter et ça s’aère très mal. On avait aussi pris des chaussures d’hiver pour affronter la neige de Sibérie en plein mois de Novembre-Décembre (-30°c). On les a renvoyées par la Poste en arrivant au soleil !
Tableau récapitulatif
On vous propose un petit tableau récapitulatif pour vous donner un petit exemple de ce à quoi ressemblait notre sac :
Nico | Célia |
2 pantalons (1 jean + 1 pantalon de randonnée) | 3 pantalons (1 jean + 1 pantalon de rando + 1 legging) |
5-6 Tshirt | 3-4 débardeurs + 3 Tshirt |
2 Tshirts Mérino (150gr / 200gr) | 2 Tshirts Mérino (150gr / 200gr) |
2 shorts (achetés en Asie pour 5 euros) | 1 short / 1 robe (achetés 2 euros en Asie) |
3 paires de chaussettes (dont une pour la marche) | 3 paires de chaussettes (dont une pour la marche) |
5 boxers | 6 boxers + 2 soutiens-gorges (dont 1 technique) |
1 pull+ 1 polaire en mérino | 1 pull + 1 polaire en mérino |
Doudoune | Doudoune |
1 paire de chaussures de Trail + Tongs | 1 paire de chaussures de Trail + Tongs |
1 paire de chaussures d’Hiver (pour la Sibérie, renvoyées par la Poste au bout de 2 mois) | 1 paire de chaussures d’Hiver (pour la Sibérie, renvoyées par la Poste au bout de 2 mois) |
Gore-tex | Gore-tex |
Gants, bonnet, écharpe | Gants, bonnet, écharpe |
Maillot de bain | Maillot de bain |
En ce qui concerne les pantalons, on avait beaucoup lu que le jean était une mauvaise idée (pas pratique, lourd…) et donc on s’était posé la question d’en prendre un ou pas. Finalement on ne regrette pas d’en avoir pris un chacun : ça n’est pas si encombrant que ça, on peut le mettre dans différentes situation, et puis en fin de compte ça devient la tenue la plus « chic » qu’on ait (oui oui, sérieux)…
Et pour aller avec tout ça ne pas oublier le nécessaire à lessive
C’est le nerf de la guerre pour que ce qui précède suffise ! Le kit de base se compose de :
- Savon de marseille et/ou lessive en poudre (avantage de la lessive en poudre, ça permet de se marrer avec les douaniers lors des passages de frontière ! « Cocaine or not cocaine ?!»)
- Eventuellement une brosse miniature
- Un bouche évier (une balle de squash peut faire l’affaire)
- Une cordelette et des pinces à linge pour étendre dans les chambres d’hôtel
Santé et hygiène : prévoyants mais pas trop !
Pour la trousse de toilette, on a essayé de limiter le contenu et surtout d’opter pour des produits en taille miniature, à renouveler souvent. Les serviettes en micro-fibres (on en trouve des pas chers du tout chez décath) c’est pas confortable, mais ça permet de gagner beaucoup de place et de poids par rapport à des serviettes classiques ! Côté médicaments, il faut bien sûr penser, pour ceux qui sont concernés, à emporter ses traitements réguliers (en demandant à son médecin une ordonnance de voyage), des lunettes de secours et un stock de lentilles. Quant à la trousse de secours, quelques médocs de base ne seront pas de trop (l’estomac, entre autres, passe parfois par quelques « épreuves »… 😉 ), mais on ne peut évidemment pas tout prévoir. La question des médicaments anti-palu se pose compte tenu des effets secondaires assez pénibles. En ce qui nous concerne on en avait emporté mais on n’en a jamais pris, y compris dans la jungle cambodgienne ou amazonienne. C’est un choix personnel, il faut bien sûr se renseigner, sur les sites spécialisés, et localement. Un autre truc super utile, c’est les pastilles pour purifier l’eau (les micropurs). Attention par contre à bien prendre celles qui rendent potables l’eau non potable, et non pas celles pour la conservation de l’eau déjà potable… Disons que c’est moins utile… La paille Lifestraw (qui filtre immédiatement l’eau) peut aussi s’avérer utile. Et toujours, partout, quoiqu’il arrive… un rouleau de PQ ! Ouais, c’est pas glamour, mais ça peut sauver de situations très compliquées… Donc, ne jamais oublier de piquer le rouleau quand on quitte un hôtel !
De quoi faire dodo n’importe où… ou presque !
Faire dodo partout même quand c’est crade, même quand il y a rien (genre aéroport), même quand c’est bruyant, qu’il y a de la lumière … bref pour être prêt à gérer tout type de situation anti-sommeil, penser à son kit-dodo : boule quies, masque d’avion, oreiller gonflable, duvet et sac de soie (également appelé « sac à viande », ce petit drap qui permet de gagner quelques degrés sous un duvet, ou d’éviter le contact direct avec un matelas douteux, est un ami précieux !). Et pour certains endroits, un hamac peut-être utile (en Amazonie, dans certains coins en Asie). En général quand on peut en avoir besoin, on peut toujours en acheter sur place (par exemple, au Cambodge on trouve dans les marchés des hamacs avec moustiquaires intégrées).
La question du matériel de camping
On s’est beaucoup posé la question du matériel de camping : tente, matelas, duvets et on a décidé de tout prendre. En ce qui concerne la tente et les matelas, au bout de 3 mois sans s’en être servis on a décidé de les renvoyer. En fait, en Asie le camping n’est pas la solution la plus courante et pratique, les seuls voyageurs qui nous ont dit avoir utilisé la tente, sont ceux qui étaient à moto ou à vélo et qui s’arrêtaient n’importe où. Par contre en Polynésie et en Amérique du Sud, il y a beaucoup plus de possibilités de camping. Avec le recul, la meilleure solution aurait été d’acheter une petite tente à pas cher en cours de route (NB : pour ceux qui passent par là, on en trouve au carrouf de Papeete, à Tahiti ; et sur l’île de Pâques on peut louer sa tente au camping). Par contre pour ce qui est des duvets, on s’en est servi très régulièrement et on ne regrette pas de les avoir emportés.
Un minimum de matériel de cuisine
Là tout le monde n’est pas d’accord, mais pour nous c’est indispensable pour être autonomes. On est donc parti avec un minimum de matériel : tête de réchaud à gaz (à noter : la marque primus est beaucoup plus répandue que la marque camping-gaz en Asie et Amérique du Sud), petite casserole, tasses et couverts en plastique. Bref de quoi pouvoir se faire un petit café dans la chambre ou une popote vite fait. Sinon une gourde ça sert toujours, et un tire-bouchon aussi !!
Ces petits objets qui te servent au quotidien
Au quotidien, plein de petits objets divers et variés nous ont bien servis ! Merci au couteau suisse, aux petits cadenas (pour les casiers d’AJ notamment), aux sacs congélation ou plastique (super utile pour tout un tas de choses et par exemple, pour limiter les dégâts en cas d’explosion de shampooing dans le sac …), au nécessaire à couture (pour les petites réparations et pour coudre les drapeaux sur le sac bien sûr !)… Et la palme revient à la batterie portable (qui peut sauver la vie quand le tel s’éteint alors qu’on doit trouver sa route ou chercher une référence de billet de train).
Et puis des élastiques (pour rouler ses vêtements dans le sac), des petites lampes torches et éventuellement des lampes frontales (même si, certes, t’as vraiment pas l’air malin avec…), un briquet, ou un lexique type « gpalémo » (un recueil de dessins pour se faire comprendre partout), c’est toujours pratique ! Et bien sûr, un ou deux guide du routard, à renouveler en cours de route !
Un peu d’électronique
Après s’être posé 1000 questions (encore une fois !) sur la question de l’ordinateur, d’une tablette (avec ou sans clavier), après avoir envisagé de se contenter d’un téléphone, on a finalement décidé de partir avec un ordinateur (petit et très léger) qui n’est pas très puissant mais qui a beaucoup d’autonomie et qui est suffisant pour gérer le site et stocker nos photos.
On ne pouvait pas non plus partir sans notre appareil photo-réflex, nos deux liseuses (gain net par rapport à une pile de bouquins : plusieurs kilos !!!), un smartphone (2 sont décédés en chemin donc éviter de prendre un téléphone trop cher ça brise moins le cœur…), et un stock de clés USB pour sauver les photos (renvoyées au fur et à mesure ou données à la famille en visite) ainsi qu’un petit disque dur externe (1To). Evidemment, ça serait dommage d’emporter tout ça mais d’oublier les chargeurs et câbles, et puis aussi à un adaptateur universel pour pouvoir se brancher sur tous types de prises…
Ça semble beaucoup mais on s’est réellement servi de tout, tout au long du voyage.
Ne pas oublier les papiers importants
La section des trucs relous mais INDISPENSABLES :
- Les passeports mais aussi des photocopies et des scans envoyés sur sa boite mail.
- Les permis de conduire et permis internationaux.
- Les justificatifs d’assurance santé / rapatriement (demandés pour certains visas et évidement indispensables en cas de pépins) et les formulaires de déclarations d’accident ou de maladie (la plupart des assurances exigent qu’un formulaire précis soit rempli par le médecin).
- Les justificatifs des vaccins (exigés pour l’entrée dans certains pays)
- Quelques photos d’identité (pour les visas aux frontières).
- Les ordonnances de médicaments (au cas où pour les passages de frontières, mais pour nous ça n’a jamais été demandé).
- Plusieurs cartes bancaires (visa et mastercard), et les numéros de tel pour faire opposition.
Un peu de superflu !
A notre avis, il faut quand même prévoir un peu de place pour le superflu : quelques petits jeux (genre jeux de cartes), un carnet de route à remplir au fur et à mesure (pour ceux qui se sentent écrivains dans l’âme ou collectionneur de billets et tickets en tout genre), ou encore, pour ceux qui ont envie de se réserver des moments « comme à la maison », un pyjama bien confortable (la classe dans les espaces communs des AJ !) : superflu, certes, mais ça fait du bien !
Des petits cadeaux à distribuer
Des petits machins à offrir en cours de route, c’est toujours sympa : mini tour Eiffel (cliché, mais…), échantillons de parfums (ça marche à fond en Birmanie), petits tatoos pour enfants… Il faut aussi penser aux petits cadeaux pour les couchsurfers, mais ça peut se trouver en route.
Et enfin… un peu de place libre…
Pour les souvenirs bien sûr ! Mais on peut renvoyer par colis (les 6 nôtres sont tous arrivés) !
Allez, on vous laisse, vous avez un sac à préparer !!