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Rando en France : Les Angles – lac et refuge de la Balmette – Pics Peric (petit peric et « grand » Peric)

Durant notre séjour aux Angles, on a eu envie de se chauffer un peu et de grimper un des pics du massif du Carlit. A l’origine on pensait grimper le pic Carlit lui-même, le plus haut (2921 mètres d’altitude au sommet), mais sur les conseils d’habitants du coin on s’est plutôt dirigés vers le Peric, ou plutôt les Péric, puisqu’ils sont deux, le petit Péric (2690 mètres) et le Puig Peric (2810 mètres), moins fréquentés et offrant des points de vue magnifiques.

On vous raconte ça dans ce post, qui est un peu un post multi rando car il est aussi possible de prendre des options pour ne faire qu’une partie du circuit :

  • Une première possibilité est de faire un aller-retour uniquement jusqu’au refuge de la Balmette, peu après le lac du même nom. C’est un circuit de 10 kilomètres aller-retour, de difficulté modérée (avec un dénivelé positif de moins de 300 mètres et un sentier globalement bon avec quand même quelques passages dans les rochers). Quitte à monter on conseille vraiment de ne pas s’arrêter au lac et de pousser jusqu’au refuge pour une superbe vue sur l’alpage et les pics en toile de fond.
  • Une deuxième possibilité est de prolonger le plaisir en continuant un peu au-delà du refuge pour rejoindre l’étang de la Llosa: il faut compter 4 kilomètres de plus (donc 14 au total) et peu de dénivelé supplémentaire. La balade au milieu de l’alpage est chouette et la vue sur le Pic Péric depuis l’étang vaut le coup d’œil
  • Une troisième possibilité, une fois au refuge de la Balmette, est de redescendre côté lac des Bouillouses, qui se trouve quelques kilomètres plus loin en contrebas (on parle de ce lac et de la rando qui en fait le tour dans cet autre post).
  • Enfin une quatrième possibilité, qu’on détaille dans la suite de ce post, est de monter vers les Pérics, soit par le col soit par le Petit Péric : dans ce cas la boucle fait un peu plus de 20 kilomètres avec un dénivelé positif cumulé d’un peu plus de 1000 mètres.

On est donc parti avec Jean-Michel notre guest-star du jour (!), depuis le haut du village des Angles (rue de la piste verte) de bon matin (7h) , à la fraîche (ça caille !), sous un beau ciel bleu et complètement seuls sur le sentier. Le premier tronçon, en direction du lac de la Balmette (ne pas confondre avec le sentier du lac de Balcère qui descend) se fait sur une piste de terre dans la forêt, et est plat ou presque sur 2,5 kilomètres. C’est la partie facile de la rando, parfait pour se chauffer les jambes tranquillement. En chemin on peut apercevoir le lac de Balcère en contrebas, et avec un peu de chance croiser la route de quelques biches en vadrouilles.

Pas bien réveillés mais contents d’être là !

C’est parti pour une belle rando…

Après 2,5 kilomètres on quitte la piste au niveau d’une prise d’eau et on poursuit sur un sentier pierreux (Il est possible de venir jusqu’ici en voiture et de s’y garer, pour ceux qui voudraient raccourcir le parcours de 5 km aller-retour). Le sentier est bien balisé et commence à grimper, le cadre est joli avec un passage au niveau d’une petite clairière traversée par un ruisseau (aux faux airs de rizière avec ses herbes hautes), puis une première belle vue sur la vallée en se retournant avant d’atteindre le lac de la Balmette. A ce stade on a parcouru 4,5 kilomètres et pris 200 mètres de dénivelé, on marche depuis un peu plus d’une heure et les rayons du soleil commencent à nous réchauffer.

Le lac des balmettes

On longe le lac et on poursuit vers le refuge de la Balmette via une courte montée dans les rochers.

Au niveau du refuge, on a fait 5 km (la moitié de la distance aller) et monté 300 m de dénivelé (moins du tiers, ça donne une idée de la suite !). Le refuge, une petite cabane de pierre toute mignonne (où il est possible de passer la nuit : table, poêle à bois, espace pour poser son matelas) est superbement située : au milieu d’un alpage avec vaches et chevaux, juste en face des deux pics Peric.

Après une petite pause snack dans ce super cadre, c’est parti pour la deuxième partie de la rando. On traverse l’alpage direction le petit Peric et très vite en se retournant on a une superbe vue sur le lac des Bouillouses en contrebas.

Le sentier qu’on prend part plein axe vers les pics puis fait un crochet pour les contourner vers la droite, côté petit Peric (il y en a un autre qui part plus sur la gauche au niveau du refuge et qui monte vers le col entre les deux pics via l’étang de la Llosa – c’est celui qu’on a pris au retour, mais qui peut bien sûr aussi être emprunté à l’aller). Après 3 kilomètres de marche tranquille dans l’herbe en montée douce, on est au pied du petit Peric (vers l’est) au niveau d’un petit étang. A ce niveau-là il n’y a plus de marquage GR et le sentier qui monte (assez raide) n’est plus trop lisible, on est monté un peu n’importe comment en suivant plus ou moins un sentier apparaissant sur maps.me mais pas vraiment visible en vrai, et qui semblait parfois plus correspondre au lit d’un ruisseau. Bon, même avec un petit côté « hors-piste » ça reste praticable et on a fini par raccrocher le sentier qui grimpe le petit Peric plein face par son versant sud, qu’on voit de loin.

Là ça grimpe vraiment sec, tout droit dans la rocaille (d’un coup il n’y a quasiment plus de végétation), avec des zig zag très peu marqués, attention ça glisse, les bâtons nous ont vraiment servi ! Sur ce tronçon, pour atteindre le sommet du petit Péric il reste 250 m de dénivelé en 800 mètres de distance, en gros on grimpe un long escalier glissant. Dur dur, le « petit » Peric porte plutôt mal son nom !

Cette photo donne à peu près l’idée du terrain et de l’inclinaison !

Quand on atteint le sommet (altitude 2690m) au total on est parti depuis 4h, pour 10 kilomètres de marche et 850 mètres de dénivelé positif. La récompense est là : une vue magnifique à 360 degrés, seulement un peu masquée à l’ouest par le grand Peric, avec plein de lacs partout.

La pause repas est plus courte que prévue à cause des fourmis volantes qui piquent et qui nous poussent à lever le camp rapidement. Le grand peric (Puig Peric) est juste en face, à peine à un kilomètre de marche par le col mais il culmine 120 mètres plus haut, sachant qu’on commence par redescendre un peu avant de commencer l’ascension. C’est donc environ 200 m de dénivelé positif supplémentaire qu’il faut compter. On longe quelques instants ce chemin de crête entre les grosses roches avant d’attaquer la montée pure et dure.

Le Peric vu depuis le petit peric, avec le col qui les sépare

Vue sur le lac des Bouillouses depuis le col du Peric

En se retournant vers le petit Peric

Il reste à grimper le (grand) Peric. La montée est ultra raide (c’est probablement le sentier le plus raide qu’on ait jamais vu, surtout dans la partie supérieure), difficile physiquement, techniquement aussi (en plus d’être très raide le sentier est étroit et plein de rocailles qui glissent). Célia est restée sur la crête en contrebas à attendre que Nico fasse l’aller-retour, vu les risques de blessures possible et l’absence d’âne dans le coin pour un rapatriement  🙂 !

Bref, ça grimpe fort, mais de là-haut la vue est superbe.

Attention à la redescente, il faut être ultra vigilant, la pente et l’instabilité peut vite la rendre dangereuse.

De retour sur la crête, on choisit de redescendre vers le plateau par le sentier entre les deux pics. On retrouve vite l’alpage, accompagnés par un ruisseau qui descend depuis le Peric et file vers l’étang de la llosa (qui est à un peu plus de 2km km) puis le refuge (4km).

On commence à bien fatiguer et on s’accorde une pause sieste et rafraichissement au bord du ruisseau, il n’y a que nous et un groupe de chevaux, c’est tranquille !

Enfin il reste à redescendre vers les Angles par le même chemin qu’à l’aller, sur 5 kilomètres via le lac de la Balmette.

Au total, la redescente depuis le col nous prend 3 heures (plus la pause) pour 9 kilomètres. Et sur la journée, tout compris on sera parti quasiment 9 heures pour boucler ces 20 kilomètres et 1000 mètres de dénivelés. Une rando difficile donc, mais superbe que l’on recommande aux amateurs !

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