France

A la (re)découverte de Lyon !

Changement de décor ! Après 18 mois dans les Caraïbes, cette fin d’année 2022 on a décidé de la passer entre la France et l’Italie, et après un passage par Paris et la Normandie, on s’est posés pour deux semaines à Lyon avant de traverser les Alpes et de découvrir les cinque terres !

Lyon c’est une ville qu’on connaît déjà pas mal (une partie de la famille de Nico en est originaire), mais on n’avait jamais vraiment pris le temps de la visiter à fond en mode touristes, et c’est ce qu’on a eu envie de faire cette fois. On s’est installés dans un petit appart’ au pied des pentes de la Croix-Rousse, juste en retrait de la place des Terreaux, un bon emplacement pile au milieu des coins sympas de Lyon. En plus, le centre n’est pas si étendu et tout se fait très bien à pied !

Ces deux semaines nous auront permis de constater à nouveau que la ville est vraiment belle, mais aussi très agréable, plus vivante que dans nos souvenirs, et puis -détail qui a son importance-, à Lyon, qui se revendique (à juste titre) capitale gastronomique, on mange quand même super bien !!

Allez, on vous propose une petite visite guidée !

La presqu’île

La presqu’île c’est le cœur de Lyon, cette bande de terre coincée entre le Rhône et la Saône qui constitue le centre-ville. En sortant de chez nous, on arrive tout de suite sur la place des Terreaux, qui forcément aura été notre lieu de passage quotidien. Cette grande place où se trouve l’hôtel de ville est toujours très animée avec plein de terrasses et de gens qui se baladent, que ce soit en journée ou en soirée. Et bon à savoir : à deux pas, en dessous de l’opéra, on trouve plein de bons bouchons, les restaus typiques de Lyon (on valide à 100% celui du Bât d’argent, ou encore Le Garet, qui en plus était l’ancien QG de Jean Moulin !).

Plus bas sur la presqu’île, on trouve l’autre grande place lyonnaise, celle de Bellecour, avec son sol ocre et sa statue de Louis XIV. Lors d’un de nos passages, il y avait un marché des producteurs (capitale gastronomique on vous dit !) où on a pu faire le plein de bonnes spécialités (saucisson à cuire, côte du Rhône, tarte aux pralines, coussins de Lyon etc, etc 😊).

Pour aller des Terreaux à Bellecour, on a le choix entre plusieurs rues parallèles. La rue de la République c’est la grande avenue piétonne haussmannienne, très commerçante avec toutes les grandes enseignes habituelles, incontournable mais pas spécialement charmante.

Dans un autre registre, la rue mercière qui a conservé son tracé du moyen âge est beaucoup plus sympa avec ses belles façades et ses pavés, elle est piétonne elle-aussi et il n’y a que des restaus (mais beaucoup sont assez touristiques).

Toujours sur la presqu’île, près de Bellecour on peut aller faire un tour à l’hôtel Dieu : c’est l’ancien hôpital lyonnais reconverti en hôtel et en galerie commerçante, mais joli car on passe d’un cloître à l’autre et ils sont bien restaurés.

Au sud de Bellecour, la rue Victor Hugo est un peu une rue de la République bis, et mène jusqu’à la gare de Perrache. Encore plus au sud, au-delà d’un quartier plus moderne on atteint Confluence, le point où Saône et Rhône se rejoignent, et où on trouve le musée d’histoire et des sciences (intéressant).

La Croix-Rousse

A l’opposé, au-dessus de la place des Terreaux, on peut grimper les pentes de la Croix-rousse. C’est l’ancien quartier des canuts, les ouvriers de la soie, qui y ont travaillé et lutté pour leurs droits tout au long du 19e Siècle. L’architecture est particulière en raison des pentes et de l’activité des canuts : les appartements sont très hauts de plafond pour faire entrer les métiers à tisser, et en travers des pentes tout un réseau de ruelles qui partent dans tous les sens s’est développé.

Pour explorer la Croix-rousse en partant de la place des Terreaux, on peut emprunter la montée de la grande côte, qui est piétonne et se prolonge par des escaliers, avant d’atteindre les jardins et le point de vue au niveau de la rue des pierres plantées.

On arrive ensuite sur la place de la croix rousse et on peut continuer par la grande rue de la croix rousse, avec un détour pour aller visiter la maison des canuts.

La maison des Canuts

Le Mur des canuts est un incontournable du quartier : cette grande fresque en trompe-l’œil occupe une façade d’immeuble entière et représente la vie dans le quartier à différentes époques.

Le mur des Canuts

En redescendant le long du boulevard des canuts on revient sur la place de la croix rousse, et de l’autre côté on peut faire un arrêt place bellevue au niveau du « gros caillou », puis surtout place Colbert pour la vue sur la ville.

C’est de la place Colbert qu’on peut rejoindre la Cour des Voraces, avec son escalier imposant sur 6 niveaux. Cet immeuble très représentatif des logements ouvriers du 19e Siècle doit son nom au groupement d’ouvriers qui s’y était formé, et qui s’est fortement investi dans les insurrections des Canuts.

Depuis la Cour des Voraces, on peut trabouler. Trabouler ? Do you know traboules ? Ce sont ces passages typiquement lyonnais qui permettent de passer d’un immeuble à l’autre, à travers couloirs et cours, en entrant par une rue et en ressortant par une autre. Il y en a beaucoup dans la ville mais la plupart ne sont plus accessibles, d’où l’intérêt de partir de la cour des Voraces, qui permet d’en passer plusieurs et de redescendre comme ça vers le bas des pentes.

Enfin, une fois revenu vers le bas des pentes de la croix rousse, on peut passer devant l’amphithéâtre des 3 Gaulles, un ancien amphithéâtre majeur de Lugdunum (qui se voit aujourd’hui seulement depuis l’extérieur des grilles).

Et puis sur les berges, immanquable aussi, une deuxième fresque, le mur des lyonnais, qui représente des lyonnais emblématiques de toutes les époques.

De là, on peut emprunter la passerelle Saint Vincent et rejoindre le vieux Lyon.

Le Vieux Lyon

Le Vieux Lyon recouvre trois petits quartiers contigus, ceux de Saint Paul, Saint Jean et Saint Georges.

On y trouve d’abord un ensemble de jolies rues pavées bordées de façades Renaissance où on a bien aimé flâner, entre autres la rue Saint Jean, la rue du Bœuf ou encore la rue juiverie.

Rue de la bombarde on peut voir, au niveau de la « place de la basoche », un ensemble de beaux immeubles avec tour et loggias.

Mais il faut aussi passer les portes d’immeubles pour découvrir leurs cours et traboules. Pour commencer, au 16 rue Saint Jean, on trouve la très jolie « Tour rose », dans un style d’inspiration italienne (mais si on est un peu chauvin on peut considérer que plus probablement, c’est l’Italie qui a une architecture d’inspiration lyonnaise).

Les façades du musée Gadagne sont elles-aussi très belles. Le musée lui-même est un intéressant musée d’histoire de Lyon d’ailleurs, même si on a été déçus lors de notre visite car la moitié des salles étaient fermées. Et au 4e étage, il y a un café avec des jardins sur les toits, c’est un endroit très agréable et assez inattendu en plein centre-ville, auquel on peut accéder qu’on aille au musée ou non.

Et puis il y a plusieurs traboules à explorer, par exemple celle qui va du 27 rue St Jean au 6 rue des trois-maries, très jolie, celle qui va du 54 rue St Jean au 27 rue du bœuf, plus longue et qui passe par 4 immeubles et cours, ou encore celle entre les 10 et 12 rue St Georges.

Enfin, on débouche face à la belle cathédrale Saint Jean, toute bien restaurée.

Fourvière

Depuis le Vieux Lyon, plusieurs escaliers, mais aussi un funiculaire (« la ficelle ») permettent de rejoindre les hauteurs de Fourvière. A pied ça grimpe sec, mais pas très longtemps, et une fois là-haut la vue sur la ville, et au loin les Alpes, est imprenable !

Vue depuis Fourvière sur la chaîne des Alpes

Quitte à être montés, on peut jeter un œil à la Basilique, qui est assez récente (fin 19e), et à ses mosaïques.

Mais ce qui nous a le plus intéressés là-haut, c’est le musée et les théâtres romains. Le musée, moderne, est très riche en amphores, sculptures, bas-reliefs et mosaïques, et est construit juste à côté des deux amphithéâtres qui ont été dégagés. Il y a aussi beaucoup d’autres ruines encore enfouies, puisqu’à l’époque romaine il y avait toute une ville sur la colline de Fourvière.

A noter que si le musée est payant, l’accès aux amphithéâtres est libre, ils se trouvent dans une sorte de parc avec des espaces d’herbe et des stands qui font des cafés, et beaucoup de gens viennent se poser ici tranquillement juste en face des monuments. On a bien aimé que les ruines soient comme ça un lieu de vie et soient intégrées à la ville et aux activités actuelles des habitants !

Les quais du Rhône et le Parc de la tête d’or

Enfin, pour voir un peu de verdure on peut prendre la direction de l’incontournable parc de la tête d’or, rive gauche du Rhône : pédalo sur le lac, roseraie, minigolf, il y a différentes activités possibles. Bon c’est un parc quoi, mais des fois en ville on est content d’en trouver un bien !

Et en allant vers le parc de la tête d’or, on peut faire un détour, un peu plus au sud, par les Halles Paul Bocuse, un autre haut lieu de la gastronomie lyonnaise où on peut faire le plein de bonnes choses !

Et puis, comment terminer ce post sans rappeler aux amateurs de foot que s’ils veulent voir une vraie équipe jouer, ils peuvent se rendre au magnifique stade des Lumières voir un match de l’Olympique Lyonnais ? 😊

Un commentaire

  • Kat

    « la très jolie « Tour rose », dans un style d’inspiration italienne (mais si on est un peu chauvin on peut considérer que plus probablement, c’est l’Italie qui a une architecture d’inspiration lyonnaise). » J’adore

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