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Mexique – Yucatan & Campeche : de Chichen Itza à Ek Balam, d’Uxmal à Calakmul, des sites mayas encore et encore !

Et nous voilà dans le Yucatan ! On se lance dans un circuit à travers la péninsule en compagnie des parents de Nico, avec comme objectif la découverte des sites mayas. Pour ce parcours qui nous permettra de découvrir les magnifiques sites de Chichen Itza, Ek Balam, Uxmal ou encore Calakmul, on a décidé de faire deux étapes principales : la première à Valladolid, la deuxième à Campeche, avant de passer par Calakmul au sud sur la route de Bacalar, en zappant finalement la ville de Mérida. Un programme bien rempli, on vous raconte tout ça dans ce post !

Le centre historique de Valladolid

A Valladolid on a découvert une petite ville (environ 50 000 habitants) avec un joli centre historique, dont on a fait facilement le tour à pied en quelques heures. On a commencé la balade au niveau de l’incontournable Zocalo où comme d’habitude se trouve la cathédrale (plutôt belle avec sa façade bien restaurée), et où on peut voir plusieurs villas coloniales (quand une porte est ouverte on peut apercevoir les patios et jardins à l’intérieur, pas mal du tout). Le Zocalo est aussi un bon endroit pour manger : à l’un de ses angles il y a un food-court (le bazar municipal !) parfait pour goûter les spécialités locales à petit prix. A noter que le Zocalo était plutôt calme vers midi quand on y est passés une première fois, au retour en milieu d’après-midi c’était une autre histoire : plein de bus garés partout et une vraie foule, c’est les tours à la journée des resort de Cancun qui reviennent de Chichen Itza et qui font un arrêt au niveau des boutiques de souvenirs !

Du Zocalo, on rejoint très rapidement la calle de los Frailes, la rue belle-gosse de Valladolid, toute rénovée avec un enchainement de façades dans les tons pastel, où on a bien fait chauffer l’appareil-photo.

Au bout de la calle de les Frailes, on atteint le convento San Bernardino de Siena, un monastère fortifié du 16e Siècle, avec un très beau cloître sur deux niveaux (dans le genre ultra massif) accolé une église (qu’on peut voir depuis le balcon connecté au cloître). Dans le jardin du cloître, on peut aussi voir une sorte de puis naturel très profond, c’est en fait l’accès à un cénote sous-terrain qui approvisionnait le monastère en eau.

Enfin un peu à l’écart du centre on est allés faire un tour au mercado municipal, l’occasion de joindre l’utile à l’agréable en se baladant entre les étals colorés tout en faisant le plein de fruits exotiques et de légumes (et avec une petite pause au stand de torta de cochinita pibil c’est encore mieux !).

Le site d’Ek Balam

C’est le premier des nombreux sites mayas à notre programme dans la péninsule : Ek Balam, à environ 30 kilomètres au nord de Valladolid. Ce site assez petit (la visite nous a pris 1h30) nous a bien plu : en pleine végétation et peu fréquenté (en tout cas entre 15h et 17h), ses ruines plutôt bien conservées ont un vrai charme et la visite est très agréable.

On découvre d’abord un petit portique (une sorte d’arc de triomphe maya !), puis une place avec plusieurs bâtiments dont, original, une « pyramide » qui a en fait une forme semi-ovale (on n’avait pas encore vu de construction arrondie parmi les différentes ruines qu’on a vu au Mexique), sur laquelle, petit bonus, on peut grimper.

Mais le clou du spectacle, c’est la grande pyramide, l’acropolis, haute de 32 mètres. On n’en fait pas le tour (tous les côtés n’ont pas été dégagés), mais on peut grimper jusqu’à son sommet, par un escalier d’une centaine de marches du genre plus-raide-tu-meurs. D’ailleurs beaucoup de gens ne font pas les fiers et redescendent sur les fesses ! Alors c’est sûr que la montée représente un petit effort, mais la vue au sommet vaut 1000 fois le coup : à 360 degrés la végétation s’étend partout (le cœur de la péninsule n’a pas été bétonné comme sa côte !), et au milieu comme un ilot de pierres dans la verdure on voit émerger les autres ruines du site, le paysage est vraiment magnifique.

Mais le clou du spectacle, c’est la grande pyramide, l’acropolis, haute de 32 mètres. On n’en fait pas le tour (tous les côtés n’ont pas été dégagés), mais on peut grimper jusqu’à son sommet, par un escalier d’une centaine de marches du genre plus-raide-tu-meurs. D’ailleurs beaucoup de gens ne font pas les fiers et redescendent sur les fesses ! Alors c’est sûr que la montée représente un petit effort, mais la vue au sommet vaut 1000 fois le coup : à 360 degrés la végétation s’étend partout (le cœur de la péninsule n’a pas été bétonné comme sa côte !), et au milieu comme un ilot de pierres dans la verdure on voit émerger les autres ruines du site, le paysage est vraiment magnifique.

Finalement le seul bémol d’Ek Balam c’est son prix : 531 pesos exactement, c’est quand même ultra cher, y compris par comparaison avec d’autres sites (quand tu vois que Teotihuacan, près de Mexico, coûte 90 pesos…), on sent que le Yucatan c’est la machine à fric du tourisme.

Le site de Chichen Itza

Le lendemain, c’est cette fois vers Chichen Itza qu’on met le cap. Un site à deux facettes : à la fois incontournable, magnifique, avec les ruines les plus majestueuses et les mieux restaurées qu’on ait vu au Mexique jusqu’ici, et en même temps un site bondé, bruyant, parfois exaspérant, avec des groupes et des vendeurs de souvenirs partout. Quand on arrive sur le site ces deux aspects nous sautent aux yeux : on est face à la grande pyramide (le temple de Kukulkan, le Dieu serpent à Plume), le monument principal de Chichen Itza qui lui vaut sa place parmi les 7 merveilles du monde moderne, et sur l’esplanade où elle se trouve il y a foule. Mais, passé cette première impression on se laisse peu à peu prendre par la magie du lieu, d’autant que plus le temps passe et nous approche de la fermeture du site (à 17h), moins on est nombreux, et finalement on a pu profiter de moments de visite paisibles. En revenant des monuments les plus éloignés et en repassant devant la grande pyramide on a même pu l’apprécier sur une esplanade désertée, ça donne ces photos complètement inespérées deux heures plus tôt.

Sinon cette pyramide on l’avait déjà prise en photo sous toutes les coutures tant elle nous a plu. Il faut dire qu’elle a un côté « parfait », très harmonieux, qu’on ne retrouve pas sur tous les sites loin de là. Elle compte 9 niveaux et 4 escaliers, un sur chaque face, avec des rampes en forme de serpent et un total de pile-poil 365 marches, car les mayas étaient doués en astronomie et avaient déjà calculé que la terre faisait le tour du soleil en 365 jours. Tout ça avant l’an 1000, pas mal !

En dehors de la pyramide, il y a beaucoup d’autres monuments intéressants à Chichen Itza, en commençant, dès l’entrée du site, par son inévitable jeu de pelote. Et là attention, c’est pas du petit jeu de pelote. Pour être honnêtes après pas mal de visites de sites mayas, aztèques, zapotèques et autres on commençait à se dire qu’on avait fait le tour du terrain de jeu de pelote, qui globalement est toujours un peu la même chose (oups, blasphème !), mais celui-là dépasse tous les autres, avec des dimensions hors normes (c’est le plus grand découvert) et des sculptures très riches (serpents, jaguars, joueurs de pelotes… Un chercheur pense en distinguer un avec une batte… surement un fan de baseball !).

Autre monument important, le « temple des 1000 colonnes » (en fait 499 officiellement), très étendu et qui s’enfonce dans la végétation.

Enfin, on a beaucoup aimé le groupe de monuments dans la partie sud du site : une petite pyramide dans le même style que la principale, un observatoire astronomique, puis un groupe de petits bâtiments avec des beaux bas-reliefs représentant le Dieu de la pluie.

Après cette partie sud, direction la sortie, accompagnés sur un bout de chemin par un gardien qui en a profité pour nous donner un petit cours de langue maya (bon on a tout oublié !) !

Au final, une visite superbe d’environ 2h30, qu’on ne peut que recommander (mais, là encore, c’est pas donné : 614 pesos par personne, record d’Ek Balam battu !). 

Une journée vers Rio Lagartos

Pour la suite, on a fait une petite pause dans les ruines mayas et c’est un site naturel qu’on est allé visiter, celui de Rio Lagartos, sur la côte au nord du Yucatan.

Dans ce petit village de pêcheurs en bord de lagune, malgré le nom (lagartos = crocodiles) c’est un autre habitant du coin qui est la star, le flamand rose ! D’ailleurs tout le village est dans les tons rose bonbon, y compris les bordures de trottoirs, les lampadaires, pas mal de maisons, il y a de la couleur à Rio Lagartos !

A proximité du village, on est allé faire un tour du côté des coloradas, des salines roses pétantes (on reste dans le ton !) qui se trouvent à une vingtaine de kilomètres par la route. Pour se promener sur les allées entre les bassins il faut payer un droit d’entrée exagéré (320 pesos par personnes facturé par l’entreprise qui récolte le sel !), mais on peut très bien observer les salines depuis différents points le long de la route et jusqu’à l’entrée du site. Autour de midi le soleil cogne dur et les couleurs sont éclatantes, entre le rose des bassins et le blanc du sol, l’ensemble est assez impressionnant.

L’autre attraction principale à Rio Lagartos c’est de partir faire un tour de bateau sur la lagune. On est partis avec un mec qui nous a abordé sur place pour une virée de 2h30 (1000 pesos pour 4) qui nous a permis de faire une bonne exploration des environs. On part du village et on traverse la lagune au milieu des zones de mangroves, où on observe pas mal d’oiseaux, et où on a même eu la chance de tomber sur… un lagartos !

Au bout d’un moment on arrive au niveau des salines, et c’est dans ce coin qu’on peut voir le plus de flamants roses, qui sont à droite à gauche par petits groupes en train de manger (a priori un flamand rose ça mange tout le temps !). On débarque aussi un moment au niveau des salines (qu’on revoit donc à cette occasion, ce qui signifie que le détour par la terre ferme n’est pas indispensable si on fait ce tour en bateau).

Enfin la balade se termine au niveau de l’embouchure de la lagune, au niveau de la mer des Caraïbes, où on a pu faire une petite baignade avec un superbe coucher de soleil ! Une bonne façon de conclure cette balade très sympa, d’autant plus qu’il n’y a pas foule (on a croisé quelques autres bateaux mais vraiment peu) et qu’on peut vraiment apprécier le calme de la lagune.

Un passage par Izamal

Le lendemain, c’est un rapide arrêt qu’on a fait à Izamal, sur le trajet entre Rio Lagartos et Campeche. On a donc évidemment un peu survolé la visite de la ville, mais nos 2 heures sur place nous on permis de faire un tour au niveau du zocalo et des rues environnantes, et de constater qu’ici, la couleur dominante n’est pas le rose comme à Rio Lagartos, mais bien le jaune, qu’on retrouve partout, y compris sur le couvent et son énorme atrium qui dominent la place. Comme quoi le Yucatan est une région haute en couleurs !

Le beau couvent d’Izamal

Campeche et son centre historique

Campeche aura été notre point de chute pour quelques nuits. Il n’y a pas grand-chose à en dire, si ce n’est que la ville a pour elle son front de mer et surtout un micro centre historique avec quelques bouts de remparts (pas très intéressants en réalité) et un ensemble de rues et de maison colorées, certaines très photogéniques surtout au niveau de la calle 59, piétonne et restaurée. Rien d’incontournable, mais il en reste quand même de belles images à partager.

Le site d’Uxmal

Enfin, c’est depuis Campeche qu’on est allé visiter les ruines d’Uxmal. Ça n’était pas forcément un choix très logique vu qu’il y a quand même à 2h de route (aller simple), mais c’était ça où faire une étape à Mérida, qu’on avait choisi de zapper. En tout cas, le site valait largement le temps de trajet : on y trouve un ensemble de ruines bien restaurées, palais, bâtiments administratifs, petit jeu de pelote, et surtout une superbe pyramide dont l’originalité est sa forme arrondie (elliptique plus exactement), sur laquelle on ne peut pas monter mais dont on peut faire le tour et qu’on revoit ensuite de différents points de vue. Le site est dans la végétation et est très peu fréquenté, on le visite tranquillement.

Le site de Calakmul

Allez, un dernier site maya pour la route, celui de Calakmul ! Et celui-là, il faut le vouloir, car il n’est pas facile-facile d’accès. Perdu dans la forêt au sud de l’Etat du Campeche, le site se trouve à peu près à mi-chemin entre Escarcega (qui est déjà un bled un peu paumé) et Bacalar. Si l’entrée officielle du parc naturel se trouve à côté de la route nationale, les ruines elles-mêmes sont 60 kilomètres plus loin, et vu l’état de la route qui traverse la forêt il faut compter 1h15-1h30 pour les parcourir. On est donc arrivés la veille de la visite et on a passé la nuit dans le village de Nuevo Conhuas (parce qu’on avait une voiture ; a priori pour pouvoir ensuite rejoindre le site en transport en commun il faut plutôt se baser à Xpujil), où on trouve des cabanas basiques (on a dormi aux Cabanas Calakmul, qui ont fait l’affaire pour une nuit). Le lendemain, on est partis de bonne heure pour arriver sur le site vers 9h. Ensuite, il y a un peu de marche, et pas mal de bâtiments à voir, ce qui fait qu’on a passé 3h30 sur place avant de se taper la route du retour jusqu’à la sortie du site, puis celle jusqu’à Bacalar… Encore une journée bien remplie !

Attention : si en principe le site est ouvert de 8h à 17h, en 2023 et encore pour un bon moment, en raison de travaux sur la route il ferme à 13h (et dernière entrée à 11h) !

Et sur place, alors ? Un site impressionnant, avec de très nombreuses ruines, deux énormes pyramides (dont une double), qu’on est autorisés à grimper, et des stèles gravées. Surtout, le site est très très peu fréquenté, et on est en pleine jungle, au milieu de nulle part, on entend les toucans et on peut même voire passer des singes, il y a toute une ambiance. En haut des pyramides on voit la forêt à perte de vue, dans toutes les directions, et vers le sud le Guatemala et le site de Tikal (qu’on n’a pas réussi à repérer) ne sont qu’à quelques dizaines de kilomètres.

Et voilà pour notre tour du Yucatan et du Campeche ! Vous n’en n’avez pas marre des sites Mayas ? On vous parle de ceux du Chiapas dans cet autre post !

 

Infos Pratiques

Logement à Valladolid : Un bnb sympa, avec deux chambres en forme de petits pavillons dans un jardin avec petite piscine, et des espaces communs (salon, terrasse, cuisine). A priori l’endroit va devenir une guesthouse (avec des dortoirs en cours de constructions dans d’autres pavillons), mais pour l’instant on peut louer une chambre ou l’ensemble. Première nuit en bnb, 100 euros les 2 chambres, ensuite sur place directement 1500 pesos les deux chambres.

Logement à Rio Lagartos : on a dormi à l’hôtel Posada Perico Marinero, sur le malecon, on a eu des supers chambres, grandes et confortables, avec terrasses et vue sur la lagune, pour 900 pesos par chambre et par nuit (en n’ayant pas réservé et en payant sur place).

Logement à Campeche : on a pris un bnb à proximité du centre historique, on était 4 mais il y a 3 chambres, une piscine, 143 euros par nuit.

Logement à proximité de Calakmul : il y a 3-4 options de cabanas, dont les cabanas Calakmul dans le village de Nuevo Conhuas, 1000 pesos par nuit par cabanas, petit dej inclus. 

 

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