Pérou : Paracas & Ica, en route pour le Sud
La côte du Pérou, du nord au sud, c’est une interminable zone aride, désertique, coincée entre le Pacifique et les Andes. On en avait déjà exploré la partie au nord de Lima, en allant du côté de la ville de Trujillo ou encore de la plage de Mancora, on a cette fois décidé d’en explorer la partie sud, jusqu’à Arequipa, à 1000 kilomètres de la capitale et encore quelques centaines avant la frontière chilienne. Le trajet est long (environ de 18h de bus entre Lima et Arequipa) et côté paysage on traverse une succession de zones arides, pas toujours plates, parsemées de quelques coins plus verts consacrés à l’agriculture. On n’a cependant pas fait la route d’une traite et on a coupé en faisant deux arrêts au niveau de la réserve naturelle de Paracas (à 3h30 de Lima) et au niveau de la laguna Huacachina à côté d’Ica (1h30 plus loin), dont on vous parle dans ce post.
Paracas et sa réserve naturelle
Notre premier stop a donc été à Paracas, un petit village tout tranquille sur la côte, juste quelques rues et un malecon touristique où s’alignent quelques restaus face à la baie. Rien de folichon mais on en a bien aimé l’ambiance de camp de base à proximité de la réserve, qui est évidemment le motif d’un arrêt ici.
Après une première nuit sur place, c’est à scooter qu’on est partis explorer la réserve de Paracas. Les routes et pistes qui la traversent permettent de suivre un itinéraire en boucle qui commence par l’intérieur des terres puis longe la côte tout le long de la baie de Lagunillas, avant de revenir vers le village de Paracas, avec une succession de superbes points de vue sur la côte désertique. C’est bien fléché et les routes, sans être confortables, sont tout à fait praticables en scooter (c’est aussi faisable à vélo, mais sur une boucle plus courte et en se préparant à une journée un peu difficile vu le terrain et le vent). Au total, ce parcours nous aura pris environ 5h, pause repas comprise.
On a d’abord mis le cap sur le point le plus éloigné, celui de la playa Supay et du site dit de « la catédral », qui sont justes à côté l’un de l’autre. Les deux s’observent depuis des miradors en surplomb : on peut d’abord admirer la longue playa Supay grise – blanche qui s’étire au pied de petites falaises et qui est un spot de parapente, puis la formation rocheuse de la catedral, qui n’est plus une arche depuis son effondrement avec le séisme de 2008.
En reprenant la route à travers le désert on arrive après quelques kilomètres au niveau de la baie de Lagunillas, au niveau de la playa Yumaque.
L’étape suivante se situe sur les hauteurs, au mirador « de l’isthme », d’où on a une magnifique vue plongeante sur la baie de Lagunillas, avec son atypique playa roja, et de l’autre côté sur la baie de Paracas. Il y a deux miradors qui se complètent bien et on conseille de faire un passage aux deux.
La route redescend ensuite et longe toute la playa roja, jusqu’au point de vue installé tout au bout. De là on a une vue parfaite sur cette étonnante plage rouge et sur les falaises qui la dominent en toile de fond. Petit bonus, sur cette playa roja on a de bonnes chances d’observer des petits oiseaux rigolos comme des oyster catcher ou encore des Zarapito avec leur bec incurvé.
Après toutes ces étapes on a fait une pause à Lagunillas, qui est le seul endroit dans la réserve où on peut trouver à manger. Il n’y a pas de village mais 4-5 restaus regroupés au même endroit, où on ne mange pas très bien mais avec une vue imprenable.
Après cet arrêt on a pris la direction de la playa Mina, qui est un spot de baignade assez populaire. On y est arrivés un peu tard et on ne s’y est pas baignés vu la fraîcheur, mais pas mal de gens avaient visiblement fait trempette et étaient en train de repartir. En fait, plus que la plage c’est la vue depuis le petit col qu’on passe pour l’atteindre, qui nous a bien plu.
Ensuite, il reste à boucler la boucle en prenant la direction de la sortie de la réserve, avec un dernier arrêt au niveau de l’endroit la baie de paracas où se regroupent les flamants roses, qui étaient nombreux au rendez-vous mais qu’on ne peut observer que d’assez loin.
Et pour clôturer la journée tranquillement, quoi de mieux qu’un petit pisco sour sur le malecon suivi d’un bon repas dans le petit restau Milla cero, qu’on recommande, qui fait des supers coquilles saint jacques à l’orientale ou au parmesan (un vrai régal !) ?
La laguna Huacachina à Ica
De Paracas, il n’y à qu’1h30 de trajet environ pour rejoindre Ica et plus précisément sa laguna Huacachina (des bus font la liaison directe). L’endroit est vraiment surprenant : une lagune entourée de hautes dunes dorées, en fait un petit désert dans le désert, on se croirait en plein Sahara ! Un paysage de ce type dans ce coin d’Amérique du sud c’est tellement inattendu que ça vaut bien un arrêt selon nous, même si c’est très touristique et qu’une fois sur place, c’est assez vite vu.
On peut commencer par faire le tour de la lagune encaissée au milieu des dunes, l’ensemble est très photogénique !
Ensuite, pour ceux qui ont le courage de marcher dans le sable, on peut prendre un peu de hauteur en grimpant sur l’une ou l’autre des dunes qui entourent la lagune. On a de cette façon une belle vue plongeante sur Huacachina mais aussi sur l’autre côté sur le désert.
Enfin, les grandes attractions du coin, c’est le tour en buggy dans le désert et/ou le sandbord. On n’avait aucune intention en arrivant d’embarquer dans un de ces buggy et d’aller contribuer à brûler de l’essence dans les dunes, mais on avoue un peu piteusement qu’on s’est finalement laissé tenter. On embarque dans ces petits tout-terrain d’une dizaine de places pour un tour d’environ ¾ d’heures – 1 heure dans le désert. Il y a un côté attraction (descente à toute vitesse des dunes à pic) mais c’est aussi le moyen de visiter le désert en s’éloignant un minimum de la lagune, et c’est vrai que les points de vue sont beaux, surtout au coucher du soleil. Après avoir fait un tour dans le désert, on s’arrête en haut d’une dune pour admirer le paysage, et pour ceux qui veulent pour faire quelques descentes en sandbord, des espèces de planches sur lesquelles on s’allonge avant de glisser à toute vitesse, c’est plutôt marrant (mais attention les cuisses pour remonter !).
Après ça, il y a plusieurs bars et restau pour passer la soirée à Huacachina, et le lendemain on s’est remis en route pour une longue journée de bus direction la ville d’Arequipa !
Infos Pratiques |
Trajet Lima – Paracas : avec Cruz del Sur, trajet 3h45, tarif 40 à 60 soles selon l’horaire. Trajet Paracas – Ica / Huacachina : Cruz del Sur assure des liaisons avec la ville d’Ica pour environ 20-25 soles tout au long de la journée, il y a aussi un direct pour la laguna Huacachina à midi (et un autre dans l’après-midi a priori), pour 25 soles, il faut demander dans les hostels. Trajet Ica – Arequipa : avec Cruz del Sur, trajet 14h, tarif plus ou moins 100 soles selon l’horaire Logement à Paracas : Paracas Backpackers house, petite guesthouse très bien patios agréables, cuisine à disposition, 100 soles la chambre double avec sdb Logement à Huacachina : Hostal Rochabus, petites chambres doubles avec sdb dans un jardin avec piscine, 130 soles avec le petit dej inclus Tour en Buggy à Huacachina : on a payé 30 soles par personne pour un tour d’environ 45 minutes au moment du coucher du soleil, avec possibilité de faire une ou deux descentes en sandbord. Il y a des rabatteurs pour les agences absolument partout, impossible de ne pas trouver. |