Welcome to Mongolia !
A Irkouskt et Oulan-Oude : changement de style !
Après notre étape au lac Baïkal, on avait prévu de prendre un train à Irkoutsk pour rallier directement Oulan-Bator en Mongolie, mais finalement on a découvert qu’il existe aussi un bus faisant le trajet Oulan-Oude (à l’est du lac Baïkal, proche de la frontière mongole) – Oulan-Bator en 14 heures contre… 27 heures pour le train, et pour moins cher ! Du coup, changement de plan, on prend un 1er train de nuit d’Irkoutsk à Oulan-Oude, puis le bus d’Oulan-Oude à Oulan-Bator qui part à 7h30 du matin.
Et quitte à passer par Oulan-Oude, autant s’arrêter pour visiter cette petite ville, et on y reste donc deux jours. Bon, pour être honnête Oulan-Oude n’a pas grand intérêt, hormis sa grande place centrale où trône une énorme tête de Lénine (la plus grosse jamais construite !), ainsi que son temple Bouddhique situé en dehors de la ville.
A Irkoutsk comme à Oulan-Oude, on sent une ambiance très différente de celle de Moscou ou Saint-Pétersbourg. Que ce soit au niveau de l’architecture, de la cuisine, de la musique ou encore des visages, on se sent déjà en Asie. Il y a comme un avant gout de Mongolie.
Après cette petite halte, on se met en route pour Oulan-Bator.
Les joies du passage de la frontière !
Le passage de la frontière est un peu fastidieux. Côté Russe, après un premier contrôle rapide des passeports dans le bus, il faut descendre du bus, en récupérant les bagages de la soute, puis passer à pied avec tout son paquetage un nouveau contrôle des passeports et le scanner des bagages. Les sacs bipent au scanner, mais c’est pas grave, on nous fait quand même passer sans plus de vérification… à quoi bon ? Ne pas chercher à comprendre !Etape suivante, les douaniers prennent un air concentré en ayant l’air de vérifier des trucs supers importants sur nos passeports, avant de nous laisser passer. Jusque là rien de spécial, on reprend nos sacs, on remet tout dans la soute, on reprend place dans le bus, et hop c’est reparti. Ah non, en fait, parce qu’on se fait à nouveau vérifier les passeports dans le bus…par un officier Russe. Mieux vaut deux fois qu’une !
Bon finalement on se remet en route pour… 100 mètres et on s’arrête à nouveau, cette fois-ci du côté mongol. On comprend assez vite qu’il faut recommencer à nouveau le même cirque. On redescend du bus, on re-décharge nos sacs, on représente nos passeports à des douaniers qui prennent un air tout aussi inspirés, on repasse le scanner des bagages. Pas de problème pour Célia, mais par contre le sac de Nico commence à être méticuleusement étudié par une officière Mongole, qui fait ouvrir aléatoirement différentes poches et en étudie le contenu avec curiosité. Elle se prend de passion pour les céréales en demandant ce que c’est d’un air très sérieux, idem pour les sacs de couchages. Moment de légère tension quand elle tombe sur nos allume-feux pour faire la popote en cas de galère si on arrive pas à trouver de gaz… La douane est en émoi, plusieurs agents rappliquent… Célia se lance dans de grandes explications à l’aide de notre guide « G’palémo » (une fois encore merci Jéjé !!) : en montrant les dessins d’une tente, d’une bouteille de gaz, d’une bougie, on finit par se faire comprendre, on a le droit de tout remballer et de rentrer dans le bus fissa… parce que bon c’est pas le tout mais on nous attend pour un nouveau contrôle des passeports dans le bus ! Ce contrôle sera fait deux fois de suite par deux officiers mongols différents à 2 minutes d’intervalles…. WTF ???
La frontière enfin passée, le bus s’arrête 30 mètres plus loin pour faire monter un mec qui transporte des grosses liasses de billets et qui échange les roubles russes contre des tougrites mongols ! Business is business ! On est un peu méfiants mais tout le monde change son argent, du coup on décide de liquider nos quelques roubles. Evidemment le mec tente de nous arnaquer mais on arrive à s’en sortir pas trop mal.
C’est l’occasion d’un petit exercice de maths : sachant qu’un euro vaut environ 70 roubles et environ 2150 tougrits, combien de tougrits doit-on en principe obtenir avec nos 850 roubles ? 🙂
Après 14h de trajet, nous voilà arrivés à Oulan-Bator. On rejoint notre Auberge de jeunesse, Zaya Hostel, où on retrouve encore une fois avec plaisir Jukka qui est arrivé deux jours avant nous.
Oulan-Bator : ville bruyante et polluée
Oulan-Bator n’a pas vraiment notre faveur mais ça on le savait avant d’arriver. Elle n’était pour nous qu’une ville de transit vers la Chine, où nous devions aussi obtenir notre visa chinois (pour le visa mission accomplie, comme on le raconte dans ce post).
La ville est globalement moche, et peu agréable à vivre. Tout s’organise autour d’une artère centrale, « Peace Avenue », vaste boulevard de 2 fois 4 voies qui traverse toute la ville sur des kilomètres, et qui est en permanence embouteillé. Comme en plus les mongols conduisent n’importent comment, se coupant la route et klaxonnant sans arrêt, cette avenue porte vraiment mal son nom.
Côté monuments, pas grand-chose à signaler.
La place principale n’est pas désagréable. On y trouve le Parlement avec une grande statue de Gengis Kahn, héros national pour avoir porté l’empire mongols vers les sommets, et de Damdin Sükhbataar, autre héros national pour avoir mené avec succès la révolution communiste en 1921.
Sympa à visiter également, le temple Gandantegchinlin, avec son bouddha de 26 mètres de haut.
Côté météo, on se gèle grave ! On croyait avoir découvert en Sibérie, par -15°, ce qu’est le froid. A Oulan Bator, par -25°, -30°, là on apprend ce que c’est ! Même bien couverts, après quelques minutes dehors, c’est vraiment dur ! Les oreilles piquent, les doigts brulent, on court vite se mettre au chaud !
Un tour dans les grands espaces
On décide de sortir d’Oulan Bator et d’aller faire un tour dans les steppes pendant quelques jours. Il n’est pas vraiment envisageable de louer une voiture par nous même compte tenu de la météo, et on s’embarque donc pour un circuit proposé par notre AJ, en compagnie de Jukka, de Francisco (voyageur barcelonais rencontré à l’AJ), et de Sonio qui sera notre guide et chauffeur pendant ces trois jours.
But du voyage : la ville de Kharakhorum, ancienne capitale de Gengis Kahn dans les années 1220. Il n’en reste pas grand-chose, mais pour nous, l’intérêt de l’excursion tient surtout à la découverte des grands espaces de la Mongolie. On traverse de vastes étendues de steppes (enneigées, entourées de montagnes).
En dehors d’Oulan Bator (où réside la moitié des 3 millions d’habitants du pays), les gens habitent encore majoritairement en yourte, vivent de l’élevage et restent plus ou moins nomades (plus ou moins car apparemment certains ne se déplacent que de quelques kms par an).
Pour nous, c’est assez saisissant d’apercevoir de ci de là des yourtes isolées, comme perdues au milieu de nulle part, d’où s’échappe une petite fumée témoignant de la présence des habitants.
Même dans les petits villages qui bordent la route, maisons en dur et yourtes se côtoient.
Partout, des troupeaux déambulent en toute liberté : chevaux, moutons, chameaux, biches…
On aperçoit souvent des cavaliers traversant la plaine.
Coté transports, c’est parfois assez surprenant :
Le premier soir, après une journée de route, on loge en Yourte chez une famille qui fait plus ou moins « maison d’hôtes ».
C’est au fin fond de nulle part : pour y accéder, il faut purement et simplement sortir de la route et se lancer à travers les steppes enneigées pendant des kilomètres. Pour nous ça tient du miracle, mais Sonio se repère et on finit par arriver à bon port.
Sans être véritablement confortable, la Yourte est agréable, il y fait chaud grâce au bon poêle qui trône au milieu de la pièce et que l’on alimente avec du bois et…. des bouses de vaches séchées (oui oui !!! Et ça brule très bien !! Et même que ça ne sent pas du tout !!). On passe une bonne soirée entre repas cuisiné sur le poêle de la Yourte et jeux locaux genre osselets.
Bon on vous cache pas que le toilette (enfin le trou entouré de planches) au fond du jardin n’a pas été notre moment le plus heureux du séjour… !!
Le deuxième jour, on visite un petit temple et les ruines d’un ancien du 17ème siècle perdus au milieu de la steppe.
Puis on se rend à Kharakhorum, où on visite le musée et le beau monastère bouddhique du 16ème Siècle, Erdene Zhu.
Après une deuxième soirée passée autour d’une nouvelle bouteille de vodka et d’une partie de Yam endiablée, on reprend finalement la route d’Oulan Bator, heureux de ce premier aperçu des étendues (seulement 400 km depuis Oulan-Bator) de la Mongolie, et décidés à revenir un jour pour un long tour de Mongolie (en été !), du désert aux montagnes !
Evidemment on a aussi profité de notre séjour pour manger !! Pour en savoir plus, ça se passe dans la rubrique C Koikon mange !
Prochaine destination => la Chine !!!
5 commentaires
sandra
après l’effort (les passages douaniers) le réconfort (vodka)
Denise Chauvel
brr…brr…ça fait froid ! mais on voudrait tout de même y être, surtout sous la yourte. Germaine a reçu la carte n°2, elle est ravie.
kat
Mais quelles sont les températures en été?
Sunshine
M’étonne pas que vous soyez contrôlés avec vos têtes de lascars… pas fous les russes…
JG
Super reportage ont est avec vous y compris aux passages douanier Bises