Russie

Lac Baïkal, ou la « Perle de la Sibérie » !

Pour faire étape après notre périple en Transsibérien, le lac Baïkal était un choix qui s’imposait. « Perle de la Sibérie », « mer sacrée de Russie », le lac Baïkal, avec ses 600 kms de long sur environ 50 kms de large, est l’un des plus grands lacs du monde.

Pour l’explorer, il est possible de se baser sur la rive, par exemple à Irkoutsk, la grande ville du coin, où encore à Oulan Oude, à l’est. Mais le top à nos yeux était de se rendre sur la magnifique île d’Olkhon, au milieu du lac.

L’île est isolée ; pour y accéder depuis Irkoutsk il faut prendre un minibus, pour un trajet de 6h et une traversée en ferry (en hiver, le lac est gelé et on traverse en roulant sur la glace !). Après une nuit passée à Irkoutsk, on part à la recherche de notre minibus. Les indications qu’on a sont assez approximatives : il faut chercher « la place du marché, entre un grand magasin et un autre grand magasin »… pas très clair !! On demande notre route à plein de gens, heureusement que Galina nous avait écrit ces quelques indications en cyrillique sur un bout de papier qu’on avait gardé précieusement (pour ceux qui nous connaissent bien, qu’on ne l’ait pas perdu après plus de 5000 kms tient presque du miracle…)

Dans le minibus, on est une petite quinzaine, dont essentiellement des autochtones (habitants de villages sur les rives du lac ou sur l’île), nous-mêmes et deux autres voyageurs : Lucas, qui vient de Lyon, et Simon, qui est Suisse. Après six heures lancés à toute vitesse sur les routes gelées de Sibérie dans un minibus tressautant et brinquebalant, à travers les steppes et les forêts de pins, on découvre enfin le lac et on embarque sur notre ferry ; il fait beau, les rives enneigées plongent vers l’eau claire, c’est magnifique !

On se rend tous les quatre à l’auberge Nikita, qui est à peu près le seul hôtel de l’île, et qui est devenue au fil du temps un repère de backpackers. Pour nous, cette auberge très agréable, avec ses petites maisons en rondins chauffées au bois, se révèlera un véritable havre de paix pour ces quelques jours (d’autant plus qu’en cette saison, il n’y a pas foule).

Le soir, alors qu’on mange avec Lucas et Simon, on a la surprise de voir débarquer Jukka, qui ne devait arriver que quelques jours plus tard, et Charlotte, qui ne devait pas venir du tout (nos potes rencontrés dans le transsibérien). Ils se sont retrouvés à Irkoutsk, ont changé leurs plans et ont tout simplement décidé de louer une voiture et de nous rejoindre !

C’est donc ensemble qu’on fête notre arrivée sur l’île (à la Vodka bien sûr !), avant de partir, le lendemain, à la découverte de ses superbes paysages, grâce à la voiture de Jukka et Charlotte.

On apprend que les Bouriates (ethnie locale apparentée aux mongols) considèrent le lac comme une « mer sacrée », et l’île d’Olkhon comme l’un des principaux centre d’énergie chamanique dans le monde. Les rituels chamaniques impliquent entre autre de nouer des petits rubans colorés sur des arbres, et d’y déposer des offrandes, parfois loufoques (argent, mais aussi objets divers : casquette, poupée, briquet…). Lorsque l’arbre pousse, le ruban fini par tomber, et un vœu est censé être exaucé ; reste à savoir si ça marche, mais en tout cas c’est joli !

On ne vous en dit pas plus… on vous a concocté une petite vidéo pour découvrir l’île :

 

Infos pratiques

Trajet Irkoutsk – Ile d’Olkhon : en minibus, à prendre place du marché ; temps de trajet 6h, tarif 800 roubles par personne l’aller si on achète le billet au chauffeur (les AJ prennent des commissions).

Déplacements sur l’île : pas de transport public. En été on peut louer des vélos pour se balader en étant autonome. En hiver, sauf à être venu sur l’île en voiture, il reste les excursions à la journée organisées par l’hôtel.

Logement : Nikita est le principal Hostel de l’île. En Novembre, chambre double avec SDB commune, petit dej et repas du soir inclus, 2800 roubles pour deux. A savoir qu’il y a une possibilité de couchsurfing sur l’île (un mec sympa qui retape sa maison et à qui les couchsurfers peuvent, s’ils le souhaitent, donner un petit coup de main pour de menus travaux).

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