Rando en Martinique : Le grand sentier de la réserve naturelle de la presqu’île de la Caravelle
On vous l’a déjà dit, la Martinique est un vrai paradis de la rando (entre autres), avec des circuits superbes aussi bien en forêt, qu’en montagne ou le long du littoral : il y en a pour tous les goûts ! Mais aujourd’hui, on va vous parler de celle qui fait le tour de la réserve naturelle de la presqu’île de la caravelle : dans la catégorie « littoral », elle est vraiment top, car elle donne accès, sur un peu moins de 10 kilomètres, à différents types de paysages côtiers et de végétation, et à de superbes panoramas sur la baie du trésor (le nom en lui-même c’est déjà tout un programme !) et la côte atlantique. D’ailleurs après six mois de vie dans le village de Tartane qui est juste à côté, on ne compte plus le nombre de fois où on a fait cette rando (en marchant ou en mode trail) !
Idéalement, il faut essayer de partir pas trop tard car le soleil cogne dur et il y a très peu de passages ombragés. La première fois on avait été retardés et on a commencé à 10h, et clairement c’est trop tard, il fait déjà très chaud et on a terminés avec des airs de vieux poulets boucanés. 8h30, notre horaire de départ la deuxième fois, c’est déjà mieux, mais c’est la limite (il faut compter un peu moins de 3 heures de marches, plus une éventuelle pause à la plage de la baie du trésor), ou alors il faut opter pour la fin de journée (un départ un peu avant 15h, c’est bien aussi, pour finir avant la nuit).
Le début du parcours, sur un sentier caillouteux assez large et facile, qui grimpe gentiment, présente assez peu d’intérêt car on est au milieu d’une végétation sèche sans visibilité, hormis un point de vue sur la baie après 1 kilomètre.
A 1,5 kilomètres on arrive à un embranchement : pour continuer le parcours il faut prendre tout droit, mais à droite il y a un aller-retour possible vers le phare de la caravelle… à ne rater sous aucun prétexte !! Il faut à peine 5 minutes pour arriver en haut, et là, depuis le phare on peut apprécier un super panorama sur toute la presqu’île et sur toute la côte atlantique depuis le Vauclin au sud, jusqu’à basse pointe au nord.
En revenant sur le chemin principal on poursuit en descente en direction de l’ancienne station météo, toujours sur un chemin assez large et avec un tronçon bétonné. C’est avant d’arriver à la station météo (on peut y faire un aller-retour mais de notre expérience ça n’a pas vraiment d’intérêt, c’est une ruine et il n’y a rien) qu’on bifurque sur la droite et que le « vrai » sentier commence. On débouche face à une première baie battue par les vagues de l’Atlantique. Le paysage est dépouillé : le sentier passe sur les petites falaises de roche volcanique, la végétation est sèche et basse, essentiellement composée de poiriers et raisiniers de bord de mer, couchés par les vents.
Par endroit le paysage est quasi lunaire, et on se demande comment deux pauvres cocotiers tous pelés ont pu survivre tout seuls dans cet environnement.
Le sentier continue le long de la côte et passe par plusieurs anses jusqu’à la pointe Caracoli : l’anse chandelier (en référence au Bois-chandelle, une espèce de poivrier), puis l’anse Bois vert (là aussi c’est le nom d’un arbre) et enfin l’Anse bénitier (cette fois c’est un mollusque).
En chemin, on passe au niveau d’un champ de calcaire et de coraux fossilisés, puis au niveau des « orgues andésitiques », des formes rocheuses constituées lors du refroidissement de la lave (ouais, ça c’est du commentaire pointu ! Bon, on n’est pas géologues hein, il y a juste un panneau explicatif !).
Au bout d’1h30 de marche (avec l’option phare), on atteint la Pointe Caracoli, qui est un temps fort de la rando pour le panorama qu’elle offre sur la côte sud Atlantique et la baie du trésor.
On redescend ensuite le long d’un chemin pierreux jusqu’à rejoindre le bord de mer au niveau de la baie du trésor. Le sentier est alors plat et longe la baie, à travers la forêt littorale d’arrière-plage et les mancenilliers, où on marche en compagnie des crabes et des bernard-l’hermite.
On passe au niveau d’une belle plage dans un recoin de la baie, ultra calme avec une eau très chaude et plein de poissons : idéal pour la pause pique-nique et baignade !
Après un passage de mangrove, le sentier traverse la forêt (il reste à ce stade environ 2 kilomètres, on peut donc venir directement à la plage en prenant le sentier en sens inverse), où on peut observer le moqueur à gorge blanche, un oiseau en voie de disparition qui n’existe plus qu’ici, dans ce recoin de Martinique.
On termine enfin au niveau des ruines du Château Dubuc, une ancienne habitation agricole, et c’est la fin de la rando.
Au total, un peu plus de 9 kilomètres de bonheur !
2 commentaires
Elodie
Rando magnifique ! Par contre pas de photo à l’appui pour les vieux poulets boucanés ?
Kikis
Non, on garde certaines images à l’abri des regards 🙂