Infos pratiques et bons plans pour voyager à Sainte Lucie
On ne savait pas trop à quoi s’attendre en venant à Sainte Lucie, et on avait quelques craintes en raison du type de tourisme qui y règne. On a pu le vérifier, le modèle ultra généralisé est celui du resort, en général all inclusive. Il y en a partout, surtout sur les plus belles plages du pays (qui se trouvent de fait semi-privatisées), autour d’eux les prix sont très élevés (d’ailleurs beaucoup de bars et restau affichent d’emblée les prix en dollars US, comme ça les choses sont claires), et la plupart des clients en sortent surtout dans le cadre d’excursions organisées en groupe. Bien sûr il en faut pour tous les goûts, mais ça n’est pas trop notre truc !
On a quand même été vite rassurés en arrivant : on peut tout à fait s’éloigner de ce modèle et voyager par ses propres moyens en découvrant le pays de plus près, en particulier grâce au réseau de transport qui est très dense et qui couvre bien cette île qui est quand même très petite, et grâce à la gentillesse des Saint-Luciens qui facilite beaucoup les choses (notamment grâce au stop). On découvre alors un pays attachant, où les paysages sont magnifiques et où l’ambiance est vraiment agréable, très décontractée et amicale. Reste que ça n’est pas un voyage vraiment bon marché, la faute à des tarifs élevés en termes de logement en particulier (comme dans pas mal d’autres îles des caraïbes).
Allez, on vous dit tout dans ce post !
Les formalités avant le départ et la frontière
Niveau formalités les choses sont simples : pas de visa nécessaire ni aucun enregistrement préalable, on se présente avec son passeport à l’arrivée à l’aéroport ou au port. Le passage de la douane n’est pas rapide-rapide, et il faut s’attendre à un contrôle des sacs, mais dans notre cas c’est resté très léger. Les douaniers s’intéressent surtout à savoir si on transporte de la nourriture, de l’alcool ou des plantes, ça n’était pas notre cas et le contrôle visuel des sacs est resté très superficiel.
La sécurité et l’hygiène à Sainte Lucie
Sur le plan de la sécurité aussi les explications sont assez rapides : tout va bien ! A aucun moment on n’a ressenti la moindre insécurité ni la moindre ambiance désagréable, que ce soit en ville ou dans les zones plus isolées, de jour ou de nuit, dans les transports en commun… (On nous a juste indiqués que Castries le soir pouvait craindre un peu mais on ne peut pas en parler car on y a été que de jours et là, aucun problème).
Bien au contraire on a trouvé que dans l’ensemble les Saint-Luciens sont très accueillants et amicaux, il n’est pas rare par exemple que quelqu’un s’arrête spontanément pour t’aider à trouver ton chemin quand tu regardes une carte, ou qu’une voiture te propose de te prendre quand tu marches au bord d’une route alors même que tu n’as pas fait de stop.
Quant à l’hygiène alimentaire, hormis le fait qu’on n’a pas bu l’eau du robinet par précaution, là aussi aucun problème !
Suggestion d’itinéraire à Sainte Lucie
L’île n’est pas très grande et il y a une route principale qui en fait le tour, avec quelques routes secondaires qui s’éloignent un peu dans les terres. On n’a donc pas trop de mal à définir un itinéraire !
A nos yeux le coin le plus sympa est la région de Soufrière, au sud-ouest, mais la région de Castries – Rodney Bay, au nord, est intéressante aussi. On a donc décidé de passer d’abord quelques jours autour de Castries, où on avait débarqué du ferry (et de là, de faire un aller – retour à la journée vers Marigot Bay et Anse Laraye), avant de descendre en bus pour une petite semaine à Soufrière. Enfin, c’est en une journée seulement et avec une voiture de location qu’on a bouclé la boucle en remontant le long de la côte atlantique (en gros de Vieux-fort à Dennery) avant de retourner à Castries.
Les transports à Sainte Lucie
Un bon point pour Sainte-Lucie : on s’y déplace facilement en bus, et pour pas cher ! On voit partout ces minibus (15 places environ) qui circulent toute la journée (et jusqu’à assez tard le soir) et qui s’arrêtent un peu partout : ces transports sont privés mais visiblement régulés, avec des lignes définies et des tarifs fixes. On peut les prendre à leur point de départ où aux arrêts officiels, mais aussi n’importe où le long de la route : il suffit de faire signe, et encore pas toujours car bien souvent c’est le chauffeur qui t’interpelle pour savoir si par hasard, tu ne voudrais pas monter à bord !
Pour distinguer les bus des taxis (qui sont des véhicules similaires) et des autres minibus privés, une petite astuce, il faut regarder la plaque d’immatriculation : si elle est verte c’est un bus, si elle est bleue c’est un taxi, et si elle est noire c’est juste un véhicule privé !
Il n’y a pas de système de tickets, on paye directement au chauffeur au moment de descendre (il vaut mieux prévoir de la monnaie ou un petit billet de 5 ou 10 EC). Au début c’est un peu obscur mais on finit par avoir une idée du prix à payer, et il n’y a pas d’arnaque, sur les dizaines de trajets qu’on a fait, jamais un chauffeur n’a essayé de nous faire payer plus ou d’oublier la monnaie.
Pour des déplacements courts les tarifs commencent à 1,5 EC et montent à 2,5 ou 3 EC (Ex : Castries – Rodney Bay : 2,5 EC). Pour un trajet « national » il faut bien sûr compter plus mais les prix restent très raisonnables. Par exemple un trajet Castries – Anses La Raye nous a coûté 3,5 EC (pour 30 minutes de trajet), un trajet Castries – Soufrière nous a coûté 8 EC (1h de trajet), mais on a dû payer 3 places car nos gros sacs en occupaient une à eux tout seul…
Sinon, on a pu constater que le stop marche super bien à Sainte-Lucie ! On en a fait vraiment beaucoup, surtout dans la région de Soufrière, et on a systématiquement été pris par l’une des 2 ou 3 premières voitures qui sont passées. Les gens s’arrêtent avec beaucoup de naturel, il y a même des gens qui ont fait demi-tour pour nous prendre après nous avoir raté, c’est vraiment cool et ça dépanne bien quand il n’y a pas de bus !
Conclusion : voyager en transports en commun à Sainte-Lucie, c’est tout à fait faisable, en combinant les bus et le stop, à condition quand même d’être prêt à marcher un peu, évidemment, pour finir les trajets ou atteindre les axes principaux.
Sinon, il y a aussi des possibilités de location de voiture : les tarifs sont un peu élevés, bien plus qu’en Martinique, difficile de trouver pour moins de 50-60 US Dollars par jour. On en a loué une pour nos deux derniers jours, depuis Soufrière avec retour à l’aéroport de Castries. Rien de compliqué, les routes sont bonnes et la conduite des Saint-Luciens n’a rien de spécial ; il faut juste se souvenir qu’ici, on roule à gauche !
Nos hébergements à Sainte Lucie
Le logement touristique à Sainte-Lucie, c’est pas donné ! Si on cherche un resort ou un hôtel de Luxe, il n’y a que l’embarras du choix ! Pour quelque chose de plus raisonnable, il faut chercher un peu plus, et se tourner vers le bnb.
A noter que la plupart des logements dans cette catégorie on un petit coin cuisine (frigo, micro-onde et bouilloire).
Pour vous aider dans vos recherches de logement à Sainte Lucie, on peut vous conseiller les suivants, qu’on a testé :
- Vers Castries – Rodney Bay, on a opté pour un petit bnb, Carefe suits, l’option pas chère du coin (33 euros la nuit frais inclus sur airbnb, 80 EC en prolongeant sur place en direct). C’est sans charme et sans vue mais propre et fonctionnel, avec un petit coin cuisine, et pas si mal situé : on est à 7 minutes à pied de la route principale où il est très facile de prendre un bus public, et le bus pour Castries passe même juste devant la maison.
- A Soufrière, Church Street Guesthouse : une option centrale (la GH se trouve Church street, comme son nom l’indique) et pas trop chère (aux standards saint-luciens), basique et propre, tarif en passant en direct 150 EC (pas de réception mais on peut réserver par wathsapp au +1(758) 714-1424)
- A Soufrière, Hôtel La Haut : pour se faire plaisir, un bel hôtel avec piscine et vue de ouf sur la ville et la baie, tarif 300 EC environ la chambre double.
Le budget pour un voyage à Sainte Lucie
C’est là que les choses se corsent : un voyage à Sainte Lucie, ça tape un peu le budget pour les backpackers !
Commençons par le début : la monnaie nationale, c’est le Dollar de la Caraïbe Orientale (le EC, qui se prononce « ici », pour Eastern Caribean), et en fonction du taux de change, en gros (en 2022) 1 euro = 3 EC, 1 US Dollar = 2,7 EC. Mais le dollar américain est aussi accepté partout (et dans certains hôtels et restau c’est même la norme : on a parfois eu du mal à nous rendre la monnaie sur nos EC !).
Attention d’ailleurs à une ambiguïté qui peut entourer cette notion de « dollar » : caribéen ou américain ? Parfois la question se pose vraiment, et certains en jouent clairement. En principe si un Saint-Lucien indique un prix à un touriste en dollars, il veut dire dollar US. S’il parle en dollar caribéen il précisera EC. Mais mieux vaut préciser les choses avant de fixer un prix avec un chauffeur de taxi ou un guide (avec qui les prix se négocient)…
Si on entre un peu dans le détail du budget, on peut vous dire que :
- Le logement, comme on l’a écrit plus haut, coûte cher : une chambre basique dans une Guesthouse ou un bnb coûte vite 150 EC minimum, c’est-à-dire environ 50 euros (notre plan à Rodney Bay à 80 EC c’est un peu l’exception, et c’est vraiment pour une chambre sans charme).
- Les visites et activités sont souvent payantes, et assez chères, la palme revenant aux pitons (30 US Dollars le droit d’entrée au petit piton si on ne prend pas de guide ; et un guide, évidemment, demande plus que 30 US Dollars…), sans oublier les autres sites principaux (les Sulphur Springs, le parc de Pigeon Island dans le nord, etc). A Sainte-Lucie, on ne cherche pas à cacher que le touriste est là pour raquer !
- Le transport est meilleur marché si on se concentre sur les bus et le stop ; par contre si on se dirige sur les taxis, taxi-boat et location de voiture, là c’est beaucoup plus cher (les taxis ont franchement tendance à exagérer les prix).
- Enfin pour le budget nourriture, il y a des restaus à tous les prix (d’autant plus chers qu’on s’approche des resort ; en plus dans les zones touristiques, la note prend deux fois +10% à la fin, pour les taxes et le service). On peut aussi facilement faire ses courses, au marché ou dans les supermarchés Macys, où on trouve pas mal de choses pour se préparer ses pique-niques ou cuisiner un peu soit même.
Au final sur cette question du budget, il est très difficile à notre avis de réussir à s’en tirer pour moins de 100 euros en moyenne par jour à deux.
Et voilà pour les conseils et infos qu’on peut partager, on vous souhaite un bon voyage à Sainte Lucie !
2 commentaires
annick
Encore une découverte bien sympa merci les kikis
Kikis
Merci 🙂