Dominique

Dominique : Portsmouth et sa région

C’est en avion qu’on arrive en Dominique, un vol de 40 minutes à peine depuis Sainte Lucie à bord d’un petit coucou d’Air Antilles qui est déjà une belle expérience en soi, pour les points de vue sur Sainte Lucie au décollage puis pour le beau survol de la Martinique.

On se pose à l’aéroport Douglas Charles (juste une piste et un hangar) perdu en pleine pampa sur la côte atlantique de la Dominique entre les montagnes et une vallée de cocotiers. Première impression : c’est VERT !!

On n’est que 7 passagers à descendre, tous les autres continuent vers la Guadeloupe, on est réceptionnés au pied de l’avion et guidés à pied sur la tarmac jusqu’à la douane, qu’on passe très rapidement : welcome to Dominica !

Pour rejoindre Portsmouth, notre première étape en Dominique où on a décidé de passer deux semaines, il faut traverser une bonne partie de l’île (en taxi, faute de transport en commun en fin de journée dans cette zone isolée) : une heure de route qui permet de réaliser pourquoi la Dominique est surnommée « l’île nature ». La végétation est omniprésente et c’est très peu urbanisé (pour ceux qui ont suivi nos aventures martiniquaises ça nous rappelle la D1, qu’on ADORE !!)

Portsmouth, la deuxième « ville » du pays

Une fois installés dans notre Bnb un peu à l’écart de la ville on part explorer Portsmouth… ce qui est assez rapide ! On réalise très vite que la 2ème ville du pays n’est pas une ville, tout juste un village tranquille : des petites maisonnettes et des cases en bois et tôles, beaucoup de végétations, des chèvres et des poules qui se baladent dans les rues, un marché en bord de mer… C’est rural et assez rustique, ça contraste avec Sainte Lucie !

Mais le gros avantage de Portsmouth c’est son cadre nature : le village est posé dans une cuvette entourée par les montagnes et fait face à la très jolie baie du Prince Ruppert.

Juste au-dessus du village il y a une première plage, assez simple et en bord de route mais avec des bars et snacks (Le Purple turtle et le Madiba Beach en particulier) ce qui en fait un peu « l’endroit cool » de Portsmouth. On y passe donc assez régulièrement, c’est une plage qu’on aime beaucoup et on peut y croiser pas mal de gens qui viennent s’y baigner ou boire un verre. C’est aussi là qu’on a rencontré Travis et Suzanne, deux américains retraités qui font un tour des Caraïbes à bord de leur catamaran baptisé Motu (ça nous rappelle la Polynésie !) et qui nous ont gentiment invité à boire un ti-punch à bord !

Cabrits national parc

La baie de Portsmouth est fermée vers le Nord par deux collines, c’est Cabrits Points, classé parc national, où on peut visiter l’ancien fort anglais « Fort Shirley » et grimper en haut de chaque colline (environ 45 min – 1h par sentier) pour avoir de beaux points de vue sur la mer et sur la côte. Le long des sentiers, on fait la rencontre du croisement local entre un lézard et un schtroumpf : l’abolo (en fait un petit iguane bleu), et aussi de gros crabes noirs.

L’indian river

L’autre attraction principale de Portsmouth c’est l’Indian River. Cette rivière qui se jette dans la mer juste à côté de Portsmouth, c’est LE truc touristique du coin, surtout depuis qu’elle a servi de lieu de tournage pour certaines scènes de Pirates des Caraïbes. La balade est bien rôdée, 1h30 – 2h environ pour un aller-retour en barque (50 EC / personne, + le droit d’entrée de 13 EC sauf si vous avez pris le weekly pass), avec un arrêt dans un bush bar pour un rafraîchissement.

On y est allés en fin d’aprèm sans trop savoir à quoi nous attendre et on a été agréablement surpris : à peine partis on se retrouve en pleine nature, la rivière serpente au milieu de la végétation foisonnante, les rives sont marécageuses, il y a quelque chose de mystérieux. Ce qui est assez fou, c’est que même si on ne va pas bien loin (à la rame tu ne fais pas des kms en 30 min), on à l’impression d’être perdus au milieu de nulle part. Bref c’est un petit moment hors du temps qui nous a bien plu. Et la pause dans le bush bar pour un bon rhum punch passion est plutôt cool, l’endroit est vraiment sympa, en pleine forêt.

Les plages à proximité de Porsmouth : Toucary bay et Coconut Beach (Picard Beach)

Côté plages, en s’éloignant un peu du village on en trouve deux qui valent le détour.

Toucary Bay, à quelques kilomètres vers le nord, est une superbe crique avec une plage de sable gris face à une mer turquoise. L’endroit à vraiment beaucoup de charme, et la première fois qu’on l’a découverte en terminant une rando, on l’a vraiment apprécié le temps d’une petite bière contemplative sur le ponton. Quand on y est revenu la semaine suivante, l’impression a été très différente : la plage était envahie de sargasses, elle nous a semblé un peu tristouille, on est vite reparti… comme quoi, il y a toujours une part de chance lorsque l’on découvre un endroit !

Coconut Beach, la plage du village de Picard, est une assez longue plage peu fréquentée située de l’autre côté de Portsmouth à quelques kilomètres au sud cette fois. Cette plage nous a semblé assez étrange : sur la première partie elle est bordée par un petit hôtel de bungalows, sur une deuxième partie elle est plus sauvage et sur une troisième on trouve un vieux chalutier échoué qui créé une ambiance un peu fin du monde. Ca reste une belle plage aux eaux transparentes ou on passe un bon moment !

Les segments 13 et 14 du Waitukubuli National Trail

Pour explorer la côte à l’extrême nord de l’île, on peut opter pour la rando en parcourant les segments 13 et 14 du Waitukubuki National Trail. Le WNT est un trail de 185 kms divisé en 14 segments, qui parcoure l’intégralité de l’île du sud au nord en zigzagant sur la côte et dans les montagnes, et qui passent par tous les sites majeurs du pays. Un truc de grand malade dans lequel on ne s’est pas lancé (mais si vous êtes intéressés on vous recommande la lecture du site officiel du trail qui détaille chaque segment, et de ce récit d’un courageux qui a fait ce trail en 8 jours !) .

Plus modestement, on s’est lancés à l’attaque des deux derniers segments : on s’est rendu en bus au point de départ, peu avant le village de Penville (Il suffit de dire au chauffeur qu’on va au segment 13, tout le monde connaît, on se fait larguer pile sur le sentier). Dès le départ, le paysage est majestueux, on est face à une grande vallée avec une végétation foisonnante. Seul problème, on entend clairement un bruit bizarre, une sorte de corne de brume. Comme on doute qu’il y ait des vikings ici, on pense plutôt à un vélociraptor : dans ce décor de Jurassik Park ça a l’air crédible ! On se lance quand même (courageux), et on ne tarde pas à tomber sur l’Animal … Finalement plutôt inoffensif !

La suite : 3 heures pour parcourir les 7 kms du segment 13, sur un sentier de forêt qui longe la mer et contourne une série de ravines. Le dénivelé est raisonnable mais le sentier est étroit et assez instable, il faut faire attention où on met les pieds et on avance assez lentement.

On atteint le Cana Heritage Park au niveau de Capuchin : c’est un point de vue sur la mer et les falaises qui est aussi un lieu de commémoration d’une bataille navale entre français et anglais au 18ème siècle. C’est un bon spot pour le pique-nique (à apporter si vous êtes hors saison car tout est fermé) et la sieste !

On attaque ensuite le segment 14 : on descend tout de suite vers la mer, puis on marche un bon kilomètre sur la plage de galets avant d’alterner des passages sur route et en bord de mer. On termine à Toucary bay 2h plus tard avec une petite Kubuli (la bière nationale !) sur le ponton.

Syndicate Trail…

… Ou plutôt comment on n’a pas vu Syndicate mais à la place on a ramassé des mangues avec le chauffeur de bus ! Quoi ? On vous explique : Syndicate Trail c’est le nom d’un coin de forêt dans la montagne où on peut voir et surtout entendre le Sisserou, le perroquet emblématique de la Dominique (il est sur le drapeau).

Le beau drapeau dominiquais avec le perroquet Sisserou !

On est partis pas du tout de bonne heure mais de très bonne humeur, bien décidés à chercher les perroquets. Problème n°1, le site n’est pas facile d’accès sans voiture, aucun bus n’y va, on peut juste s’approcher en descendant à l’intersection sur la route principale juste avant le village de Dublanc. Ensuite, il reste 6-7 kms et un dénivelé de ouf, c’est pas faisable à pied. Le plan c’était de faire du stop mais visiblement personne ne passe par là, donc il faut se préparer à attendre longtemps. Problème n°2, on a mal choisi notre jour et il commence à tomber des cordes, on est vite trempés. C’est à ce moment-là que le bus qui nous a déposé repasse en sens inverse sur la route principale. En nous laissant, le chauffeur était très perplexe sur nos projets (« vous êtes surs ? » ; « mais vous êtes surs ? » ; « C’est très loin ! » ; « Vous allez être trempés »…). Là, il s’arrêt d’office et on ne met pas longtemps à se laisser convaincre de remonter à bord pour rentrer à Portsmouth.

En chemin, le chauffeur, Francisco, très expansif et pas pressé du tout, décide d’un commun accord avec la seule autre passagère, Lorel (qui se révèlera être plus ou moins notre voisine) de s’arrêter au bord d’un champ pour nous cueillir des mangues, histoire qu’on ait pas tout râté. Ca c’est la Dominique ! Résultat, on n’aura pas vu de perroquets mais on aura récupéré quelques kilos de mangues !

Cold Soufrière

On s’est rattrapés de cet échec à Syndicate en ne ratant pas Cold Soufrière, un site qui se trouve un peu au nord-est de Portsmouth, dans le volcan qui domine la ville. On le rejoint via le bus pour Penvillle (c’est la même route que pour atteindre le segment 13 du WNT). La route grimpe raide à flanc de montagne, et finit par entrer dans le cratère lui-même (le cratère du volcan « Morne au Diable », tout un programme !). On s’arrête vraiment en plein milieu de la caldeira avec la route qui ressort de l’autre côté, c’est assez impressionnant. Au milieu de tout ça, on peut s’arrêter et atteindre en quelques minutes de marche à peine, des sources bouillonnantes, mais d’eau froide. C’est assez vite vu mais ça vaut un petit arrêt !

Dans tout ça, nos deux semaines à Portsmouth auront été à la fois bien remplies et assez tranquilles ! On s’est vite acclimatés à l’ambiance détendue de la Dominique, et on a trouvé assez facile de combiner télétravail, visites et détentes. On avait en plus la chance d’être bien installés dans un super bnb avec une très belle vue sur la mer et les cabrits depuis la petite terrasse, on le recommande !

Après ces deux semaines, on reprend la route. Au programme : la côte atlantique de Calibishie à Bataka en 3 jours, puis Roseau et sa région !

 

Infos Pratiques

Logements à Portsmouth : on a logé dans un bnb appelé « Success Apartment », à Glanvilla juste à côté de Portsmouth. Il est sur airbnb mais on peut aussi contacter directement Asthon, qui s’en occupe sur place, par whatsapp au +1 (767) 616-1512. C’est un petit appart’ de 2 pièces avec tout ce qu’il faut et un petit balcon avec une très belle vue. Le wifi est au top. Tarif négocié hors airbnb et en restant 15 jours, à 110 EC par nuit. Il y a un deuxième logement au-dessus avec 2 chambres.

Transports à Portsmouth : les minibus circulent toute la journée (beaucoup moins le dimanche) sur la route principale, on monte et on descend où on veut, tarif à partir de 1,5 EC selon la distance. Il y a une petite gare routière en ville pour les trajets plus long (Penville, Calibishie, Roseau…).

Trajet Portsmouth – Roseau : minibus au départ de la gare routière, départ quand il est plein. Trajet 1h, tarif 10 EC.

 

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