Guatémala

Guatemala : les chutes de Semuc Champey à Lanquin

Pour rejoindre Lanquin depuis Florès, on a cédé aux sirènes du shuttle à gringos, ces minivans qui assurent des liaisons directes entre les principales destinations touristiques du pays. Par rapport aux chicken bus c’est moins couleur locale mais c’est un vrai gain de temps (on a eu 9 heures de trajet quand même), pour un prix qui reste très modéré (en l’occurrence 125 quetzal par personne). Depuis la isla de Florès, après 1h30 de bonne route on atteint Sayaxché, ou plutôt la rive opposée du fleuve. Il n’y a pas de pont pour traverser ce rio de la pasión, on attend le bac, et comme il y a du monde, il faut plusieurs aller-retours de bac avant que vienne notre tour, en même temps qu’une bétaillère pleine de vaches (ça fait donc une bétaillère à touristes à côté d’une bétaillère à vaches, c’est diversifié).

Le bac qui s’éloigne avec son chargment éclectique

Ensuite, on suit une longue route à travers les paysages vallonnés de l’état du Peten puis du Verapaz : une zone rurale, très verte, parsemée de micro villages. Quatre heures après Sayaxché on atteint Coban, la grande ville entre Flores et Ciudad Guatemala, dont on ne verra que le centre commercial où on est largué pour la pause. Vient enfin la dernière partie du trajet, direction Lanquin, qui représente 1h30 de route, ce qui est plus rapide que ce qu’on avait pensé car désormais cette route de montagne est goudronnée sur tout le trajet. Le voyage offre de très belles vues sur les montagnes et les vallées couvertes de forêts de pins, un paysage assez proche de celui du chiapas mexicain, notamment autour de San Cristobal de Las Casas.

A Lanquin, on trouve un petit village typique des montagnes guatémaltèques, tout simple mais dans un très beau cadre. Rien d’exceptionnel (quelques rues en pentes, un petit parque central, un marché et des églises) mais l’ambiance est à la cool, les gens sont souriants et le contact est facile.

Le village serait probablement resté isolé s’il ne se trouvait pas à proximité des bassins aux eaux turquoises de Semuc champey, qui attirent une cargaison quotidienne de touristes. Du coup Lanquin prend un peu des airs de station de montagne, avec son va et vient permanent en parallèle de la vie quotidienne des habitants (d’ailleurs on a pu constater que Lanquin développe surtout le créneau du tourisme de fiesta bas de gamme, un peu comme Vang Vieng au Laos, c’est assez étonnant).

Après une nuit à l’hôtel Retiro (qui pourrait être sympa avec ses bungalows proches de la rivière et son joli jardin mais qu’on ne recommande pas vraiment vu qu’il se reconvertit actuellement en party hostel, donc bruyant le soir, mais aussi le midi quand les groupes qui descendent la rivière en tubing y font escale pour le repas et quelques bières), on consacre évidemment notre première journée sur place à aller découvrir les cascades de Semuc Champey. Pour y aller, on peut prendre une camioneta ou un tuk tuk dans le village (au parque central ou un peu partout, on les trouve très facilement), pour 20 quetzal (les hôtels facturent 40) et 30 minutes de trajet sur une piste bien pourrie. L’autre option c’est d’y aller à pied, ce qui est très faisable si on est à peu près en forme. C’est ce qu’on a fait pour se dégourdir les papattes, il y en a pour 11 km jusqu’à l’entrée du site avec un peu de dénivelé (600 mètres), il nous a fallu 2h30 environ. C’est une belle marche avec des superbes points de vue sur la montagne et des passages dans la végétation, sur une piste peu circulante (il y a surtout les camionetas qui transportent les touristes entre 8h30 et 9h, puis très peu de passage). Le long de la piste on traverse quelques hameaux où le passage de piétons étonne un peu, mais on est partout bien accueillis et on échange quelques mots avec pas mal de gens.

On arrive enfin sur le site de Semuc Champey. On décide de continuer sur notre lancée et de monter tout de suite au mirador, ce qui signifie depuis l’entrée seulement 1 kilomètre de plus, mais une montée ultra-raide. Une fois en haut la récompense est là, une vue superbe sur l’ensemble du site avec les différents bassins turquoise aux pieds des montagnes.

Les beaux bassins de Semuc Champey

Ensuite, c’est la redescente vers les bassins, pour une séquence baignade – picnic – repos. L’eau est fraîche mais c’est quand même très supportable, et le cadre est grandiose.

Sur place, on croise plein de guides et chauffeurs de camionetas qui nous interpellent, en mode : « ah mais c’est vous qui avez marché pour venir ! », apparemment personne ne le fait et on s’est fait une réputation de locos à bon compte ! Bon, demi-locos, vu que pour le retour, on tire notre flemme, ça sera camioneta, ce qui est une expérience en soi car vu l’état de la piste il y a intérêt à s’accrocher !

De retour à Lanquin, on décide de rester une journée de plus plutôt que de repartir dès le lendemain. L’occasion de buller au bord de la rivière et d’aller se balader dans le village, avant de prendre la direction de notre prochaine étape, la ville d’Antigua.

 

Infos Pratiques

Shuttle Flores – Lanquin : trajet 9 heures, tarif 125 quetzal par personne en achetant à l’hôtel mirador del lago qui propose vraiment les meilleurs prix (en agence on avait des propositions à 150 après négo). Dans l’autre sens c’est plus cher, les agences et hôtels de Lanquin se sont entendues sur un tarif entre 200 et 230 quetzal.

Shuttle Lanquin – Antigua : trajet 8 heures, tarif 225 quetzal par personne.

Camioneta Lanquin – Semuc champey : à prendre en ville, 30 minutes, 20 quetzales.

Logement à Lanquin : on a dormi à l’hotel El Retiro lodge, chambre triple avec sdb 325 quetzal par nuit. Aussi des lits en dortoir à 115 quetzal. Chambres dans un joli jardin en bord de rivière, super cadre mais tendance party hostel, bruyant. Restau bar bien et pas cher.

 

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