Bolivie

La Paz, la fascinante cité des Andes

La Paz… On est arrivés dans la mégapole bolivienne sans attentes particulières, mais on doit dire qu’on a été bien scotchés par ce qu’on à découvert ! Non pas que la ville soit particulièrement belle ; en fait elle ne l’est pas vraiment, avec ses constructions en béton et en briques, sa circulation anarchique et sa pollution. Mais on n’avait encore jamais vu une ville aussi impressionnante et atypique. Car La Paz, c’est une ville de haute altitude, qui s’étale à flancs de montagnes de part et d’autre d’un vaste canyon, entourée par les hauts sommets (une centaine de pics de plus de 5000 mètres). Où que l’on regarde, on est encerclé par les montagnes, la ville est accrochée aux pentes (sur plus de 800 mètres de dénivelé, de 3200 à 4000 mètres !), les maisons contournent les arrêtes rocheuses, s’y agrippent… Quand on regarde la ville d’en haut, par exemple en arrivant de l’aéroport ou encore en empruntant les lignes de téléphérique vers El Alto (le nouveau transport en commun, inauguré en 2014), c’est tout simplement incroyable. Pour reprendre une description qu’on a pu lire : « c’est comme si l’on descendait dans la gueule d’un dragon urbain, enfoui au cœur d’un amphithéâtre de rocaille ». Bref, difficile de rester indifférent à un tel cadre.


Depuis le mirador Kili Kili, la vue, à presque 360°, est vraiment impressionnante aussi !

Pour ne rien gâcher, le centre historique n’est pas désagréable. Pas aussi beau que celui de Sucre, c’est sûr (encore que l’une des ruelles, le pasaje Jaen, a été entièrement restaurée  et est vraiment très jolie), mais pas dénué d’intérêt. Le cœur de la ville est très vivant et coloré. Derrière la plaza San Francisco, le long de la calle Sagarnaga, c’est THE place to be pour les petits achats : tissus, pulls et écharpes en alpaga, bijoux en argent de Potosi, l’artisanat bolivien est représenté dans toute sa variété. Si on continue la grimpette (ça grimpe partout dans cette ville !) par la calle Santa Cruz, les échoppes de souvenirs laissent subitement la place aux produits de la vie quotidienne : le long de l’avenida Buenos Aires et dans toutes les rues alentours, c’est un immense marché à ciel ouvert, où l’on trouve de tout : vêtements, ustensiles divers, tissus (à nouveau, mais l’awayos est vraiment un produit de base en Bolivie !), et aussi quelques surprises, bonnes (du jus de canne à sucre, comme en Asie !!), ou un peu moins (fœtus de lama, censés porter bonheur, par exemple lorsqu’on construit sa maison, il faut absolument en enterrer un avec les fondations ! On les trouve en particulier dans… le marché aux sorcières !!). Dans un autre style, la plaza Murillo, bordée par les édifices gouvernementaux (palais présidentiel et parlement) est assez majestueuse ; jusqu’à l’indépendance bolivienne en 1825, elle était purement et simplement interdite d’accès aux indiens ; mais il paraît que jusqu’à l’élection d’Evo Morales en 2005, de nombreux indiens n’osaient toujours pas s’y aventurer… On mesure l’impact immédiat que l’arrivée au pouvoir de Morales a eu, pour les communautés indiennes.

Finalement, il se dégage de cette ville hyperactive, à la dynamique si particulière, une ambiance étonnamment agréable, et La Paz se révèle une bonne étape pour quelques jours.

La seule déception du séjour, c’est la visite du site de Tiwanaku, à 1h30 de La Paz. Disons que l’importance symbolique et historique de ce site, ancienne capitale du peuple Tiwanaku, plus ancien que les Incas, ne se reflète pas vraiment dans les quelques pierres qui subsistent. C’est très ras des pâquerettes, et ça ne vaut pas vraiment d’y consacrer une journée.

Et sur ce, direction… le lac Titicaca !

Infos pratiques

-Aéroport de La Paz – centre ville : l’aéroport est situé à El Alto, des minibus publics desservent le centre ville, tarif imbattable (4 bolivianos par personne)
-Transports en ville : des « micro » sillonnent la ville, pas d’arrêts fixe, on fait signe au chauffeur le long de la route. Tarif 1,5 ou 2 bolivianos selon le trajet. Le téléphérique est très pratique aussi, tarif 3 bolivianos le trajet.
-Hospedaje Yanacocha : en haut de la rue du même nom, après le croisement avec la calle Sucre. Une bonne petite adresse, seulement 6 chambres refaites à neuf et super propres, wifi correct, par contre pas de cuisine, 60 bolivianos la nuit pour deux !

4 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *