Dominique : Roseau et sa région
Après nos deux semaines à Portsmouth et nos quelques jours de roadtrip sur la côte atlantique, pour la dernière partie de notre mois en Dominique c’est vers Roseau, la capitale du pays, qu’on se pose, pour une petite dizaine de jours. En réalité on ne s’installe pas à Roseau même mais à Trafalgar, un village plus haut dans la vallée, qui a l’avantage de se situer dans un superbe cadre montagneux, et d’être plus proche des différents sites qu’on veut visiter. L’inconvénient c’est qu’il est un peu isolé et que les bus ne sont pas très nombreux, et on s’est un peu inquiétés de ça en arrivant, vu qu’on allait rapidement rendre la voiture qu’on avait loué pour quelques jours, mais finalement on a toujours pu se débrouiller (d’autant que Quintin, le gars qui nous loue un bnb en dessous de chez lui, est aussi chauffeur de bus et taxi et connaît tout le monde, donc les solutions se sont toujours trouvées facilement) !
Soufrière, Scotts Head et Champagne beach
Mais c’est justement pour profiter de la voiture avant de la rendre, que pour notre premier jour sur place on s’est tout de suite éloignés de Trafalgar pour aller visiter les villages de Soufrière et de Scotts Head, installés tout en bas de l’île. Rien à voir avec Trafalgar, retour au bord de la mer ! Les deux villages sont jolis et colorés, et sont situés dans une baie surplombée par les montagnes, dans un coin très tranquille de l’île.
Scotts Head a la particularité d’avoir un tombolo (pour ceux qui ne voient pas ce que c’est on l’avait expliqué dans cet autre post au sujet de celui de Sainte Marie en Martinique) qui relie un gros promontoire rocheux à la terre ferme par une très mince bande de terre, qui sépare l’Atlantique de la mer des Caraïbes. Le rocher en lui-même n’est pas très beau, mais l’intérêt c’est qu’on peut passer le tombolo et monter sur le promontoire (c’est faisable en voiture par une toute petite route). De là on a une vue magnifique sur la mer et l’océan, le village et les montagnes. Le bleu de la mer, le vert de la montagne, toutes les couleurs du village, tout ça forme un superbe mélange !
Après avoir un peu galéré pour trouver un endroit où manger vu que les rares restaus étaient pleins pour cause de fête des pères, on est allés se poser un peu plus haut sur la côte à Champagne beach, une petite plage de sable gris sympa pour se baigner. Alors on vous voit venir, vous vous imaginez que si elle s’appelle comme ça c’est parce qu’on doit y boire des petites coupes sur le sable… et bien non, les bulles ne sont pas dans le verre, mais sous l’eau ! Un phénomène volcanique fait qu’au milieu des rochers on peut voir des bulles s‘échapper du sol et remonter en colonnes vers la surface. En nageant au milieu on peut clairement les sentir nous chatouiller et entendre une sorte de grondement, c’est une expérience plutôt marrante ! C’est aussi un joli spot de snorkeling pour les amateurs. Et si vous vous êtes laissés tromper par le nom, vous pouvez toujours vous rattraper avec un rhum punch sur la plage !
Les Middleham falls
Le lendemain, c’est lundi mais on décide d’inverser nos habitudes et de commencer par une rando avant de se mettre au travail. C’est de bonne heure qu’on prend le chemin des Middlehams fall : à 7h30 on est déjà sur le sentier ! Le début de la rando se trouve sur la route de Laudat, depuis Trafalgar il faut donc revenir à la route principale puis prendre la direction de Laudat. Une fois sur place, il faut compter environ 45 minutes de marche dans la forêt humide, plutôt en montée à l’aller, pour atteindre les chutes. Le site est assez impressionnant avec ses falaises, et on a eu la chance d’être absolument seuls pendant toute la rando, ce qui est une chance à apprécier vu que ce site est apparemment très visité en haute saison.
La ville de Roseau
Après cette rando, on descend à Roseau pour rendre la voiture et on en profite pour visiter un peu le centre-ville. Rien d’exceptionnel, mais la ville est vivante, il y a pas mal d’activité et beaucoup de vendeurs sur les trottoirs, on en profite pour faire le plein de mangues et de fruits de la passion ! Beaucoup de maisons sont assez délabrées (le passage du cyclone Maria en 2017 y est pour quelque chose) mais il y en a quand même qui ont du charme, avec leurs couleurs et leurs balcons en bois, et certains bâtiments datent de la création de la ville au 18e.
Ensuite, pour le retour à Trafalgar, on prend le bus : c’est un peu long, il faut attendre qu’il se remplisse et ça prend du temps en début d’après-midi, mais après 45 minutes d’attente et en ayant décliné plusieurs propositions de taxi, on finit par partir !
Les Trafalgar Falls
Nouvelle journée, nouvelles chutes ! Cette fois on joue à domicile et après avoir terminé notre journée de télétravail on va voir « nos » chutes, juste à côté et qu’on peut d’ailleurs apercevoir depuis le haut du village. C’est là qu’on voit l’intérêt de s’être basés à Trafalgar, on peut rejoindre le site à pied, et de chez nous on met juste une bonne demi-heure à atteindre l’entrée. Ca tombe bien, le trajet est en lui-même très sympa, on marche sur la route mais il n’y a aucune circulation, et on est au cœur de la vallée avec des très belles vues sur les montagnes tout autour.
Raison de plus de marcher pour atteindre les Trafalgar falls : on n’en aura pas trop l’occasion une fois à l’intérieur du site ! De l’entrée, il faut à peine 5 minutes pour arriver au pied des chutes. Là, c’est deux pour le prix d’une, deux chutes tombent de chaque côté d’une grosse falaise, et on peut faire un petit bain dans les bassins qui se forment à leurs pieds. Le site est magnifique et très préservé, une fois de plus le surnom « d’île nature » de la Dominique est mérité !
Wotten waven
Le lendemain, notre sortie de l’après-midi c’est vers le village de Wotten Waven, de l’autre côté de la vallée. Là encore on y va à pied, en 45 minutes environ. L’intérêt de Wotten Waven c’est qu’il y a plein de sources chaudes, et différents sites ont été aménagés en piscines alimentées par ces sources. Il n’y a que l’embarras du choix, mais toutes n’ont pas le même intérêt ; c’est à celles de Ti Kwen Glo Cho qu’on a choisi d’aller, et on est content de notre choix ! c’est un endroit super joli, un beau jardin aménagé dans la pente de la vallée jusqu’à un ruisseau, avec plusieurs bassins dispersés dans les fleurs et la végétation. On fait trempette dans différents bassins avec des températures différentes, avant de se rincer à des petites douches extérieures alimentées par le ruisseau, et pour le côté fun il y a même une vieille baignoire ! On ressort de là tout ramolli et détendus !
La rando du boiling lake
Le jour suivant, changement d’ambiance : fini de se prélasser dans les bains d’eau chaude, on s’attaque à LA grosse rando du séjour ! Réveil à 5h30 du matin, ça déjà ça pique, et on est en place au début du sentier à 6h45, avec une bonne grosse marche au programme !
La suite, on vous la raconte rapidement ici, parce qu’on prépare un autre post entièrement consacré à cette rando dans lequel on sera plus complets. Mais en gros, c’était une super rando, une super expérience et une journée inoubliable à travers des paysages grandioses et atypiques ! Après une première partie d’environ 1h dans la rainforest, on attaque une bonne montée en direction du sommet du Morne Nicholls. De là-haut, les paysages sont grandioses, avec une vue à 360 degrés sur les montagnes, les crêtes, la végétation, la mer des Caraïbes d’un côté et même l’Atlantique de l’autre quand les nuages se dégagent, et aussi déjà, au loin, les fumerolles du boiling lake. On traverse ensuite la vallée de la désolation, qui porte bien son nom : c’est en fait l’intérieur d’une caldeira, une zone volcanique avec plein de phénomènes chelous du genre odeurs de souffres, fumerolles, eau bouillonnante… Un paysage assez dur, avec très peu de végétation et d’animaux (on a juste vu un serpent qui a filé sur le sentier devant nous !), mais c’est un endroit fascinant, assez irréel. Et enfin, après une dernière partie de marche le long de ruisseaux (mais des ruisseaux d’eau chaude, où on peut faire une pause baignade à température parfaite !), on arrive au boiling lake, un lac qui bouillonne en permanence… Là, baignade déconseillée !! L’endroit est étonnant et assez unique !
Bref, on a adoré cette journée riche en découverte, et on a compris pourquoi beaucoup de gens te disent ici que si tu n’as pas vu le boiling lake, tu n’as pas vu la Dominique !
Là-dessus, il nous restait encore deux lacs à voir dans les environs, le Boeri Lake et le Freshwater lake qu’on s’était gardés pour notre dernier jour en Dominique, mais l’onde tropicale qui est passée par là nous a dissuadé de nous lancer sur les sentiers de rando ! A la place on a décidé d’aller du côté du village de Mero, sur la côte Caraïbes à peu près à mi-chemin entre Roseau et Portsmouth, histoire d’aller manger sur la plage en regardant la pluie tomber. On est allé au InDee’s, un petit restau tout simple et sans prétention, mais on y mange les pieds dans le sable, et on y mange très bien (langouste et calamars grillés, on s’est régalés) ! Et après ça, qu’il pleuve ou pas, un petit bain c’est toujours sympa !
Enfin on a aussi passé notre dernière soirée avec Quintin, qui nous louait notre appart’ et qui est vraiment super sympa, autour de quelques ti-punchs… au rhum guadeloupéen ! Un petit avant-goût de Guadeloupe avant l’heure, puisque notre prochaine étape, c’est justement l’île de Marie-Galante !
Infos Pratiques |
Logement à Trafalgar : l’appartement (de 2 chambres) que Quintin loue en dessous de chez lui est un bon plan si vous cherchez un camp de base à pas cher pour rayonner dans la région. C’est tout nouveau et en cours d’aménagement, mais il y a ce qu’il faut, le wifi est top et Quintin se démène pour tout bien faire. Il fait aussi chauffeur de bus et taxi, et il connaît tout le monde (il nous a aussi conseillé pour louer une voiture dans le village). Tarif négocié à 120 EC par nuit, en restant 9 nuits. Contact avec Quintin possible par whatsapp : +1(767) 612-3530 |
Un commentaire
annick
Superbes randos j attends la suite