Mexique – Chiapas : les lagunas de Montebello et les cascades El Chiflon

Sur la fin de notre mois et demi à San Cristobal de Las Casas, on a décidé de prendre un long week-end pour aller découvrir le sud de l’état du Chiapas, en particulier les Lagunas de Montebello, juste à côté de la frontière avec le Guatemala, et les cascades El Chiflon, vers la ville de Comitan de Dominguez, et puis aussi quelques sites mayas parce que dans le coin ça ne manque pas !

Les Lagunas de Montebello

Depuis San Cristobal, on est allésdirectement jusqu’aux lagunas de Montebello. Il faut compter environ 2h de route en colectivo pour atteindre Comitan, puis de là encore 1h30 pour atteindre le parc national des lagunas, et plus précisément le village de Tziscao, au bord de la lagune du même nom.

Tziscao est un tout petit village, très tranquille, voire endormi au bord de sa lagune, qui s’anime un peu (mais pas beaucoup !) le week-end quand les visiteurs arrivent.

On y a trouvé des petites cabanas toutes simples juste au bord de la lagune, l’endroit est calme et super agréable, avec une ambiance lac de montagne qu’on a bien aimé.

Dès notre arrivée, on est allés faire un tour au bord de la lagune Tziscao, et aussi, juste à côté, vers le lago internacional. Celui-là n’est pas le plus grand, loin de là, mais c’est un beau petit lac qui a la particularité de se trouver pile poil sur le tracé de la frontière entre le Mexique et le Guatemala. En faisant le tour du lac on passe donc d’un pays à l’autre, et la frontière est même matérialisée au-dessus de l’eau par une corde qui traverse le lac. Bref, on a voyagé au Guatemala, et sans passeports !

Ensuite, une soirée passée à déguster un poisson grillé de la lagune au restau des cabanas (en fait pas vraiment un restau, mais la famille qui tient les cabanas fait quelques plats pour dépanner), puis des chamallows au feu de camp, dans le calme total du bord de lagune.

Le lendemain, on part à la découverte d’autres lagunes. Ah oui, il y a une soixantaine de lagunes dans le parc national, donc il y a de quoi faire (mais réellement une dizaine de visitables)

Mais on ne serait pas vraiment au Mexique si on ne commençait pas avant tout par la visite de ruines mayas ! Aujourd’hui, ça sera celles de Chinkultic, un site qui se trouve à une quinzaine de kilomètres de Tziscao (sur la route de Comitan), juste à l’extérieur du parc national. On peut y aller en colectivo, à prendre le long de la route principale (il en passe en gros un toutes les 10-15 mn). On descend au village de Miguel Hidalgo et on finit en moto taxi (des sortes de tuk-tuk) pour les 2 derniers kilomètres.

Le site est modeste, mais avec un emplacement superbe. On passe d’abord par l’inévitable jeu de pelote puis par les restes d’une grande place pour la mise en bouche.

C’est après qu’on attaque le vif du sujet : une courte grimpette permet d’atteindre une petite pyramide, perchée en haut d’une colline juste au-dessus d’un cénote (on le surplombe vraiment à-pic) avec une vue de ouf sur les alentours, dont plusieurs lagunes.

Le site est vraiment chouette, et pendant l’heure et demie qu’on y a passé, on aura été totalement seuls : de quoi l’apprécier encore plus !

Pour le retour, on n’aura même pas eu à se préoccuper des transports : faute de tuk-tuk à l’horizon on s’apprêtait à marcher sur les 2 kilomètres qui séparent le site de la route principale, mais des gens du coin qui passaient par là se sont arrêtés spontanément et nous ont pris à l’arrière de leur pick-up. Une fois en bas, rebelote, à peine descendus du pick-up, un autre gars nous propose de nous ramener vers Tziscao (on découvrira qu’il est cousin du propriétaire de nos cabanas !). Trop sympas les gens de la région !

De retour dans le parc national, on s’est arrêtés au niveau du lac cinco lagos (mais malgré le nom, c’est bien un seul lac). Depuis le mirador de l’accès principal il y a une super vue sur le lac.

On voulait ensuite atteindre l’autre côté du lac pour rejoindre le sentier de rando cinco Lagos – laguna pojoj. Maps.me indiquait une ligne de bateau, on pensait trouver une sorte de traversier, en fait il n’y a rien de ce type. Tout ce qu’il y a c’est une possibilité de balade en radeau ou en kayak. En principe l’idée c’est de faire un tour sur le lac et de revenir, mais quand on a expliqué qu’on voulait juste traverser, le loueur nous a dit ok, vous laissez le kayak de l’autre côté, j’irai le chercher plus tard (c’est à la cool et le lac est petit).

La traversée nous a pris à peine 15 minutes, mais c’était plutôt sympa, d’autant qu’on était totalement seuls sur le lac. Mais pour ceux qui voudraient éviter le kayak, on a compris après coup qu’il est aussi possible de faire le tour du lac à pied et de cette façon de rejoindre le sentier.

Après une pause pique-nique de l’autre côté, on s’est lancés à l’attaque du sentier cinco lagos – laguna Pojoj : une heure de marche pour trois kilomètres environ et un petit dénivelé. C’est une belle rando dans la forêt avec une successions de points de vue, d’abords sur les cinco lagos.

Sur la deuxième partie du parcours, c’est sur la laguna Pojoj qu’on a de beaux panoramas.

A la fin du sentier, on peut s’approcher au bord de la laguna Pojoj, où il n’y a pas grand-chose à faire (pas vraiment de berge pour se poser et se baigner), hormis, là aussi, la fameuse balade en radeau (il y en avait pas mal sur l’eau quand on est passés).

Ensuite, comme on avait encore de l’énergie on a prolongé la marche en rentrant à pied jusqu’à Tziscao, et hop, 3 kilomètres de plus au compteur !

Le lendemain, on était censé partir de Tziscao mais on a finalement décidé de prolonger d’une journée et une nuit, ce qui nous a permis de passer une journée tranquille le lendemain, en mode repos – baignade dans la laguna Tziscao.

La contrepartie, c’est qu’on zappe le site maya de Tenam Puente (tant pis, on ne peut pas voir toutes les ruines !), et qu’on ne dormira pas au niveau des cascades d’El Chiflon. Du coup, une grosse journée nous attend le jour suivant.

Les cascades El chiflon

Le lendemain, donc, direction El Chiflon, encore un superbe site naturel du Chiapas !

En colectivo il faut compter 2h30 de trajet depuis Tziscao (1h30 pour comitan, puis 1h pour El Chiflon. Même le dimanche, il y a beaucoup de colectivo et on a très peu attendu).

Le site est isolé, plus bas en altitude (et donc beaucoup plus chaud), avec une végétation plus sèche, mais ces cinq cascades successives, aux eaux turquoise parfaites, forment un îlot de fraîcheur idéal. Pas étonnant qu’il y ait du monde le dimanche : les gens des environs viennent y passer la journée avec le pique-nique, il y a de l’ambiance !

C’est au début du parcours qu’il y a vraiment du monde (la fameuse règle des 10% !) : les deux premières cascades sont les plus accessibles, proches de l’entrée et sans trop de dénivelé, et c’est là qu’on peut se baigner. Du coup les familles sont nombreuses à se poser.

Ensuite le sentier grimpe vers les cascades n°3 à 5, il y a nettement moins d’affluence. On a fait la marche jusqu’à la 5e, en fait en 1h (pause photo à chaque cascade incluse) on pensait plus. Il y a environ 2 kilomètres de marche, avec bon dénivelé, c’est un petit effort quand même, surtout avec la chaleur (d’autant qu’on a commencé à midi pile !), mais c’est une balade magnifique.

Dans l’ordre, on passe d’abord au niveau de la cascade El Suspiro.

On atteint ensuite a cascade Ala de Angel.

La 3e, la cascada Velo de Novia, est beaucoup plus haute. On peut l’observer depuis un mirador, puis s’approcher de très prêt, et là c’est l’effet brumisateur garanti ! Il y a aussi une belle vue sur les bassins en contrebas.

Ensuite ça grimpe raide vers la 4^e cascade, Arco Iris. La vue sur la vallée est top !

Et enfin on arrive au bout du chemin à la 5^e cascade la quinceanera. Là aussi la vue sur la région, et les bassins loin en contrebas, est très belle.

Après une pause pique-nique au sommet, on est redescendus par le même chemin, avant de s’arrêter pour la baignade un peu en dessous de la cascade Velo de Novia. L’eau est fraiche, mais ça fait du bien !

Après tout ça, il ne reste plus qu’à regagner l’entrée du site, puis à se taper la route vers Comitan puis San Cristobal (1h + 2h). Autant dire qu’on est rentrés bien crevés de ce super week-end !