Saint – Martin : les Caraïbes comme on n’aime pas

Pour notre retour dans les Caraïbes, avant de retourner passer quelques mois sur notre chère île de la Martinique, on a décidé de faire un stop de 15 jours sur celle de Saint-Martin, histoire de compléter notre découverte des Antilles.

Bon, on va le dire tout de suite, on aurait mieux fait de s’abstenir et de zapper cette étape, car on n’a pas vraiment aimé ce qu’on a trouvé. La minuscule île (15 km sur 13, on en fait le tour complet en voiture en moins d’une heure, sauf quand il y a des bouchons) a la particularité d’être divisée entre une partie française (qui occupe une grosse moitié du territoire) et une partie hollandaise. Côté français, le tourisme se veut chic tendance bling-bling, avec une ambiance assez surfaite, un peu snob mais cheap en même temps (quand on vous dit qu’on n’a pas trop accroché !), et tout est trop cher (alors que les commerçants sont exonérés de TVA, ça se gave sans aucune gêne). Côté hollandais, c’est franchement pas reluisant non plus, entre barres d’immeubles, casino et ambiance assez lourde. Niveau paysages, il y a peu de verdure (pas de végétation tropicale et beaucoup d’urbanisation) et peu de plages sauvages (la plupart sont équipés de beach bar avec DJ set et transat payant, c’est un style), bref, l’île n’est pas très belle comparée au reste des Caraïbes.

Deux semaines, même avec des jours de télétravail, nous ont amplement suffit pour découvrir l’île. On vous en fait ici un petit tour d’horizon, en commençant par Orient Beach, pour la simple raison que c’est là qu’on a logé, puis en continuant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, parce que pourquoi pas ?

Orient Beach donc : c’est une jolie baie avec une longue plage, à l’état brut dans sa partie nord (ça tombe bien c’est la plus proche de chez nous), occupée par des bars et transats en continue plus vers le sud. Tout au bout, on trouve quelques bâtiments en ruines, souvenirs de l’ouragan Irma de 2017, puis une zone rocailleuse qui mène à une plus petite plage assez tranquille, la plage du Gallion.

En face de la baie, on peut se rendre sur l’ilet Pinel pour une sortie à la journée. On s’y rend via une courte traversée en bateaux (5-10 minutes, 10 euros AR), et sur place on trouve deux restaus de plages plutôt sympas pour le coup, mais il y a quand même beaucoup de monde (réservation conseillée). On mange, on se baigne, on fait un tour rapide de l’ilet (avec une belle vue depuis la colline), et voilà. Pas désagréable mais pas incontournable.

Tout au nord de l’île, on conseille de se rendre à l’Anse Marcel : une plage dans une superbe crique entourée par les collines toutes vertes, un site magnifique, des eaux turquoise, une vue sur l’île d’Anguilla en face. A notre avis l’un des plus beaux endroits, si ce n’est le plus beau, de tout Saint Martin. Dommage qu’il ne soit pas plus sauvage, c’est malheureusement un espace largement privatisé et occupé par les hôtels de luxe, leurs transats et leurs parkings (ça reste Saint Martin, ne nous enflammons pas !). On y est passé à l’occasion d’une rando au départ de la plage des Grandes cayes, une très jolie boucle de 9 kilomètres qui permet de passer par la plage de petite caye puis donc par Anse Marcel, avant de repartir par les hauteurs avec un passage par un « col » à une centaine de mètres d’altitude qui offre un beau point de vue. Pour ceux qui veulent plus de détails on parle un peu plus de cette rando dans cet autre post. 

En commençant la redescente de l’île sur sa côte ouest, on atteint Grand Case et sa plage. La plage est assez étroite, avec des restaus en surplomb tout le long, en mode plutôt détente. On ne s’y est pas baignés mais l’endroit n’est pas mal pour prendre un verre en fin de journée ou manger une glace.  

Plus bas sur la côte ouest, on trouve Marigot, la capitale de saint Martin côté français qui est en fait un gros village tranquille, avec un petit marché et les ruines d’un fort un peu en hauteur, dont il ne reste pas grand chose mais d’où on a une vue dégagée sur les alentours.

A proximité, juste au-dessus de Marigot, on a été faire un tour à la plage de friar’s bay, une petite plage où on est allé manger dans un des restaus les pieds dans le sable, puis à la plage de Happy bay, qu’on rejoint depuis la première en 10 petites minutes par un sentier qui prend un peu de hauteur au-dessus de la côte qui devient rocheuse, avant d’atteindre cette jolie plage sans restau ni infrastructures, une des plus nature qu’on a vu à saint Martin.

En parlant de prendre de la hauteur, on est aussi aller en haut du Pic Paradis, le plus haut sommet de l’île ! Il en fallait bien un, mais rien de bien vertigineux, on culmine à 424 mètres d’altitude, pas plus ! On peut monter depuis plus ou moins bas, nous on a fait les feignants et on est allés en voiture jusqu’au bout de la route, ensuite il ne reste que quelques minutes de marche pour atteindre le sommet et avoir plusieurs points de vue dégagés sur l’île de tous les côtés.

Le Côté Hollandais : Philipsburg, les plages de Mullet Bay et de Maho bay

Franchement rien d’intéressant à voir, on va être un peu chauvins et dire que les hollandais on fait encore pire que les français avec leur bout d’île.

On a fait un rapide passage par la capitale Philipsburg : rien de passionnant et une plage sans grand intérêt, avec les bateaux de croisière monstrueux dans la baie.

On a ensuite fait un arrêt à Maho beach, pour la grande attraction : voir les avions atterrir en passant de très près au-dessus de cette plage qui est littéralement située en bout de piste. C’est un peu l’attraction à gogos mais on n’a pas fait exception, et c’est vrai que les passages d’avions peuvent être impressionnants !

Sur la route du retour, on s’est arrêtés au niveau de Mullet Bay, plus tranquille.

Et voilà pour notre tour de Saint Martin dans le sens inverse des aiguilles d’une montre ! Mais vraiment, si vous venez dans les Caraïbes on vous conseille plutôt la Martinique ou encore la République Dominicaine !