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Rando en Martinique : Cœur Bouliki et le sentier de Rabuchon

Avec ce nouveau post, on vous emmène dans le nord de la Martinique et dans l’intérieur des terres. En s’éloignant des côtes, on pénètre dans une région vallonnée, avec ses collines, mornes et autres pitons, recouverts d’une végétation luxuriante : une vaste forêt humide s’étend jusqu’au pied de la Montagne pelée.

Traverser la zone en voiture est déjà en soi une découverte : on roule à travers une végétation impressionnante qui déborde de partout : les arbres se penchent au-dessus de la route, des lianes pendent, des fougères arborescentes et des gros bosquets de bambous géants surgissent régulièrement dans notre champ de vision, et d’un coup au détour d’un virage, le paysage se dégage et on découvre une superbe vue sur une vallée verdoyante.

Evidemment cette région est riche en possibilités de balades et randonnées. L’une d’elle part du lieu-dit de Cœur Bouliki, un site naturel au cœur de la forêt tropicale où coule la rivière blanche et où a été aménagée une aire de pique-nique, avec quelques carbets en bois au bord de l’eau. Les familles s’y retrouvent le week-end pour passer la journée. L’endroit est alors très vivant et d’un coup, la forêt s’anime !

C’est aussi d’ici que part le sentier dit « de Rabuchon », une boucle de 7,5 kilomètres qui offre à la fois une immersion dans la végétation et de très beaux points de vue depuis le point culminant du sentier.

Pour accéder au sentier il faut s’éloigner de la zone de pique-nique par le chemin qui est en face, jusqu’à atteindre un pont suspendu qui permet de traverser la rivière. C’est la séquence « Indiana Jones » de la rando, mais le frisson est limité, le pont est quand même très stable (même si apparemment il a connu une période de fermeture après avoir été abimé parce que des gens s’en étaient servis comme d’une balançoire…) !

C’est là que la rando commence vraiment : on s’enfonce dans la forêt, d’un coup on se retrouve tous seuls au cœur de la végétation, au calme avec juste les chants des oiseaux et les cris stridents du « siffleur des montagnes », qu’on ne voit pas mais qui accompagne notre chemin.

Très vite, ça commence à grimper. Il y a 300 mètres de dénivelés à combler le long de la « trace des oliviers » (mais même si la flore est riche et diversifiée vous ne verrez pas d’oliviers !) jusqu’au lieu-dit « La Boutaud », qu’on atteint en une petite heure. En haut, on rejoint une intersection et il faut prendre à gauche, et non pas vers le village Colson. Le sentier continue dans la forêt et devient plus plat, malgré quelques petites descentes – remontées. Tout le long, on peut admirer les nombreux balisiers rouges qui tranchent dans le vert omniprésent, de belles fougères arborescentes et même quelques mini orchidées.

On débouche ensuite sur une crête, qui domine des ravines noyées dans la végétation et qui est utilisée pour le pâturage. On peut donc faire des rencontres, du genre de celles où tu es facilement convaincu qu’il est plus sage de faire un détour que de tenter de faire dégager le passage !

Ce tronçon est le temps fort de la rando, car il offre de superbes panoramas dans toutes les directions. Plein ouest, on a une vue dégagée sur les pitons du carbet, qu’on a eu la chance de voir sans nuages.

Vers le sud, c’est la baie de Fort de France qui s’étend sous nos yeux… En tout cas par beau temps : lors de notre premier passage la brume des sables (des nuages de particules fines de sable en provenance du Sahara) limitait beaucoup la visibilité… La deuxième fois, la vue était bien meilleure !

La baie de FDF dans les brumes des sables
Par temps clair c’est déjà mieux !

Et enfin vers l’est, le panorama donne sur le cœur de l’île et au loin la côte atlantique. La photo n’est pas parfaite mais on peut clairement distinguer la presqu’île de la Caravelle (« Chez nous » !).

Enfin il reste à redescendre, dans la forêt à nouveau et sur un sentier bien raide (avec des petites butées en bois qui ont été installées pour aider) puis à travers de nouveaux pâturages jusqu’à rejoindre la route d’accès à Cœur Bouliki.

La descente est raide et par moment on est bien contents de trouver une liane à laquelle s’accrocher !

Le dernier kilomètre se fait sur la route (peu fréquentée), avec un ou deux passages les pieds dans l’eau au niveau des gués, et c’est le retour sur l’aire de pique-nique.

Au total, c’est une boucle un peu physique compte tenu du dénivelé, qu’on a faite en 2h30, pause comprise pour admirer le paysage, et qu’on recommande vivement !

Et pour ceux qui en voudrait encore dans le genre rando en pleine végétation tropicale, on vous propose la lecture de notre autre post sur la trace des jésuites, un classique de Martinique !

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